Une incompréhension dans l’exécution du programme présidentiel d’électrification villageoise s’est soldée par un conflit entre deux villages voisins du département.
La région de Yamoussoukro a failli s’embraser dimanche dernier, à la suite d’affrontements entre les habitants et singulièrement les jeunes de N’denou et Konan-Koffikro ; deux villages de la nouvelle sous-préfecture de Lolobo, situés à un peu plus d’une vingtaine de kilomètres de la capitale politique. Fort heureusement, la gendarmerie et des bonnes volontés sont promptement intervenues pour ramener le calme. Néanmoins, on a enregistré plusieurs blessés.
A l’origine de ces affrontements, une incompréhension relative au programme présidentiel d’électrification villageoise en cours dans la zone. Ce qui a amené le coordonnateur de ces travaux, M. Kouamé Raymond, accompagné de M. Koko Yao Jérôme, directeur de campagne du candidat Laurent Gbagbo à Yamoussoukro, par ailleurs cadre de la région, à se rendre, le lendemain de ces violences, dans lesdits villages. Pour non seulement concilier les deux parties, mais aussi rassurer les uns et les autres quant à l’effectivité de l’électrification des villages programmés.
De fait, N’denou et Konan-Koffikro, deux villages voisins distants d’environ un kilomètre, bénéficient du programme présidentiel d’électrification. A leur grande surprise, les habitants de N’denou constatent que Bocabo, village de la sous-préfecture de Kossou, programmé après eux, a été rapidement électrifié. Pis, ils remarquent encore que les entrepreneurs sont à la tâche dans le village voisin et à un rythme accéléré. Sans le moindre coup de pioche dans leur village, quoique des poteaux électriques y soient déjà plantés, il y a plusieurs mois.
C’est alors que des oiseaux de mauvais augure ont fait croire à la population de N’denou que leur projet a été détourné au profit d’autres villages. Il n’en fallait pas plus pour que les jeunes se mobilisent pour bloquer les travaux en cours à Konan-Koffikro. En empêchant le bulldozer requis pour le layonnage de la ligne de moyenne tension de traverser leur terroir. Ils posent comme condition de la levée de blocus, l’exécution des travaux à N’denou. De leur côté, les jeunes de Konan-Koffikro, ne voyant pas la lumière arriver, se lèvent à leur tour pour aller « casser » le blocus.
Les visages badigeonnés de caolin ou noircis de charbon, armés de flèches, fusils calibre 12, gourdins, lance-pierres, machettes, couteaux et autres, les jeunes se sont livrés à une véritable boucherie à l’entrée du village de N’denou. La prompte intervention de la gendarmerie a permis d’éviter l’hécatombe. A notre passage dans la localité, le calme était revenu, mais les traces des affrontements étaient encore perceptibles.
Après avoir entendu les deux parties, M. Kouamé Raymond a exhorté les uns et les autres à faire preuve de retenue. Il a souhaité que cela ne se répète plus et invité les parties à l’approcher pour s’informer de l’exécution des travaux. «Tous les villages programmés seront électrifiés. Il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Pardonnez-vous les uns les autres et vivez en parfaite harmonie comme par le passé», leur a-t-il recommandé. Médiation gagnante puisque les travaux ont repris. Les deux villages pourraient avoir de la lumière dans quelque temps.
Koffi Kouamé
Correspondant régional
La région de Yamoussoukro a failli s’embraser dimanche dernier, à la suite d’affrontements entre les habitants et singulièrement les jeunes de N’denou et Konan-Koffikro ; deux villages de la nouvelle sous-préfecture de Lolobo, situés à un peu plus d’une vingtaine de kilomètres de la capitale politique. Fort heureusement, la gendarmerie et des bonnes volontés sont promptement intervenues pour ramener le calme. Néanmoins, on a enregistré plusieurs blessés.
A l’origine de ces affrontements, une incompréhension relative au programme présidentiel d’électrification villageoise en cours dans la zone. Ce qui a amené le coordonnateur de ces travaux, M. Kouamé Raymond, accompagné de M. Koko Yao Jérôme, directeur de campagne du candidat Laurent Gbagbo à Yamoussoukro, par ailleurs cadre de la région, à se rendre, le lendemain de ces violences, dans lesdits villages. Pour non seulement concilier les deux parties, mais aussi rassurer les uns et les autres quant à l’effectivité de l’électrification des villages programmés.
De fait, N’denou et Konan-Koffikro, deux villages voisins distants d’environ un kilomètre, bénéficient du programme présidentiel d’électrification. A leur grande surprise, les habitants de N’denou constatent que Bocabo, village de la sous-préfecture de Kossou, programmé après eux, a été rapidement électrifié. Pis, ils remarquent encore que les entrepreneurs sont à la tâche dans le village voisin et à un rythme accéléré. Sans le moindre coup de pioche dans leur village, quoique des poteaux électriques y soient déjà plantés, il y a plusieurs mois.
C’est alors que des oiseaux de mauvais augure ont fait croire à la population de N’denou que leur projet a été détourné au profit d’autres villages. Il n’en fallait pas plus pour que les jeunes se mobilisent pour bloquer les travaux en cours à Konan-Koffikro. En empêchant le bulldozer requis pour le layonnage de la ligne de moyenne tension de traverser leur terroir. Ils posent comme condition de la levée de blocus, l’exécution des travaux à N’denou. De leur côté, les jeunes de Konan-Koffikro, ne voyant pas la lumière arriver, se lèvent à leur tour pour aller « casser » le blocus.
Les visages badigeonnés de caolin ou noircis de charbon, armés de flèches, fusils calibre 12, gourdins, lance-pierres, machettes, couteaux et autres, les jeunes se sont livrés à une véritable boucherie à l’entrée du village de N’denou. La prompte intervention de la gendarmerie a permis d’éviter l’hécatombe. A notre passage dans la localité, le calme était revenu, mais les traces des affrontements étaient encore perceptibles.
Après avoir entendu les deux parties, M. Kouamé Raymond a exhorté les uns et les autres à faire preuve de retenue. Il a souhaité que cela ne se répète plus et invité les parties à l’approcher pour s’informer de l’exécution des travaux. «Tous les villages programmés seront électrifiés. Il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Pardonnez-vous les uns les autres et vivez en parfaite harmonie comme par le passé», leur a-t-il recommandé. Médiation gagnante puisque les travaux ont repris. Les deux villages pourraient avoir de la lumière dans quelque temps.
Koffi Kouamé
Correspondant régional