Ils ne se parlent quasiment plus. Leur relation a pris du plomb dans l’aile. Jacques Anouma, président de la Fédération ivoirienne de football (Fif) et Anzouan Kacou, président de la commission d’organisation des compétitions à la Fif ne sont plus en odeur de sainteté. Le drame du 29 mars, qui a fait 20 morts et 132 blessés, au stade Félix Houphouët Boigny, à quelques heures du coup d’envoi de la rencontre Côte d’Ivoire-Malawi comptant pour les éliminatoires de la Can et du Mondial 2010, a assombri leurs rapports. Aux premières heures de cette affaire, Anzoua Kacou avait été interpellé puis gardé à vue au camp commando de Koumassi pour nécessité d’enquête. Il y avait passé une dizaine de jours. Mais selon des sources dignes de foi, jamais le patron de la maison de verre, n’a rendu visite à son «petit» et même à sa famille. Ce dernier aurait mal vécu cette situation. Il se serait senti abandonné. Pis, presque tous les proches de Jacques Anouma auraient adopté la même attitude. Anzouan est désormais un homme seul. De plus, tous les membres de la Fif, qui ont été entendus puis gradés à vue dans le cadre de cette affaire, ont repris leur poste. C’est le cas du Directeur général par intérim, Koné Ardiourma, et de Beugré Adon, le chef-comptable. Mais, Anzoua est toujours suspendu. Une suspension qui ne lui a jamais été notifiée. Rappelons que c’est Jacques Anouma qui a fait venir Anzouma à la Fif, en 1995, à l’époque de Dieng Ouesseynou. Anouma occupait le poste de président du comité d’organisation des compétitions et Anzouan en était le secrétaire général. Et lorsque le premier est passé président de la Ligue, le second est devenu président du comité d’organisation. Un poste qu’il n’a plus quitté jusqu’au drame du 29 mars. Rappelons aussi que le procès des évènements du Félicia s’ouvre le 10 juillet et que Anzouan est le principal présumé coupable de cette affaire.
Choilio Diomandé
Choilio Diomandé