Encore un crash. Un autre. Un autre drame, pourrait-on dire. Bon Dieu ! que se passe-t-il? Des gens bien portants se lèvent de leur plein gré pour effectuer un voyage. Pour certains, ce sont des voyages de noces. C’est-à-dire qu’ils vont célébrer dans le bonheur un instant de bonheur. Pour d’autres, ce sont des voyages d’études, d’affaires. Pour d’autres encore, c’est un retour à la maison. Après plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois, voire plusieurs années loin de chez eux. Ils ont déjà passé un coup de fil pour indiquer l’heure d’arrivée. Les parents, amis et connaissances les attendent à l’aéroport. Quelquefois avec des bouquets de fleurs en main. Imaginez ce qui se passe quand on leur annonce que le frère, l’ami, votre conjoint… qu’ils attendent n’arrivera plus jamais. Que l’avion qui le transporte s’est abîmé en pleine mer. Imaginez le désarroi. La tristesse. L’amertume. La détresse.
En moins d’un mois, ce sont 350 personnes qui ont ainsi perdu la vie dans deux crashs d’avion. S’il s’était agi d’une de ces compagnies africaines dont les appareils sont généralement qualifiés de cercueils volants par les spécialistes en aéronautique, on n’aurait point été surpris. L’Afrique ne fabrique pas d’avion et ses compagnies aériennes n’ont généralement pas les moyens de s’offrir les appareils dernier cri. Alors, on se contente souvent des avions de deuxième et même de troisième main.
S’il s’était agi de l’un de ces appareils de type Antonov de fabrication russe voués aux gémonies par les experts occidentaux, on aurait dit que c’était prévisible.
Pourtant, les deux derniers crashs impliquent le fleuron de l’aviation européenne, fruit d’une coopération renforcée entre plusieurs pays d’une Europe qui se veut concurrente des Etats-Unis d’Amérique. Airbus, pour ne pas le nommer, apparaît en réalité comme un condensé des meilleures intelligences européennes en matière aéronautique. Nul ne dira que les avions d’Airbus ne sont pas fabriqués selon les technologies les plus avancées.
Il faudra bien qu’on retrouve les boîtes noires du vol Rio-Paris d’Air France pour qu’on sache ce qui s’est réellement passé. Peut-être serait-il plus facile de retrouver celles du vol de Yémenia qui s’est abîmé au large des côtes comoriennes. Puisque, seulement quelques heures après le crash, un rescapé a été repêché et que la Carling de l’avion a été retrouvée.
En attendant, l’on s’interroge. Comment des avions réputés sûrs deviennent-ils aussi facilement des engins de la mort ? Comment des avions appartenant à des compagnies qu’on ne peut pas soupçonner de négliger l’entretien alignent-ils les crashs ?
Les autorités françaises ont publié un communiqué selon lequel des défaillances avaient été constatées sur l’A 310 de Yémenia lors d’un contrôle technique en 2007. Quelle défaillance ? Et qu’est-ce qui a été fait à l’époque pour que l’avion se retrouve à nouveau dans les airs en train de transporter des centaines de passagers ?
Il y a certainement eu de la négligence quelque part. Une négligence qui coûte aujourd’hui la vie à plus de 150 personnes. Une enquête indépendante devrait permettre de situer toutes les responsabilités. Celles du constructeur de l’avion. Et celles de la compagnie yémenite. Pour au moins apaiser les parents des victimes.
Augustin Kouyo: augustinkouyo@yahoo.fr
En moins d’un mois, ce sont 350 personnes qui ont ainsi perdu la vie dans deux crashs d’avion. S’il s’était agi d’une de ces compagnies africaines dont les appareils sont généralement qualifiés de cercueils volants par les spécialistes en aéronautique, on n’aurait point été surpris. L’Afrique ne fabrique pas d’avion et ses compagnies aériennes n’ont généralement pas les moyens de s’offrir les appareils dernier cri. Alors, on se contente souvent des avions de deuxième et même de troisième main.
S’il s’était agi de l’un de ces appareils de type Antonov de fabrication russe voués aux gémonies par les experts occidentaux, on aurait dit que c’était prévisible.
Pourtant, les deux derniers crashs impliquent le fleuron de l’aviation européenne, fruit d’une coopération renforcée entre plusieurs pays d’une Europe qui se veut concurrente des Etats-Unis d’Amérique. Airbus, pour ne pas le nommer, apparaît en réalité comme un condensé des meilleures intelligences européennes en matière aéronautique. Nul ne dira que les avions d’Airbus ne sont pas fabriqués selon les technologies les plus avancées.
Il faudra bien qu’on retrouve les boîtes noires du vol Rio-Paris d’Air France pour qu’on sache ce qui s’est réellement passé. Peut-être serait-il plus facile de retrouver celles du vol de Yémenia qui s’est abîmé au large des côtes comoriennes. Puisque, seulement quelques heures après le crash, un rescapé a été repêché et que la Carling de l’avion a été retrouvée.
En attendant, l’on s’interroge. Comment des avions réputés sûrs deviennent-ils aussi facilement des engins de la mort ? Comment des avions appartenant à des compagnies qu’on ne peut pas soupçonner de négliger l’entretien alignent-ils les crashs ?
Les autorités françaises ont publié un communiqué selon lequel des défaillances avaient été constatées sur l’A 310 de Yémenia lors d’un contrôle technique en 2007. Quelle défaillance ? Et qu’est-ce qui a été fait à l’époque pour que l’avion se retrouve à nouveau dans les airs en train de transporter des centaines de passagers ?
Il y a certainement eu de la négligence quelque part. Une négligence qui coûte aujourd’hui la vie à plus de 150 personnes. Une enquête indépendante devrait permettre de situer toutes les responsabilités. Celles du constructeur de l’avion. Et celles de la compagnie yémenite. Pour au moins apaiser les parents des victimes.
Augustin Kouyo: augustinkouyo@yahoo.fr