Face à tant de préjugés qui sont collés à certaines catégories de femmes ivoiriennes, l'heure est à la sensibilisation et à la reconversion des mentalités. A travers les mutuelles de développement et les Ong. Pour ne plus que la vie dans certaines régions notamment à l'Ouest, ne soit tournée vers les funérailles. Comme occasion majeure de réjouissances. C'est dans ce cadre, que l'Ong “Djrédjé”, qui veut dire, “un jour nouveau se lève”, en bété Pacolo, dans le département de Gagnoa, a entrepris une vaste campagne de sensibilisation. Sa présidente, Marie Ligué Antoinette fait des précisions : “Nous avons décidé d'amener nos parents à dépenser moins dans les enterrements. Ainsi, nous faisons comprendre à nos parents, de ne plus conserver un corps pendant longtemps à la morgue. Cela coûte cher. Après les trois premiers jours, il faut payer entre 3 mille et 10 mille Fcfa par jour. En un mois, c'est au moins entre 90 mille Fcfa et 300 mille Fcfa. A travers “Djrédjé”, nous avons décidé de mettre le cap sur la senbilisation qui n'a pas d'effet immédiat. Il faut du temps pour que les gens comprennent. C'est vrai que quand on perd un parent, il faut y aller manifester la solidarité, mais il ne faut pas oublier le développement et ce qui fait avancer nos communautés. Dans le département de Gagnoa, que ce soit au niveau de l'association “Azouglo” ou de “Djrédjé”, nous avons décidé de parler de développement. Tant il est vrai qu'on ne peut arrêter du jour au lendemain des pratiques. Mais, il nous faut continuer la sensibilisation. Notre souhait, c'est qu'un jour, les hommes puissent nous suivre sur le chemin du développement. Dans ce sens, il faut se regrouper autour des projets. Il sagit d’encourager nos parents à scolariser la jeune fille et inviter les femmes à s'investir dans le développement durable. Nous essayons autant que faire se peut, d'encourager les élèves filles, en équipant les écoles et en offrant des décortiqueuses et autres petits matériels aux coopératives de femmes”, conclu la présidente de “Djrédjé”.
B.M.
B.M.