Le maire de la commune d'Arrah, Jean Bouadou, a effectué récemment une mission aux USA dans le cadre du partenariat établi avec des opérateurs économiques américains pour soulager ses administrés. Dans l'entretien qui suit, il parle de sa mission, des contacts qu'il a eus avec les responsables de son parti politique, le PDCI-RDA. Le maire Jean Bouadou jette par ailleurs un regard sur sa commune en élucidant des faits qui s'y sont déroulés en son absence.
Vous avez séjourné pendant des jours aux Etats-Unis d'Amérique. Dans quel cadre avez-vous effectué cette mission ?
Je rentre effectivement d'une mission aux Etats-Unis à divers motifs. Dans mes efforts de recherches de partenaires dans le cadre de la décentralisation, j'ai pu doter la commune de partenaires sûrs dans le pays de Barak Obama. Ce qui a permis à la commune de bénéficier de plusieurs dons comme plusieurs communes de Côte d'Ivoire. Le conseil municipal m'a donc demandé de renouer ces contacts. Je rentre de cette mission aux Etats-Unis où j'ai pu renouer avec les partenaires.
Hormis les partenaires au développement que vous avez rencontrés, avez-vous eu des contacts pour le compte de votre parti le PDCI-RDA ?
En ma qualité de maire de la commune d'Arrah, j'ai été coopté au niveau du staff national de la campagne du président Henri Konan Bédié dans le comité pour les pays étrangers dirigé par l'honorable Mme Amah Marie Tehoua. J'ai donc mis à profit mon séjour pour travailler pour mon parti. J'ai pu travailler de façon efficace avec le délégué général PDCI-RDA d'Atlanta qui a, à sa charge, tout l'Etat de Georgie. Je suis parvenu, par la suite, au Texas où le délégué général m'a fait l'honneur de travailler aussi efficacement avec son équipe sur place. De Houston, la capitale du Texas, nous avons pu mettre le cap sur Dallas où on identifie la concentration la plus importante des Ivoiriens dans cet état. Et puis, nous avons pu efficacement échanger avec les autres délégations où physiquement nous n'avons pu les rencontrer. Pour tout dire, nous avons eu un séjour très enrichissant.
Quel est le message dont vous étiez porteur ?
Le message était que nos délégués doivent patienter jusqu' à ce que, de façon officielle, le comité de campagne du candidat Henri Konan Bédié puisse mettre sur place un planning de mission. Ce qui ne saurait tarder d'ailleurs. Mais déjà, j'avais pour première mission de prendre le pouls des efforts qu'ils ont eu à déployer. J'avoue que le tout a été couronné d'un engouement.
A l'issue des contacts avec les militants PDCI-RDA des USA, quel est leur état d'esprit ?
Le PDCI se porte très bien. Tous les délégués et les présidents de comité que j'ai rencontrés sont très contents. De leur propre engouement, on note que le PDCI-RDA est bien vivant. Malgré les insuffisances financières, le PDCI, dans ses démembrements au niveau de la diaspora, travaille sérieusement. Chacun des délégués a une méthodologie qui lui permet de ratisser large sur le terrain.
Les militants du pays de Barak Obama vous ont-ils fait part des difficultés rencontrées au niveau de l'opération d'identification et d'enrôlement ?
En bonne place des rencontres que nous avons eues avec les militants vivant aux USA figurait l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs. C'est durant mon séjour qu'a démarré l'opération. L'engouement pour cette opération était total au niveau de chaque délégation. Les difficultés dont ils m'ont fait part se situent au niveau de la durée de l'opération. Tout devrait être bouclé à la date du 30 juin. Quand on voit l'immensité des Etats-Unis et l'éloignement d'un Etat à un autre et le nombre très restrictif de centres retenus par la CEI, il va sans dire que beaucoup d'Ivoiriens n'auront pas la possibilité de se faire identifier et entrer en possession de leur document.
En votre absence, des bruits ont couru dans la commune d'Arrah dont vous êtes le premier magistrat. Il a même été écrit que vous auriez été expulsé. Que s'est-il passé au juste?
Cela m'amène à sourire. Il y a beaucoup de faussetés dans cette affaire. Suite à la parution de l'article le concernant dans le quotidien L'Intelligent d'Abidjan, un groupe de personnes proches de mes services, élargi à d'autres jeunes de la commune d'Arrah, se sont mis à l'œuvre pour produire un droit de réponse. Jusqu'à ce jour, le droit de réponse nous est dénié alors que depuis le 12 juin, notre part de vérité est parvenue à cet organe de presse. Et je déplore cela.
Je comprends très mal que ce journal ait illustré l'article en question par l'image du président Henri Konan Bédié en lieu et place du Maire Jean Bouadou que je suis et dont on parle dans l'article. Je juge cet acte hautement grave et j'en saisirai qui de droit. L'idée d'expulsion du maire au moment des faits est très fausse. J'étais en mission régulière aux USA. Je n'étais donc pas en fuite, j'étais doté d'un ordre de mission dûment signé.
Que s'est-il passé au juste dans votre commune ?
L'affaire des 50 millions à la commune d'Arrah a pour origine la visite du président Laurent Gbagbo sur invitation de Nanan Tehoua II, chef de tribu d'Arrah en décembre 2007. Le maire que je suis a eu le devoir régalien de souhaiter la bienvenue à l'illustre hôte. Je n'ai pas manqué, en m'adressant à lui, de lui retracer les efforts que le maire d'une commune aux ressources insuffisantes comme Arrah a pu entreprendre aux USA et qui se sont soldés par un succès palpable. Nous avons donc suffisamment de matériels pour faire de Arrah un CHU si et seulement si des bâtiments existent. Ce à quoi nous nous sommes attelés avec les moyens modestes que nous avons en notre possession. Après avoir égrené le succès qui a suivi les efforts de coopération décentralisée, le président Laurent Gbagbo a bien voulu me féliciter d'abord pour la clarté et la pertinence de ma démarche. Vu la haute portée sociale de ce qui est en train d'être fait, il a bien voulu accompagner les efforts du maire et son équipe municipale pour l'extension de l'hôpital avec la somme de 50 millions de nos francs. Au moment où je vous parle, nous avons réalisé le bloc opératoire à 80% en dehors de l'apport présidentiel dont nous ne sommes pas encore en possession. Les 50 millions ont été promis par le président Laurent Gbagbo de façon solennelle et publique. Il a dit qu'en janvier 2008, il devait au maire et au conseil municipal d'Arrah 50 millions. Et que le trésorier de la mairie pouvait prendre ce concours extérieur dans ses écritures. C'est en octobre finalement que les fonds ont été acheminés par le truchement de l'ancien Premier ministre Affi N'guessan. Le chef m'a, par la suite, fait appel pour me dire qu'il était lui-même en possession de l'argent toujours par le truchement de M. Affi N'guessan qui, en tant qu'envoyé, lui demande de dire au maire de constituer un comité de gestion de ce fonds.
Quelle a été votre réaction ?
J'ai dit que cela n'est pas faisable dans la mesure où dans la gestion d'une commune, nous ne pouvons outrepasser le conseil municipal pour adjoindre un autre comité de gestion. Le conseil municipal étant souverain, il n'est pas question de lui adjoindre un autre comité fût-il du Premier ministre Affi N'guessan ou de Nanan Tehoua II. J'ai dit à Nanan Tehoua que je reste ahuri. Les 50 millions ne serviront pas seulement au bloc opératoire qui est terminé à 80%. Nous avons bien d'autres ouvrages à réaliser compte tenu de la surabondance des effets reçus. On a la radiologie à construire, la machine traîne à Arrah, faute de local. Le cabinet dentaire traine aussi là faute de local. Les embranchements qui sont des passerelles pour relier le pavillon du bloc opératoire à la salle d'hospitalisation sont à construire. Les 50 millions devraient nous permettre de faire tout ce travail. J'ai fait venir du matériel médical avec l'aide des amis d'une valeur de plus de 600 millions de fcfa. Faire marcher des jeunes à cet effet est pour moi un exercice très puéril qui n'honore vraiment pas les instigateurs.
Entretien réalisé par Paul Koffi
Vous avez séjourné pendant des jours aux Etats-Unis d'Amérique. Dans quel cadre avez-vous effectué cette mission ?
Je rentre effectivement d'une mission aux Etats-Unis à divers motifs. Dans mes efforts de recherches de partenaires dans le cadre de la décentralisation, j'ai pu doter la commune de partenaires sûrs dans le pays de Barak Obama. Ce qui a permis à la commune de bénéficier de plusieurs dons comme plusieurs communes de Côte d'Ivoire. Le conseil municipal m'a donc demandé de renouer ces contacts. Je rentre de cette mission aux Etats-Unis où j'ai pu renouer avec les partenaires.
Hormis les partenaires au développement que vous avez rencontrés, avez-vous eu des contacts pour le compte de votre parti le PDCI-RDA ?
En ma qualité de maire de la commune d'Arrah, j'ai été coopté au niveau du staff national de la campagne du président Henri Konan Bédié dans le comité pour les pays étrangers dirigé par l'honorable Mme Amah Marie Tehoua. J'ai donc mis à profit mon séjour pour travailler pour mon parti. J'ai pu travailler de façon efficace avec le délégué général PDCI-RDA d'Atlanta qui a, à sa charge, tout l'Etat de Georgie. Je suis parvenu, par la suite, au Texas où le délégué général m'a fait l'honneur de travailler aussi efficacement avec son équipe sur place. De Houston, la capitale du Texas, nous avons pu mettre le cap sur Dallas où on identifie la concentration la plus importante des Ivoiriens dans cet état. Et puis, nous avons pu efficacement échanger avec les autres délégations où physiquement nous n'avons pu les rencontrer. Pour tout dire, nous avons eu un séjour très enrichissant.
Quel est le message dont vous étiez porteur ?
Le message était que nos délégués doivent patienter jusqu' à ce que, de façon officielle, le comité de campagne du candidat Henri Konan Bédié puisse mettre sur place un planning de mission. Ce qui ne saurait tarder d'ailleurs. Mais déjà, j'avais pour première mission de prendre le pouls des efforts qu'ils ont eu à déployer. J'avoue que le tout a été couronné d'un engouement.
A l'issue des contacts avec les militants PDCI-RDA des USA, quel est leur état d'esprit ?
Le PDCI se porte très bien. Tous les délégués et les présidents de comité que j'ai rencontrés sont très contents. De leur propre engouement, on note que le PDCI-RDA est bien vivant. Malgré les insuffisances financières, le PDCI, dans ses démembrements au niveau de la diaspora, travaille sérieusement. Chacun des délégués a une méthodologie qui lui permet de ratisser large sur le terrain.
Les militants du pays de Barak Obama vous ont-ils fait part des difficultés rencontrées au niveau de l'opération d'identification et d'enrôlement ?
En bonne place des rencontres que nous avons eues avec les militants vivant aux USA figurait l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs. C'est durant mon séjour qu'a démarré l'opération. L'engouement pour cette opération était total au niveau de chaque délégation. Les difficultés dont ils m'ont fait part se situent au niveau de la durée de l'opération. Tout devrait être bouclé à la date du 30 juin. Quand on voit l'immensité des Etats-Unis et l'éloignement d'un Etat à un autre et le nombre très restrictif de centres retenus par la CEI, il va sans dire que beaucoup d'Ivoiriens n'auront pas la possibilité de se faire identifier et entrer en possession de leur document.
En votre absence, des bruits ont couru dans la commune d'Arrah dont vous êtes le premier magistrat. Il a même été écrit que vous auriez été expulsé. Que s'est-il passé au juste?
Cela m'amène à sourire. Il y a beaucoup de faussetés dans cette affaire. Suite à la parution de l'article le concernant dans le quotidien L'Intelligent d'Abidjan, un groupe de personnes proches de mes services, élargi à d'autres jeunes de la commune d'Arrah, se sont mis à l'œuvre pour produire un droit de réponse. Jusqu'à ce jour, le droit de réponse nous est dénié alors que depuis le 12 juin, notre part de vérité est parvenue à cet organe de presse. Et je déplore cela.
Je comprends très mal que ce journal ait illustré l'article en question par l'image du président Henri Konan Bédié en lieu et place du Maire Jean Bouadou que je suis et dont on parle dans l'article. Je juge cet acte hautement grave et j'en saisirai qui de droit. L'idée d'expulsion du maire au moment des faits est très fausse. J'étais en mission régulière aux USA. Je n'étais donc pas en fuite, j'étais doté d'un ordre de mission dûment signé.
Que s'est-il passé au juste dans votre commune ?
L'affaire des 50 millions à la commune d'Arrah a pour origine la visite du président Laurent Gbagbo sur invitation de Nanan Tehoua II, chef de tribu d'Arrah en décembre 2007. Le maire que je suis a eu le devoir régalien de souhaiter la bienvenue à l'illustre hôte. Je n'ai pas manqué, en m'adressant à lui, de lui retracer les efforts que le maire d'une commune aux ressources insuffisantes comme Arrah a pu entreprendre aux USA et qui se sont soldés par un succès palpable. Nous avons donc suffisamment de matériels pour faire de Arrah un CHU si et seulement si des bâtiments existent. Ce à quoi nous nous sommes attelés avec les moyens modestes que nous avons en notre possession. Après avoir égrené le succès qui a suivi les efforts de coopération décentralisée, le président Laurent Gbagbo a bien voulu me féliciter d'abord pour la clarté et la pertinence de ma démarche. Vu la haute portée sociale de ce qui est en train d'être fait, il a bien voulu accompagner les efforts du maire et son équipe municipale pour l'extension de l'hôpital avec la somme de 50 millions de nos francs. Au moment où je vous parle, nous avons réalisé le bloc opératoire à 80% en dehors de l'apport présidentiel dont nous ne sommes pas encore en possession. Les 50 millions ont été promis par le président Laurent Gbagbo de façon solennelle et publique. Il a dit qu'en janvier 2008, il devait au maire et au conseil municipal d'Arrah 50 millions. Et que le trésorier de la mairie pouvait prendre ce concours extérieur dans ses écritures. C'est en octobre finalement que les fonds ont été acheminés par le truchement de l'ancien Premier ministre Affi N'guessan. Le chef m'a, par la suite, fait appel pour me dire qu'il était lui-même en possession de l'argent toujours par le truchement de M. Affi N'guessan qui, en tant qu'envoyé, lui demande de dire au maire de constituer un comité de gestion de ce fonds.
Quelle a été votre réaction ?
J'ai dit que cela n'est pas faisable dans la mesure où dans la gestion d'une commune, nous ne pouvons outrepasser le conseil municipal pour adjoindre un autre comité de gestion. Le conseil municipal étant souverain, il n'est pas question de lui adjoindre un autre comité fût-il du Premier ministre Affi N'guessan ou de Nanan Tehoua II. J'ai dit à Nanan Tehoua que je reste ahuri. Les 50 millions ne serviront pas seulement au bloc opératoire qui est terminé à 80%. Nous avons bien d'autres ouvrages à réaliser compte tenu de la surabondance des effets reçus. On a la radiologie à construire, la machine traîne à Arrah, faute de local. Le cabinet dentaire traine aussi là faute de local. Les embranchements qui sont des passerelles pour relier le pavillon du bloc opératoire à la salle d'hospitalisation sont à construire. Les 50 millions devraient nous permettre de faire tout ce travail. J'ai fait venir du matériel médical avec l'aide des amis d'une valeur de plus de 600 millions de fcfa. Faire marcher des jeunes à cet effet est pour moi un exercice très puéril qui n'honore vraiment pas les instigateurs.
Entretien réalisé par Paul Koffi