Djédjé Mady (SG du Pdci) : “Personne ne peut dire qu`il a un bastion”
•Des voix commencent à s`élever pour demander de nouvelles séances de rattrapage. Qu`en pensez-vous ?
Je ne suis pas pour des prolongations. Voulons-nous aller aux élections le 29 novembre oui ou non ? C`est là la question. Sinon nous pouvons continuer l`enrôlement pendant cinq ans si on veut.
•Les premiers chiffres en notre possession font ressortir des taux d`enrôlement très faibles dans les régions du Nord et de l`Ouest.
Je ne suis pas pour une prolongation, ni au Nord, ni au Sud et nulle part ailleurs. A un moment donné, il faut arrêter ces opérations pour qu`on aille aux élections. Si vous prolongez encore d`un ou deux mois, c`est que vous repoussez les élections également sur la même durée. Non ! Arrêtons. Je sais que ce n`est pas moi qui décide, mais, c`est mon point de vue.
•Certaines localités considérées comme des bastions du Pdci enregistrent également de très faibles taux…
Je ne veux pas entendre parler de bastion. Même s`il s`agit de bastions du Pdci, cela ne veut rien dire. Les équipes de la Cei sont passées partout. Pourquoi dans ces bastions les populations ne sont pas sorties ? Il ne faut pas qu`on nous fatigue. Qui a un bastion ? Et où ? Personne ne peut dire aujourd`hui qu`il a un bastion. Chacun doit se battre pour avoir des militants partout. Cela fait longtemps qu`on tourne. On arrête, on recommence, on arrête… Non ! On ne peut pas attendre après le dernier ratissage pour dire encore que des gens attendent.
•Certains partis parlent de 2 millions d`Ivoiriens abandonnés.
Laissons les gens parler. Il y a un chronogramme. On l`applique ou on ne l`applique pas ? L`élection c`est le 29 novembre. On veut y aller oui ou non ? Qu`on me réponde!
•Et pour les cartes d`identité ? Ne faudra-t-il pas songer à poursuivre l`identification ?
Mais, l`identification se fait tous les jours. Tant qu`il y aura la Côte d`Ivoire, il y aura toujours l`identification. Il faut bien expliquer aux populations ce que sont les audiences foraines. On les organise lorsque l`Etat s`aperçoit que les demandes de pièce d`identité sont massives. Il s`agit de dire aux populations de rester dans leurs localités et de dire aux juges d`aller à leur rencontre pour les identifier. Après les audiences foraines et les opérations qu`on vient de boucler, les populations ont toujours le droit d`aller voir le juge pour avoir leurs pièces d`identité. Il faut donc cesser de chercher des arguments sans fondement pour prolonger l`enrôlement. Il y aura toujours un argument pour prolonger car, chaque jour, il y a au moins un Ivoirien qui a 18 ans.
Alors, on fait quoi ?
Propos recueillis par Djama Stanislas
Doumbia Brahima (Secrétariat national aux élections du Rdr) : “Nous sommes contre toute prolongation”
•Nord-Sud Quotidien a présenté hier les premiers chiffres de l`enrôlement. Ils ne sont pas fameux au Nord, considéré comme votre bastion.
C`est vrai que nous avons des militants au Nord et que la densité de la population est plus faible dans cette zone. Mais, nous avons aussi des militants dans toutes les autres villes du pays comme Abidjan, Adiaké, Abengourou, San Pedro… Aucune analyse correcte nous concernant ne doit se limiter au Nord. A propos des prolongations, tout projet s`inscrit dans un délai. Il est maintenant temps d`aller aux élections. Pour être au rendez-vous du 29, il faut mettre fin maintenant à l`enrôlement. Nous sommes contre toute prolongation. Il y a suffisamment de personnes qui se sont enrôlées pour offrir, si nous sommes tous de bonne foi, des élections démocratiques. Même si nous prolongions de 2 mois, il n`y aura plus grand changement sur le nombre d`inscrits par rapport à maintenant.
Propos recueillis par D.S.
Guéhoun Augustin (Communication du Fpi) : «Il faut que le 29 novembre soit respecté»
« Les organismes chargés de l`opération double de l`identification et de l`enrôlement n`ont pas véritablement déployé les moyens qu`il faut. Dans mon village, par exemple, les agents enrôleurs n`ont pas pris tout le monde. Ils avaient toujours des problèmes. Je me souviens que j`ai dû leur payer du carburant pour faire fonctionner leurs appareils. Pour cela; ils auraient pu s`installer chez le chef du village dont la résidence est électrifiée ou s`installer chez moi. Ils sont responsables du fait que les gens les ont souvent trouvés absents sur les sites d`enrôlement. Ils prennent pour prétexte que l`accessibilité des sites pose problème. Il y a aussi le fait que les agents ne sont pas payés. Cela les démotive. Si on n`est pas payé alors que l`Etat a tout payé, contre qui se retourne l`agent ? Evidemment, il se retourne contre les pauvres populations. (…) Moi je travaille pour que le 29 novembre soit respecté. Parce que quand j`arrive chez moi, je ne demande pas s`il fera jour demain. Il faut que les élections aient lieu parce qu`on ne peut pas indéfiniment accepter la partition de fait du pays».
Propos recueillis par B.I
Alassane Salif N`diaye, Sg de l`Udpci : “Il faut que l`opération s`arrête”
•Êtes-vous pour ou contre une nouvelle prolongation de l`enrôlement ?
Je pense que c`est un faux débat qui est en train de s`instaurer en disant que des gens sont restés en rade. Nous avons voté en 2000 avec une population que chacun connaît.
•On pourrait vous rétorquer que c`est un problème identitaire qui est à l`origine de la crise et qu`il faut donc éviter de laisser des Ivoiriens de côté.
Savez-vous que 250.000 faux extraits sont en circulation ? Comme par hasard, après que de faux extraits se soient répandus partout, subitement, il y a affluence. Il y a problème. Il faut que nous acceptions que ce processus nous sorte de la crise en étant dans la vérité et dans l`honnêteté pour que dans six mois, nous ayons un président de la République qui ait été voté, accepté par la Côte d`Ivoire.
•Comment réagissez-vous au fait que selon les statistiques datant de la mi-juin une région comme celle des Montagnes, réputée être votre bastion, n`enregistrait pas un bon score ?
Cela tient au fait que les registres d`état civil qui y avaient été totalement détruits n`ont pas été reconstitués. C`est la seule raison qui fait que nous sommes à ce taux d`enrôlement relativement faible. Nos responsables dans cette région se sont battus pour faire en sorte que tout le monde puisse être enrôlé.
•Cela ne va-t-il pas vous desservir?
Mais vous serez surpris de voir que l`Udpci aura des élus dans le Zanzan, dans les Savanes, dans les Lacs…Attendons de voir les élections.
Propos recueillis par Marc Dossa
Ali Kéita, Porte-parole de l`Anci : “Le 29 novembre n’est pas une date fétiche”
«Dans les zones CNO, l`administration était en déliquescence. Il était difficile de s`organiser comme dans les zones du Sud. La deuxième séance de rattrapage n`a pas tenu compte du fait qu`il fallait démultiplier les centres de récensement dans ces zones. Lorsqu`on observe les statistiques sur tout le territoire, ce sont environ 30 % des Ivoiriens qui ont été recensés. Donc, il est tout à fait normal qu`on procède à une prorogation. Je suis de ceux qui pensent comme le Premier ministre, Soro Guillaume, que les Ivoiriens doivent être recensés jusqu`au dernier. Ne faisons pas du 29 novembre une date fétiche. Je suis contre le fétichisme des dates. Vous savez, les hommes qui font les événements peuvent changer. Si le 29 novembre nous avons un tsunami ici, qu`allons-nous faire ? Fera-t-on les élections ? Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Qu`est-ce qui nous a conduits à la guerre ? C`est un problème de citoyenneté. Aujourd`hui, nous avons la possibilité d`enrayer ce problème définitivement. Donc, il faut identifier. Il y a les prophètes de l`insouciance et de l`inconscience qui sont pressés d`aller aux élections. Ils voient leurs propres intérêts. Il faut donc proroger. Parce qu`aujourd`hui, il y a beaucoup de frustrés. Plusieurs personnes n`ont pas été recensées ici à Abidjan même. A Yopougon par exemple, il fallait que les gens paient 1.000 Fcfa aux vigiles pour avoir accès au bureau de recensement. Si on ne recense pas, c`est d`autres frustrés qu`on fait».
Propos recueillis par B.K.I
Ehouman Gilbert, SGA de l`Urd : “Oui à une prorogation”
« Dans les zones Nord et Ouest où les scores sont faibles, il y a le problème des registres qui n`était pas totalement résolu. Malgré cela, on a donné une date butoir. C`est vrai, qu`on a l`élection présidentielle en vue pour novembre prochain. Mais, il fallait régler tout ça. Je pense aussi qu`au niveau de la Cei, les gens sont un peu éparpillés. Ils ne font pas correctement leur travail, ils ne sont pas concentrés. Ce ne sont pas des professionnels. Ce qui fait que le travail est disparate. On n`arrive pas à aboutir au résultat qu`on espérait. Il faut procéder à une prorogation d`un mois par exemple. Parce que dans les zones où je suis passé à l`Ouest, (je ne suis pas encore arrivé au Nord) ce sont des populations totalement dépitées. Il faut aller revoir tout ça. Le recensement ce n`est pas seulement pour le Centre et le Sud du pays».
Par BKI
Ouattara Oumar (Membre du cabinet du Mfa) : “Il faut passer au traitement des données”
« Nous déplorons le fait qu`il y ait encore des Ivoiriens qui n`aient pu se faire enrôler. Mais le chronogramme établi doit nous permettre d`aller aux élections. Lors du dernier Cpc, les différents participants se sont mis d`accord sur ce chronogramme. Ils ont convenu que l`enrôlement prenne fin au plus tard le 30 juin. Nous devons franchir toutes les étapes devant nous conduire à l`élection présidentielle. L`enrôlement est une des étapes à franchir. Il faut passer à l`étape du traitement des données. Et penser maintenant à la confection de la liste électorale. Toutes les autres étapes doivent être respectées. Et il ne faut pas faire de décalage. De toutes les façons l`enrôlement est une opération permanente. Des structures peuvent prendre le relais afin d`enrôler ceux des Ivoiriens qui ne le sont pas».
Recueillis par B.I
Gaoussou Touré (Directeur central de campagne) : “Le gouvernement d`ADO ne sera pas Rdr”
«Le gouvernement d`ADO ne sera pas un gouvernement Rdr. Il sera composé de toutes les tendances politiques. Les gens ne seront pas nommés par affinité politique, mais par rapport à leur compétence», a révélé hier Touré Gaoussou, directeur central de campagne, chargé du programme de gouvernement du Rassemblement des Républicains (Rdr). Face aux membres du Mouvement des inconditionnels d`Alassane Dramane Ouattara (Mi-ADO), le collaborateur du président des républicains a expliqué le contenu du programme de gouvernement de leur parti. Il a indiqué aux membres de Mi-ADO que «le plus important dans une campagne électorale, ce n`est pas l`argument des injures, mais, celui du programme de gouvernement». Car, a-t-il ajouté : «C`est ceux qui n`ont pas de programme qui insultent les autres». Touré Gouassou a confié que c`est depuis plus d`un an que des experts de divers secteurs avaient été réunis pour élaborer le programme de société des républicains. Et, à l`en croire, aucun domaine n`a été oublié. Si ADO, a-t-il promis, accède à la magistrature suprême, «ce sera la fin de la misère de la population». Il y aura 2.000 milliards de Fcfa pour les routes, 600 milliards Fcfa pour le secteur informel. L`école sera gratuite, les soins moins couteux, etc. Où le candidat du Rdr trouvera-t-il l`argent pour toutes ces réalisations ? Selon Touré, les richesses de la Côte d`Ivoire sont suffisantes pour le financement. Le « vieux » Coulibaly, au nom du comité des sages, a rassuré la direction du soutien sans faille de la Mi-ADO. « Personne n`a besoin de nous dire de voter pour Alassane Ouattara. Nous sommes déjà avec lui», a-t-il tranché.
BKI
•Des voix commencent à s`élever pour demander de nouvelles séances de rattrapage. Qu`en pensez-vous ?
Je ne suis pas pour des prolongations. Voulons-nous aller aux élections le 29 novembre oui ou non ? C`est là la question. Sinon nous pouvons continuer l`enrôlement pendant cinq ans si on veut.
•Les premiers chiffres en notre possession font ressortir des taux d`enrôlement très faibles dans les régions du Nord et de l`Ouest.
Je ne suis pas pour une prolongation, ni au Nord, ni au Sud et nulle part ailleurs. A un moment donné, il faut arrêter ces opérations pour qu`on aille aux élections. Si vous prolongez encore d`un ou deux mois, c`est que vous repoussez les élections également sur la même durée. Non ! Arrêtons. Je sais que ce n`est pas moi qui décide, mais, c`est mon point de vue.
•Certaines localités considérées comme des bastions du Pdci enregistrent également de très faibles taux…
Je ne veux pas entendre parler de bastion. Même s`il s`agit de bastions du Pdci, cela ne veut rien dire. Les équipes de la Cei sont passées partout. Pourquoi dans ces bastions les populations ne sont pas sorties ? Il ne faut pas qu`on nous fatigue. Qui a un bastion ? Et où ? Personne ne peut dire aujourd`hui qu`il a un bastion. Chacun doit se battre pour avoir des militants partout. Cela fait longtemps qu`on tourne. On arrête, on recommence, on arrête… Non ! On ne peut pas attendre après le dernier ratissage pour dire encore que des gens attendent.
•Certains partis parlent de 2 millions d`Ivoiriens abandonnés.
Laissons les gens parler. Il y a un chronogramme. On l`applique ou on ne l`applique pas ? L`élection c`est le 29 novembre. On veut y aller oui ou non ? Qu`on me réponde!
•Et pour les cartes d`identité ? Ne faudra-t-il pas songer à poursuivre l`identification ?
Mais, l`identification se fait tous les jours. Tant qu`il y aura la Côte d`Ivoire, il y aura toujours l`identification. Il faut bien expliquer aux populations ce que sont les audiences foraines. On les organise lorsque l`Etat s`aperçoit que les demandes de pièce d`identité sont massives. Il s`agit de dire aux populations de rester dans leurs localités et de dire aux juges d`aller à leur rencontre pour les identifier. Après les audiences foraines et les opérations qu`on vient de boucler, les populations ont toujours le droit d`aller voir le juge pour avoir leurs pièces d`identité. Il faut donc cesser de chercher des arguments sans fondement pour prolonger l`enrôlement. Il y aura toujours un argument pour prolonger car, chaque jour, il y a au moins un Ivoirien qui a 18 ans.
Alors, on fait quoi ?
Propos recueillis par Djama Stanislas
Doumbia Brahima (Secrétariat national aux élections du Rdr) : “Nous sommes contre toute prolongation”
•Nord-Sud Quotidien a présenté hier les premiers chiffres de l`enrôlement. Ils ne sont pas fameux au Nord, considéré comme votre bastion.
C`est vrai que nous avons des militants au Nord et que la densité de la population est plus faible dans cette zone. Mais, nous avons aussi des militants dans toutes les autres villes du pays comme Abidjan, Adiaké, Abengourou, San Pedro… Aucune analyse correcte nous concernant ne doit se limiter au Nord. A propos des prolongations, tout projet s`inscrit dans un délai. Il est maintenant temps d`aller aux élections. Pour être au rendez-vous du 29, il faut mettre fin maintenant à l`enrôlement. Nous sommes contre toute prolongation. Il y a suffisamment de personnes qui se sont enrôlées pour offrir, si nous sommes tous de bonne foi, des élections démocratiques. Même si nous prolongions de 2 mois, il n`y aura plus grand changement sur le nombre d`inscrits par rapport à maintenant.
Propos recueillis par D.S.
Guéhoun Augustin (Communication du Fpi) : «Il faut que le 29 novembre soit respecté»
« Les organismes chargés de l`opération double de l`identification et de l`enrôlement n`ont pas véritablement déployé les moyens qu`il faut. Dans mon village, par exemple, les agents enrôleurs n`ont pas pris tout le monde. Ils avaient toujours des problèmes. Je me souviens que j`ai dû leur payer du carburant pour faire fonctionner leurs appareils. Pour cela; ils auraient pu s`installer chez le chef du village dont la résidence est électrifiée ou s`installer chez moi. Ils sont responsables du fait que les gens les ont souvent trouvés absents sur les sites d`enrôlement. Ils prennent pour prétexte que l`accessibilité des sites pose problème. Il y a aussi le fait que les agents ne sont pas payés. Cela les démotive. Si on n`est pas payé alors que l`Etat a tout payé, contre qui se retourne l`agent ? Evidemment, il se retourne contre les pauvres populations. (…) Moi je travaille pour que le 29 novembre soit respecté. Parce que quand j`arrive chez moi, je ne demande pas s`il fera jour demain. Il faut que les élections aient lieu parce qu`on ne peut pas indéfiniment accepter la partition de fait du pays».
Propos recueillis par B.I
Alassane Salif N`diaye, Sg de l`Udpci : “Il faut que l`opération s`arrête”
•Êtes-vous pour ou contre une nouvelle prolongation de l`enrôlement ?
Je pense que c`est un faux débat qui est en train de s`instaurer en disant que des gens sont restés en rade. Nous avons voté en 2000 avec une population que chacun connaît.
•On pourrait vous rétorquer que c`est un problème identitaire qui est à l`origine de la crise et qu`il faut donc éviter de laisser des Ivoiriens de côté.
Savez-vous que 250.000 faux extraits sont en circulation ? Comme par hasard, après que de faux extraits se soient répandus partout, subitement, il y a affluence. Il y a problème. Il faut que nous acceptions que ce processus nous sorte de la crise en étant dans la vérité et dans l`honnêteté pour que dans six mois, nous ayons un président de la République qui ait été voté, accepté par la Côte d`Ivoire.
•Comment réagissez-vous au fait que selon les statistiques datant de la mi-juin une région comme celle des Montagnes, réputée être votre bastion, n`enregistrait pas un bon score ?
Cela tient au fait que les registres d`état civil qui y avaient été totalement détruits n`ont pas été reconstitués. C`est la seule raison qui fait que nous sommes à ce taux d`enrôlement relativement faible. Nos responsables dans cette région se sont battus pour faire en sorte que tout le monde puisse être enrôlé.
•Cela ne va-t-il pas vous desservir?
Mais vous serez surpris de voir que l`Udpci aura des élus dans le Zanzan, dans les Savanes, dans les Lacs…Attendons de voir les élections.
Propos recueillis par Marc Dossa
Ali Kéita, Porte-parole de l`Anci : “Le 29 novembre n’est pas une date fétiche”
«Dans les zones CNO, l`administration était en déliquescence. Il était difficile de s`organiser comme dans les zones du Sud. La deuxième séance de rattrapage n`a pas tenu compte du fait qu`il fallait démultiplier les centres de récensement dans ces zones. Lorsqu`on observe les statistiques sur tout le territoire, ce sont environ 30 % des Ivoiriens qui ont été recensés. Donc, il est tout à fait normal qu`on procède à une prorogation. Je suis de ceux qui pensent comme le Premier ministre, Soro Guillaume, que les Ivoiriens doivent être recensés jusqu`au dernier. Ne faisons pas du 29 novembre une date fétiche. Je suis contre le fétichisme des dates. Vous savez, les hommes qui font les événements peuvent changer. Si le 29 novembre nous avons un tsunami ici, qu`allons-nous faire ? Fera-t-on les élections ? Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Qu`est-ce qui nous a conduits à la guerre ? C`est un problème de citoyenneté. Aujourd`hui, nous avons la possibilité d`enrayer ce problème définitivement. Donc, il faut identifier. Il y a les prophètes de l`insouciance et de l`inconscience qui sont pressés d`aller aux élections. Ils voient leurs propres intérêts. Il faut donc proroger. Parce qu`aujourd`hui, il y a beaucoup de frustrés. Plusieurs personnes n`ont pas été recensées ici à Abidjan même. A Yopougon par exemple, il fallait que les gens paient 1.000 Fcfa aux vigiles pour avoir accès au bureau de recensement. Si on ne recense pas, c`est d`autres frustrés qu`on fait».
Propos recueillis par B.K.I
Ehouman Gilbert, SGA de l`Urd : “Oui à une prorogation”
« Dans les zones Nord et Ouest où les scores sont faibles, il y a le problème des registres qui n`était pas totalement résolu. Malgré cela, on a donné une date butoir. C`est vrai, qu`on a l`élection présidentielle en vue pour novembre prochain. Mais, il fallait régler tout ça. Je pense aussi qu`au niveau de la Cei, les gens sont un peu éparpillés. Ils ne font pas correctement leur travail, ils ne sont pas concentrés. Ce ne sont pas des professionnels. Ce qui fait que le travail est disparate. On n`arrive pas à aboutir au résultat qu`on espérait. Il faut procéder à une prorogation d`un mois par exemple. Parce que dans les zones où je suis passé à l`Ouest, (je ne suis pas encore arrivé au Nord) ce sont des populations totalement dépitées. Il faut aller revoir tout ça. Le recensement ce n`est pas seulement pour le Centre et le Sud du pays».
Par BKI
Ouattara Oumar (Membre du cabinet du Mfa) : “Il faut passer au traitement des données”
« Nous déplorons le fait qu`il y ait encore des Ivoiriens qui n`aient pu se faire enrôler. Mais le chronogramme établi doit nous permettre d`aller aux élections. Lors du dernier Cpc, les différents participants se sont mis d`accord sur ce chronogramme. Ils ont convenu que l`enrôlement prenne fin au plus tard le 30 juin. Nous devons franchir toutes les étapes devant nous conduire à l`élection présidentielle. L`enrôlement est une des étapes à franchir. Il faut passer à l`étape du traitement des données. Et penser maintenant à la confection de la liste électorale. Toutes les autres étapes doivent être respectées. Et il ne faut pas faire de décalage. De toutes les façons l`enrôlement est une opération permanente. Des structures peuvent prendre le relais afin d`enrôler ceux des Ivoiriens qui ne le sont pas».
Recueillis par B.I
Gaoussou Touré (Directeur central de campagne) : “Le gouvernement d`ADO ne sera pas Rdr”
«Le gouvernement d`ADO ne sera pas un gouvernement Rdr. Il sera composé de toutes les tendances politiques. Les gens ne seront pas nommés par affinité politique, mais par rapport à leur compétence», a révélé hier Touré Gaoussou, directeur central de campagne, chargé du programme de gouvernement du Rassemblement des Républicains (Rdr). Face aux membres du Mouvement des inconditionnels d`Alassane Dramane Ouattara (Mi-ADO), le collaborateur du président des républicains a expliqué le contenu du programme de gouvernement de leur parti. Il a indiqué aux membres de Mi-ADO que «le plus important dans une campagne électorale, ce n`est pas l`argument des injures, mais, celui du programme de gouvernement». Car, a-t-il ajouté : «C`est ceux qui n`ont pas de programme qui insultent les autres». Touré Gouassou a confié que c`est depuis plus d`un an que des experts de divers secteurs avaient été réunis pour élaborer le programme de société des républicains. Et, à l`en croire, aucun domaine n`a été oublié. Si ADO, a-t-il promis, accède à la magistrature suprême, «ce sera la fin de la misère de la population». Il y aura 2.000 milliards de Fcfa pour les routes, 600 milliards Fcfa pour le secteur informel. L`école sera gratuite, les soins moins couteux, etc. Où le candidat du Rdr trouvera-t-il l`argent pour toutes ces réalisations ? Selon Touré, les richesses de la Côte d`Ivoire sont suffisantes pour le financement. Le « vieux » Coulibaly, au nom du comité des sages, a rassuré la direction du soutien sans faille de la Mi-ADO. « Personne n`a besoin de nous dire de voter pour Alassane Ouattara. Nous sommes déjà avec lui», a-t-il tranché.
BKI