La Coordination nationale des gares routières a augmenté les tarifs de transport, après quelques mois de stagnation. Les nouveaux prix oscillent entre 10 et 20 %. 25 Fcfa sur les tarifs du transport urbain de personnes pour minibus (gbaka), 50 Fcfa pour les taxis communaux et 500 Fcfa sur le transport interurbain. Il s'agit-là d'une hausse toute modérée au regard du niveau d'augmentation des prix du carburant pratiqué à la pompe depuis le 1 er juillet. 567 Fcfa pour le litre de gazole et 724 Fcfa pour le litre de super soit une embellie de 35 Fcfa et de 40 Fcfa. Ce énième gonflement intervenu à seulement un mois d'intervalle du précédent a fini par éroder les marges des opérateurs économiques. «Ces augmentations s'opèrent sans information préalable des représentants des transporteurs et conducteurs que nous sommes, et membres du comité permanent de concertation créé par le gouvernement en juillet 2008 à l'effet d'étudier les prix des produits pétroliers », fulmine le président Adama Touré, expliquant que les combustibles représentent 45 % de leurs charges d'exploitation. Les transporteurs sont d'autant furieux que l'état défectueux des routes provoque la dégradation des matériels roulant, aggravant les problèmes de pièces de rechanges. Pour leur part, les autorités déplorent les flambées intempestives mais se déclarent impuissantes devant ce yoyo. Espérons cependant que l'on n'instaure pas le principe d'une hausse continuelle sous le prétexte des fluctuations mondiales. Actuellement, l'agglomération abidjanaise est celle qui offre les tarifs les plus chers sur le réseau de transport de la sous-région. La politique tarifaire est une composante essentielle du bon fonctionnement d'un réseau de transport en commun.
L.B
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