Samedi, en prélude au festival panafricain d’Alger, qui s’est ouvert, hier soir, a eu lieu la parade des chars.
Une fête aux allures de carnaval, haut en couleur, en rythmes, en chants, venus de toutes les contrées du continent! Symbiose parfaite de l’Afrique tout couleurs, des Afriques, des fils et filles du continent qui se retrouvent pour communier ensemble et exorciser la malédiction qui semble planer sur lui. Et pousser le grand cri : Nous sommes debout. Pour la renaissance. C’est ce qui nous a été donné de voir, samedi dernier, à travers la grande parade des chars, impressionnant défilé de 51 camions, de chars parés aux couleurs et aux symboles des pays présents à la deuxième édition de ce Festival panafricain d’Alger, qui renaît 40 ans, après, (la première a eu lieu en 1969 et était placée sous le signe de la révolution), et dont le thème est tout un programme : Renaissance africaine.
Plus de 4 heures de défilé, à travers boulevards. Les Algérois sont sortis nombreux pour (re)voir cette Afrique qui danse, chante, joyeuse de se retrouver sur cette terre, qualifiée par Amilcar Cabral de «La Mecque des révolutionnaires». Le pays était aussi à la veille de sa fête d’indépendance. Coïncidence heureuse, ou souhait de jumeler, de faire coïncider les deux cérémonies. A la procession des chars, étaient présents des bataillons de la garde républicaine, défilant fièrement et portant beau et haut le drapeau de leur pays, l’Algérie du Président Abdelaziz Bouteflika.
La révolution, c’était hier – on l’a sans doute trop chanté-, place désormais aux actes, par un autre slogan : la Renaissance africaine. Artistes, intellectuels, créateurs, délégués, invités officiels et journalistes, plus de 8000 invités, dit-on, ont vu défiler cette Afrique porteuse de rêves, d’espoir.
A Alger la blanche, hier soir, a commencé véritablement le Festival, ce rendez-vous du donner et du recevoir, où seront convoquées toutes les disciplines. Le Panaf, placé en effet sous le thème de la renaissance africaine, entend fédérer les médias autour de cet enjeu. D’ailleurs, M. Khelladi, directeur général de la radio algérienne, lors de son séjour en Côte d’Ivoire, en forme de supplique, dira qu’il faut que la mobilisation autour de ce Festival soit une réalité, «afin que nous puissions dire au monde ce que nous sommes». Pour lui si les sollicitations des médias européens sont toujours importantes autour des manifestations sur le continent, il est aujourd’hui, plus que nécessaire, que les médias africains se les approprient.
D’où son expression : «La nécessité de parler de nous par nous-mêmes». Car, «ce n’est pas le Festival de l’Algérie, mais celui de l’Afrique». Cette Afrique, ou ces Afriques sont présentes. Jusqu’au 20 juillet.
Michel Koffi
Envoyé Spécial à Alger
Une fête aux allures de carnaval, haut en couleur, en rythmes, en chants, venus de toutes les contrées du continent! Symbiose parfaite de l’Afrique tout couleurs, des Afriques, des fils et filles du continent qui se retrouvent pour communier ensemble et exorciser la malédiction qui semble planer sur lui. Et pousser le grand cri : Nous sommes debout. Pour la renaissance. C’est ce qui nous a été donné de voir, samedi dernier, à travers la grande parade des chars, impressionnant défilé de 51 camions, de chars parés aux couleurs et aux symboles des pays présents à la deuxième édition de ce Festival panafricain d’Alger, qui renaît 40 ans, après, (la première a eu lieu en 1969 et était placée sous le signe de la révolution), et dont le thème est tout un programme : Renaissance africaine.
Plus de 4 heures de défilé, à travers boulevards. Les Algérois sont sortis nombreux pour (re)voir cette Afrique qui danse, chante, joyeuse de se retrouver sur cette terre, qualifiée par Amilcar Cabral de «La Mecque des révolutionnaires». Le pays était aussi à la veille de sa fête d’indépendance. Coïncidence heureuse, ou souhait de jumeler, de faire coïncider les deux cérémonies. A la procession des chars, étaient présents des bataillons de la garde républicaine, défilant fièrement et portant beau et haut le drapeau de leur pays, l’Algérie du Président Abdelaziz Bouteflika.
La révolution, c’était hier – on l’a sans doute trop chanté-, place désormais aux actes, par un autre slogan : la Renaissance africaine. Artistes, intellectuels, créateurs, délégués, invités officiels et journalistes, plus de 8000 invités, dit-on, ont vu défiler cette Afrique porteuse de rêves, d’espoir.
A Alger la blanche, hier soir, a commencé véritablement le Festival, ce rendez-vous du donner et du recevoir, où seront convoquées toutes les disciplines. Le Panaf, placé en effet sous le thème de la renaissance africaine, entend fédérer les médias autour de cet enjeu. D’ailleurs, M. Khelladi, directeur général de la radio algérienne, lors de son séjour en Côte d’Ivoire, en forme de supplique, dira qu’il faut que la mobilisation autour de ce Festival soit une réalité, «afin que nous puissions dire au monde ce que nous sommes». Pour lui si les sollicitations des médias européens sont toujours importantes autour des manifestations sur le continent, il est aujourd’hui, plus que nécessaire, que les médias africains se les approprient.
D’où son expression : «La nécessité de parler de nous par nous-mêmes». Car, «ce n’est pas le Festival de l’Algérie, mais celui de l’Afrique». Cette Afrique, ou ces Afriques sont présentes. Jusqu’au 20 juillet.
Michel Koffi
Envoyé Spécial à Alger