Les activités dans les hôpitaux ont repris pour deux semaines. Les médecins ont décidé de renouer avec la blouse. Cette décision a été prise samedi au cours d'une assemblée générale à la Bourse du travail de Treichville. Selon Dr Ernest Boka, secrétaire général du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d'Ivoire (Synacass-ci) et porte-parole des syndicats grévistes, quatre revendications sur les cinq posées ont été satisfaites. Seule la revendication portant sur la revalorisation de la grille salariale reste insatisfaite. Ernest Boka a expliqué que selon les ministres Allah Kouadio de la Santé et Charles Diby de l'Economie et des Finances, seul le Premier ministre est en mesure de donner suite à cette requête. Soro Guillaume étant en voyage, les syndicalistes ont décidé d'attendre son retour pour communiquer sur la question. En attendant, le 18 juillet, que la revalorisation de la grille salariale soit satisfaite ou pas, une autre assemblée générale sera tenue. Toutefois, le Sg du Synacass-ci note que des mesures disciplinaires seront prises à l'encontre des médecins qui n'ont pas suivi le mot d'ordre de grève. Ces agents, selon Dr Ernest Boka, viennent pour la plupart du Chu de Treichville et du Centre national de transfusion sanguine. Le syndicaliste a exhorté ses camarades à résister à la pression de leurs différents chefs de service et du gouvernement. Ernest Boka a aussi déploré les nombreuses victimes de cette grève débutée le 15 juin. « On ne peut pas faire d'omelettes sans casser des œufs », a-t-il ajouté. Le Sg du Synacass-ci a prévenu que c'est à partir du mois de septembre que le « vrai combat » va commencer. Ce combat concerne le statut particulier, rassure-t-il. L'assemblée générale s'est terminée dans une confusion totale. Chacun voulait exprimer son point de vu, à telle enseigne que la réunion a été suspendue.
Adélaïde Konin (Stagiaire)
Adélaïde Konin (Stagiaire)
