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Art et Culture Publié le lundi 6 juillet 2009 | Notre Voie

La touche traditionnelle de Miss Aboiadji

Décidemment la mort de Michael Jackson inspire. Elle provoque même assez de marques de compassion, sous nos cieux en Côte d’Ivoire. On se souvient de l’hommage officiel du ministre de la Culture et de la Francophonie suivi de celui du président de la République de Côte d’Ivoire ; sans oublier le communiqué du Royaume de Krindjabo (sud-est) qui a fait du musicien américain Roi honoraire de sa contrée, en 1992, lors de sa visite en Côte d’Ivoire. Il faut à présent parler des initiatives qui surgissent de la part de quelques privés pour rendre un dernier hommage au dinosaure de la pop.

Si la Planck-bar, en effet, de Georges Aboké a emprunté la voie de la modernité, E.S. Organisation a fait, de son côté, le choix de mettre la main dans la tradition. Histoire de rappeler, si l’on en croit sa directrice Edwige Aboiadji, que Michael Jackson, en dépit de toute la polémique qui entoure son option de dépigmentation de sa peau, reste un frère africain ; de surcroît une des têtes couronnées de Côte d’Ivoire à qui il fallait réserver un souvenir digne de son rang.
Voilà comment la jeune ivoirienne a planté le décor de sa démarche : Michael incarnait cette autorité traditionnelle, donc il lui faut une chaise royale et elle la lui a trouvée. Michael aimait la faune et la flore. Edwige Aboadji les donc symbolisées pour lui autour de son trône qu’elle a installé, de vendredi à samedi, au Palais de la culture de Treichville.

Là, elle a invité les Ivoiriens, voire tous les fans de l’auteur de “Thriller”, à faire la démonstration de leur douleur. Chacun devait, selon le planning, venir déposer une gerbe de fleurs plus une bougie dans ce lieu sacré qu’elle a aménagé. Et ils l’ont fait en nombre. Le représentant du ministère de la Culture, François Konian, patron de Radio JAM, Alain Tailly, entrepreneur culturel, Soum Saint Félix, journaliste à la RTI, le musicien Johnny Lafleur, pour ne citer que ceux-là, ont donc pleuré à l’ivoirienne le grand chef Michael et demandé aux esprits de leurs ancêtres d’accueillir l’illustre disparu à bras ouverts.

D’ici là, on attend que le vœu des Agni de Krindjabo, à savoir que la dépouille mortelle de leur fils soit rapatriée, sera jugé recevable ou non par Barak Obama et ses frères américains. Croisons les doigts.


Schadé Adédé
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