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Économie Publié le mardi 7 juillet 2009 | Le Patriote

Hausse du prix carburant. Les transporteurs grognent: “Nous n’avons jamais été consultés pour la fixation des prix”

En procédant à une baisse générale des prix du carburant en Avril 2009, le Gouvernement a fait preuve de bonne gouvernance évitant ainsi une crise sociale, c’est le moins qu’on puisse dire. Cette action qui a réconforté plus d’un Ivoirien s’est, malheureusement, mutée en un cadeau empoisonné. En effet, quelques mois après cette baisse générale, l’on enregistre une augmentation graduelle. Le 4 mai, le litre du Super remonte à 649 FCFA au lieu de 625 FCFA, par contre le gasoil chute à 517 FCFA. Au mois de juin, le litre de gasoil subit une hausse de 25 FCFA et passe à 532 FCFA. Le Super est remonté à 684 FCFA soit 35 FCFA de plus. Le 1er juillet, les mêmes produits connaissent de nouvelle hausse. 567 FCFA pour le litre du gasoil et 724 FCFA pour le litre de Super. Trois mois, trois augmentations. Comme justification, le ministère des Mines et de l’Energie brandit le mécanisme automatique de fixation des prix à la pompe, décidée lors de la dernière mission conjointe FMI - Banque Mondiale - BAD dans la cadre de la conclusion du programme économique et financier devant permettre d’aboutir à l’annulation de la dette sous l’initiative PPTE. Cette méthode consiste à s’aligner sur les cours mondiaux du prix du baril de pétrole brut en fonction des fluctuations. Si ce mécanisme a épousé l’avis de certaines associations de consommateurs, ce n’est pas le cas pour les transporteurs qui estiment que le gouvernement ne respecte pas, lui-même les clauses de ce mécanisme, car si l’augmentation est automatique, la baisse doit l’être aussi. « Ce qui n’est pas le cas » note Touré Adama, président de la Coordination Nationale des Gares Routières de Côte d’Ivoire (CNGR-CI). Selon lui, certaines conditions ne sont pas réunies pour cette application de faite. A l’en croire, il existe « trop de taxes superflues prélevées sur les produits pétroliers en Côte d’Ivoire». La GESTOCI prélève sur chaque produit pas moins de 15 FCFA/l, de même que la taxe au titre de « dotation de l’armée » qui s’élève à 40 FCFA/l sur chaque produit. Par ailleurs, il déplore le fait que le gasoil subit deux fois la TVA. « Nous ne savons pas à quoi tout cela sert. Il est nécessaire de détaxer le gasoil qui sert au convoyage des marchandises. Nous pensons au contraire que c’est un système mis en place par la direction des hydrocarbures pour générer de l’argent » regrette le président de la CNGR-CI. Par ailleurs, Touré Adama fustige le rôle joué par le comité interministériel qu’il qualifie de « fictif ». « Nous n’avons jamais été consultés pour la fixation des prix et ce comité n’existe que de nom», s’indigne t-il.
Signalons que le cours du baril du pétrole brut a chuté hier de 31 445 FCFA à 30 135 FCFA atteignant ainsi son plus bas niveau depuis le mois de mai. Selon des observateurs avertis, il est probable que le prix chute encore.
Sogona Sidibé
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