Désarmement nucléaire : accord de Moscou, enjeux et contentieux Les présidents américain et russe, Barack Obama et Dmitri Medvedev, ont signé lundi à Moscou un accord préalable de désarmement nucléaire qui va servir de base dans les négociations sur le futur traité qui doit remplacer START I. START I, conclu à la fin de la Guerre froide, expire le 5 décembre.
Accord Cadre conclu le 6 juillet MM. Obama et Medvedev ont fixé des objectifs chiffrés aux négociateurs pour la poursuite de leurs discussions:
- réduction dans une fourchette de 1.500 à 1.675 du nombre de têtes nucléaires déployées dans chaque pays
- réduction dans une fourchette de 500 à 1.100 du nombre de vecteurs nucléaires (missiles intercontinentaux, embarqués à bord de sous-marins et bombardiers stratégiques)
- ces réductions doivent intervenir dans un délai de sept ans après l’entrée en vigueur du traité
- le futur traité aura une durée de dix ans
- les négociateurs doivent aboutir “très prochainement” à un accord final qui puisse être signé et ratifié.
Arsenaux actuels
- Les Etats-Unis comptent 2.200 ogives stratégiques déployées et un nombre comparable en réserve, selon l’Association américaine de contrôle des armements.
- La Russie disposerait de 2.000 à 3.000 têtes opérationnelles et de 8.000 en réserve ou en voie de démantèlement en raison de matériels obsolètes, selon les estimations disponibles.
- Washington dispose de 1.200 vecteurs nucléaires et la Russie de 816, selon des données officielles communiquées en avril.
Accords passés
- Le traité START I (Strategic Arms Reduction Talks ou Entretiens sur la réduction des armes stratégiques) a été signé le 31 juillet 1991 à Moscou par Mikhaïl Gorbatchev, alors président de l’URSS, et le président américain George Bush père. Effort de désarmement nucléaire le plus ambitieux, il a conduit à une réduction des arsenaux stratégiques des deux pays de 10.000 à moins de 6.000 têtes nucléaires et limité à 1.600 le nombre de leurs vecteurs.
- En 2002, Washington et Moscou ont signé le Traité de réduction des arsenaux nucléaires stratégiques (SORT) qui prévoit un plafond compris entre 1.700 et 2.200 têtes nucléaires déployées et opérationnelles d’ici à 2012 pour chacun des deux Etats.
Les points d’achoppement
- Point d’achoppement numéro un, le bouclier antimissile américain en Europe de l’Est: aucune avancée n’a été obtenue lors du sommet de Moscou.
M. Obama a refusé de lier ce projet antimissile aux négociations START, comme le réclame Moscou, mais a jugé possible une coopération avec les Russes contre les menaces balistiques.
- Moscou exige une prise en compte des têtes nucléaires stockées et non pas seulement de celles qui sont déployées, les Etats-Unis ayant une supériorité de fait en la matière.
- Moscou souhaite également limiter le nombre de missiles intercontinentaux américains équipés de charges conventionnelles, craignant d’en être la cible.
AFP
Accord Cadre conclu le 6 juillet MM. Obama et Medvedev ont fixé des objectifs chiffrés aux négociateurs pour la poursuite de leurs discussions:
- réduction dans une fourchette de 1.500 à 1.675 du nombre de têtes nucléaires déployées dans chaque pays
- réduction dans une fourchette de 500 à 1.100 du nombre de vecteurs nucléaires (missiles intercontinentaux, embarqués à bord de sous-marins et bombardiers stratégiques)
- ces réductions doivent intervenir dans un délai de sept ans après l’entrée en vigueur du traité
- le futur traité aura une durée de dix ans
- les négociateurs doivent aboutir “très prochainement” à un accord final qui puisse être signé et ratifié.
Arsenaux actuels
- Les Etats-Unis comptent 2.200 ogives stratégiques déployées et un nombre comparable en réserve, selon l’Association américaine de contrôle des armements.
- La Russie disposerait de 2.000 à 3.000 têtes opérationnelles et de 8.000 en réserve ou en voie de démantèlement en raison de matériels obsolètes, selon les estimations disponibles.
- Washington dispose de 1.200 vecteurs nucléaires et la Russie de 816, selon des données officielles communiquées en avril.
Accords passés
- Le traité START I (Strategic Arms Reduction Talks ou Entretiens sur la réduction des armes stratégiques) a été signé le 31 juillet 1991 à Moscou par Mikhaïl Gorbatchev, alors président de l’URSS, et le président américain George Bush père. Effort de désarmement nucléaire le plus ambitieux, il a conduit à une réduction des arsenaux stratégiques des deux pays de 10.000 à moins de 6.000 têtes nucléaires et limité à 1.600 le nombre de leurs vecteurs.
- En 2002, Washington et Moscou ont signé le Traité de réduction des arsenaux nucléaires stratégiques (SORT) qui prévoit un plafond compris entre 1.700 et 2.200 têtes nucléaires déployées et opérationnelles d’ici à 2012 pour chacun des deux Etats.
Les points d’achoppement
- Point d’achoppement numéro un, le bouclier antimissile américain en Europe de l’Est: aucune avancée n’a été obtenue lors du sommet de Moscou.
M. Obama a refusé de lier ce projet antimissile aux négociations START, comme le réclame Moscou, mais a jugé possible une coopération avec les Russes contre les menaces balistiques.
- Moscou exige une prise en compte des têtes nucléaires stockées et non pas seulement de celles qui sont déployées, les Etats-Unis ayant une supériorité de fait en la matière.
- Moscou souhaite également limiter le nombre de missiles intercontinentaux américains équipés de charges conventionnelles, craignant d’en être la cible.
AFP