Jeudi prochain, le Conseil d’administration du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) aura un nouveau président. A l’issue de l’assemblée générale extraordinaire qui se tiendra ce jour. Toute chose qui mettra fin à cinq ans de tergiversations et de palabres. En attendant, voici les forces et les faiblesses des différents candidats.
Le Burida va-t-il sortir définitivement de la zone de turbulence dans laquelle elle est engluée depuis une dizaine d’années ? Rien n’est moins sûr. Pour l’heure, le ministère de la Culture et de la Francophonie, avec à sa tête Augustin Kouadio Komoé, et les artistes sont à pied d’œuvre pour la tenue de l’assemblée générale extraordinaire prévue pour le jeudi 10 juillet. Une rencontre au cours de laquelle les artistes de Côte d’Ivoire, toutes corporations confondues, choisiront un nouveau président à la tête du Conseil d’administration de leur structure. Ce poste resté vacant durant cinq ans. La dernière personne à l’avoir occupé est Tantie Oussou. Elle avait été évincée de la tête du conseil d’administration après qu’une crise a éclaté entre elle et l’ex-directeur général du Burida, Mme Vieira. Le ministre de la Culture d’alors, Mel EG Théodore, pour mettre de l’ordre dans la maison, a pris le
soin de suspendre le conseil d’administration et de mettre en place une administration provisoire, dirigée par Sess Etienne. Ce dernier sera remplacé par Armand Obou après la nomination d’Augustin Kouadio Komoé, à la tête du département de la Culture et de la Francophonie. Venu du Bureau national d’études techniques et développement (Bnetd), il mettra à profit son expertise pour la modernisation de la maison des artistes. Témoins : la mise en place de la carte bancaire des artistes, la réforme du Burida… D’une association, le Burida est aujourd’hui une société. Désormais, le Pca n’est plus désigné en assemblée générale par tous les artistes mais par un collège des artistes. Une manière d’éviter les palabres interminables. Après donc l’installation des collèges constitués de représentants des différentes corporations de la grande famille des arts, l’heure fatidique est arrivée de désigner le nouveau Pca.
Dans cette bataille épique, trois personnes sont dans les starting blocks.
* Valen Guédé
Il est connu pour sa fougue et sa parfaite connaissance du domaine des droits d’auteur. Secrétaire général du syndicat national des artistes de Côte d’Ivoire, Valen Guédé va accéder à la tête du Burida comme président du conseil d’administration en 1996 en remplacement de Paul Wassaba. Le musicologue va trouver dans les caisses près de 140 millions de fcfa. Il travaille d’arrache pied avec à ces côtés des artistes comme Jack Delly, Serges Kassy, Noël Dourey, Guy Vincent alias Turbo pour renflouer les caisses. C’est ainsi qu’après un an d’exercice, il réussit à réaliser un chiffre d’affaires de 444 millions de F Cfa. Les années qui suivent, il parvient à monter la barre à plus 600 millions par an. Avant d’être estompé dans sa progression par le ministre de la Culture et de la Francophonie, Koné Dramane, en 2002. Suite à la séquestration du directeur général Alain Tailly par Serges Kassy et Jack Delly, le
ministre, après une décision de justice, suspend le conseil d’administration pour mésintelligence. Rompu dans le domaine des droits d’auteur, il est titulaire d’un DEA en droit, Valen Guédé est sollicité pour animer plusieurs conférences et séminaires de formation. Lorsqu’il était aux affaires, il a entamé la politique de décentralisation de la maison commune des artistes. C’est ainsi qu’il a installé les délégations de Yamoussoukro et de San Pedro. Il entend poursuivre cette action une fois élu Pca. La piraterie demeure également un de ses vastes chantiers. Mais avant cela, M. Guédé devra démontrer qu’il est un homme nouveau et métamorphosé. Il lui est reproché d’avoir des réactions épidermiques et de rabrouiller ses collègues. Hormis cela, il possède un potentiel intellectuel capable de redresser le Burida.
* Antoinette Konan
Considérée comme l’intellectuelle de la musique ivoirienne, Antoinette Konan est une femme discrète et sobre. Nombre d’artistes voient en elle un bon profil pour diriger leur maison, pour la simple raison qu’elle a un bon niveau intellectuel. Ex-enseignante à l’Institut national supérieur des arts et des actions culturelles (Insaac) de 1997 à 1999, lauréate du prix Rfi 1987, elle a siégé dans le Conseil d’administration du Burida dirigé par Tantie Oussou de 2002 à 2005. Son passage aux Etats-Unis est un gros atout pour elle. Une fois élue, Antoinette Konan compte défricher deux chantiers simultanément: la lutte contre la piraterie et la transformation du centre médical en un hôpital. Pour pouvoir remporter les élections, l’ex-membre du conseil consultatif et scientifique de la culture devra plus s’approcher des ses collègues. Il lui est reproché d’être très distant.. Et ses démêlées avec certaines d’entre eux
peuvent jouer en sa défaveur.
* Gadji Céli
Après avoir fait les beaux jours du football ivoirien, Gadji Céli a pris sa retraite dans le monde musical. Pour fédérer les esprits et parler d’une seule voix, l’ex-capitaine des Eléphants et bien d’autres artistes mettent en place l’Union nationale des artistes de Côte d’Ivoire (Unartci). Il en est le premier président. Ses proches trouvent en lui un homme généreux prompt à se sacrifier pour les autres. En outre, les membres de l’union pensent que c’est l’homme qu’il faut à la tête du Burida pour la simple raison qu’il est d’un tempérament calme et qu’il est rompu dans l’organisation des manifestations. Avec lui, selon eux, les artistes retrouveront leur notoriété et leur dignité. Cependant, il est reproché au King d’être beaucoup cachotier. Mais, Saint Joseph traine des boulets rouges au pied. Notamment l’affaire des 300 millions que l’union a reçue il y a deux ans pour faire la tournée de
réconciliation nationale. Des artistes lui reprochent de n’avoir pas fait le point. Toute chose qui peut peser lourd dans la balance au dernier moment.
Issa T.Yéo
Le Burida va-t-il sortir définitivement de la zone de turbulence dans laquelle elle est engluée depuis une dizaine d’années ? Rien n’est moins sûr. Pour l’heure, le ministère de la Culture et de la Francophonie, avec à sa tête Augustin Kouadio Komoé, et les artistes sont à pied d’œuvre pour la tenue de l’assemblée générale extraordinaire prévue pour le jeudi 10 juillet. Une rencontre au cours de laquelle les artistes de Côte d’Ivoire, toutes corporations confondues, choisiront un nouveau président à la tête du Conseil d’administration de leur structure. Ce poste resté vacant durant cinq ans. La dernière personne à l’avoir occupé est Tantie Oussou. Elle avait été évincée de la tête du conseil d’administration après qu’une crise a éclaté entre elle et l’ex-directeur général du Burida, Mme Vieira. Le ministre de la Culture d’alors, Mel EG Théodore, pour mettre de l’ordre dans la maison, a pris le
soin de suspendre le conseil d’administration et de mettre en place une administration provisoire, dirigée par Sess Etienne. Ce dernier sera remplacé par Armand Obou après la nomination d’Augustin Kouadio Komoé, à la tête du département de la Culture et de la Francophonie. Venu du Bureau national d’études techniques et développement (Bnetd), il mettra à profit son expertise pour la modernisation de la maison des artistes. Témoins : la mise en place de la carte bancaire des artistes, la réforme du Burida… D’une association, le Burida est aujourd’hui une société. Désormais, le Pca n’est plus désigné en assemblée générale par tous les artistes mais par un collège des artistes. Une manière d’éviter les palabres interminables. Après donc l’installation des collèges constitués de représentants des différentes corporations de la grande famille des arts, l’heure fatidique est arrivée de désigner le nouveau Pca.
Dans cette bataille épique, trois personnes sont dans les starting blocks.
* Valen Guédé
Il est connu pour sa fougue et sa parfaite connaissance du domaine des droits d’auteur. Secrétaire général du syndicat national des artistes de Côte d’Ivoire, Valen Guédé va accéder à la tête du Burida comme président du conseil d’administration en 1996 en remplacement de Paul Wassaba. Le musicologue va trouver dans les caisses près de 140 millions de fcfa. Il travaille d’arrache pied avec à ces côtés des artistes comme Jack Delly, Serges Kassy, Noël Dourey, Guy Vincent alias Turbo pour renflouer les caisses. C’est ainsi qu’après un an d’exercice, il réussit à réaliser un chiffre d’affaires de 444 millions de F Cfa. Les années qui suivent, il parvient à monter la barre à plus 600 millions par an. Avant d’être estompé dans sa progression par le ministre de la Culture et de la Francophonie, Koné Dramane, en 2002. Suite à la séquestration du directeur général Alain Tailly par Serges Kassy et Jack Delly, le
ministre, après une décision de justice, suspend le conseil d’administration pour mésintelligence. Rompu dans le domaine des droits d’auteur, il est titulaire d’un DEA en droit, Valen Guédé est sollicité pour animer plusieurs conférences et séminaires de formation. Lorsqu’il était aux affaires, il a entamé la politique de décentralisation de la maison commune des artistes. C’est ainsi qu’il a installé les délégations de Yamoussoukro et de San Pedro. Il entend poursuivre cette action une fois élu Pca. La piraterie demeure également un de ses vastes chantiers. Mais avant cela, M. Guédé devra démontrer qu’il est un homme nouveau et métamorphosé. Il lui est reproché d’avoir des réactions épidermiques et de rabrouiller ses collègues. Hormis cela, il possède un potentiel intellectuel capable de redresser le Burida.
* Antoinette Konan
Considérée comme l’intellectuelle de la musique ivoirienne, Antoinette Konan est une femme discrète et sobre. Nombre d’artistes voient en elle un bon profil pour diriger leur maison, pour la simple raison qu’elle a un bon niveau intellectuel. Ex-enseignante à l’Institut national supérieur des arts et des actions culturelles (Insaac) de 1997 à 1999, lauréate du prix Rfi 1987, elle a siégé dans le Conseil d’administration du Burida dirigé par Tantie Oussou de 2002 à 2005. Son passage aux Etats-Unis est un gros atout pour elle. Une fois élue, Antoinette Konan compte défricher deux chantiers simultanément: la lutte contre la piraterie et la transformation du centre médical en un hôpital. Pour pouvoir remporter les élections, l’ex-membre du conseil consultatif et scientifique de la culture devra plus s’approcher des ses collègues. Il lui est reproché d’être très distant.. Et ses démêlées avec certaines d’entre eux
peuvent jouer en sa défaveur.
* Gadji Céli
Après avoir fait les beaux jours du football ivoirien, Gadji Céli a pris sa retraite dans le monde musical. Pour fédérer les esprits et parler d’une seule voix, l’ex-capitaine des Eléphants et bien d’autres artistes mettent en place l’Union nationale des artistes de Côte d’Ivoire (Unartci). Il en est le premier président. Ses proches trouvent en lui un homme généreux prompt à se sacrifier pour les autres. En outre, les membres de l’union pensent que c’est l’homme qu’il faut à la tête du Burida pour la simple raison qu’il est d’un tempérament calme et qu’il est rompu dans l’organisation des manifestations. Avec lui, selon eux, les artistes retrouveront leur notoriété et leur dignité. Cependant, il est reproché au King d’être beaucoup cachotier. Mais, Saint Joseph traine des boulets rouges au pied. Notamment l’affaire des 300 millions que l’union a reçue il y a deux ans pour faire la tournée de
réconciliation nationale. Des artistes lui reprochent de n’avoir pas fait le point. Toute chose qui peut peser lourd dans la balance au dernier moment.
Issa T.Yéo