Ils sont tous d’accord pourtant qu’il ne faut pas exclure des Ivoiriens du jeu électoral qui se déroule sous nos yeux. Mais pendant que certains proposent donc l’enrôlement de tous les citoyens dont l’âge rentre dans le cadre tracé par la primature, d’autres s’y opposent farouchement. Pris en flagrant délit d’exclusion d’autres Ivoiriens, ils justifient leur niet par le fait qu’il faut bien qu’un jour, on arrête tout pour passer aux élections. Autrement, selon eux, on ne s’en sortirait jamais puisque chaque jour, un Ivoirien aura dix huit ans et il faudra penser à l’enrôler. De leur côté, ceux qui estiment qu’il faut enrôler jusqu’au dernier Ivoirien avancent l’argument selon lequel la République n’a pas le devoir d’ignorer certains de ses fils dans le recensement électoral. En outre, ils soutiennent que les élections qui se préparent ne sont pas comme les autres. Elles doivent permettre au pays de sortir d’une crise dont les germes, selon ses géniteurs, sont enracinés dans l’exclusion d’Ivoiriens lors des dernières élections. Les deux camps campent sur leurs positions sans proposer de solutions alternatives. S’il est clair que la République ne doit pas mettre de côté certains de ses fils, il est tout aussi limpide que la République ne peut pas constamment se marcher sur les pieds. Elle ne peut pas continuer à faire un pas en avant et deux autres derrière. Il lui faut avancer vers d’autres étapes du processus électoral tout en prenant en compte les complaintes de ceux qui sont actuellement sur les carreaux. Que faire donc ?
Sans être un spécialiste des techniques d’enrôlement, on peut couper la poire en deux. Le pays sort d’une crise aiguë et il faut faire le difficile pari de marier à chaque fois les contraires. C’est pourquoi, il serait intéressant d’aller vite et doucement à la fois. C’est la marque des sages. Or la Côte d’Ivoire en regorge suffisamment. Si la question d’argent n’est, apparemment, pas celle qui divise, pourquoi alors ne pas commencer à traiter les données informatiques avec les premiers résultats obtenus sur le terrain de l’enrôlement et continuer à faire le recensement électoral ? Ce choix, à notre avis, s’il est retenu, règlerait toute la question. Pendant que certains agents SAGEM-INS continuent à enrôler, d’autres commencent le croisement des données. Si cela devrait appeler quelques détails techniques à régler, il vaut mieux le faire avec les opérateurs chargés de faire l’identification. De la sorte, on contente tout le monde étant entendu que ce sont seulement ceux dont l’âge est compris dans la période retenue par la Primature qui seront enrôlés. Comme il ne reste plus beaucoup trop de personnes à identifier, l’opération ne prendra pas trop de temps de même que le croisement qui suivra.
On ne peut pas faire autrement et le dernier Cadre permanent de concertation (CPC) qui s’est tenu à Ouagadougou a vu juste en demandant la prolongation de l’identification et en exigeant que tous ceux qui y ont droit soient identifiés. Sur le terrain, tous n’ont pas encore été identifiés. Il y a donc problème. Il faut que très rapidement, ce même CPC se réunisse pour saisir la CEI afin qu’elle continue son travail comme nous l’avons proposé. Que, surtout, la CEI enjoigne la SAGEM pour qu’elle mette ses valises, toutes ses valises, à la disposition des populations qui, la plupart du temps, sont obligées de renter chez elles à cause des longues files d’attente. En choisissant volontairement de nous mettre dans la gueule du loup (la France via la SAGEM) pour faire notre fichier électoral, nous savions quel sort il nous réserverait. Ce choix, mauvais et satanique dans son essence, nous vaut aujourd’hui d’être traits comme des vaches à lait. Assumons-le sereinement et dignement sans choquer davantage.
Par Abdoulaye Villard Sanogo
Sans être un spécialiste des techniques d’enrôlement, on peut couper la poire en deux. Le pays sort d’une crise aiguë et il faut faire le difficile pari de marier à chaque fois les contraires. C’est pourquoi, il serait intéressant d’aller vite et doucement à la fois. C’est la marque des sages. Or la Côte d’Ivoire en regorge suffisamment. Si la question d’argent n’est, apparemment, pas celle qui divise, pourquoi alors ne pas commencer à traiter les données informatiques avec les premiers résultats obtenus sur le terrain de l’enrôlement et continuer à faire le recensement électoral ? Ce choix, à notre avis, s’il est retenu, règlerait toute la question. Pendant que certains agents SAGEM-INS continuent à enrôler, d’autres commencent le croisement des données. Si cela devrait appeler quelques détails techniques à régler, il vaut mieux le faire avec les opérateurs chargés de faire l’identification. De la sorte, on contente tout le monde étant entendu que ce sont seulement ceux dont l’âge est compris dans la période retenue par la Primature qui seront enrôlés. Comme il ne reste plus beaucoup trop de personnes à identifier, l’opération ne prendra pas trop de temps de même que le croisement qui suivra.
On ne peut pas faire autrement et le dernier Cadre permanent de concertation (CPC) qui s’est tenu à Ouagadougou a vu juste en demandant la prolongation de l’identification et en exigeant que tous ceux qui y ont droit soient identifiés. Sur le terrain, tous n’ont pas encore été identifiés. Il y a donc problème. Il faut que très rapidement, ce même CPC se réunisse pour saisir la CEI afin qu’elle continue son travail comme nous l’avons proposé. Que, surtout, la CEI enjoigne la SAGEM pour qu’elle mette ses valises, toutes ses valises, à la disposition des populations qui, la plupart du temps, sont obligées de renter chez elles à cause des longues files d’attente. En choisissant volontairement de nous mettre dans la gueule du loup (la France via la SAGEM) pour faire notre fichier électoral, nous savions quel sort il nous réserverait. Ce choix, mauvais et satanique dans son essence, nous vaut aujourd’hui d’être traits comme des vaches à lait. Assumons-le sereinement et dignement sans choquer davantage.
Par Abdoulaye Villard Sanogo