Après l’Association sportive des clubs de Bouaké (ASCB), le docteur Gnagbo Serge est à la tête du réveil-club de Daloa depuis cette année sportive. Malgré les difficultés que traverse le club phare de la cité des Antilopes, cet ancien joueur de l’Africa sport et du Stella club s’est engagé à conduire une équipe sans âme. Nous l’avons rencontré dans son fief de Daloa pour entretien.
Depuis quand et comment êtes-vous arrivé à la tête du Réveil club de Daloa ?
Pendant le championnat 2008, le camarade Gauze Jérôme qui présidait le comité directeur du club m’a demandé de lui donner des conseils. Et je l’accompagnais quelque fois pour des matchs. Je lui apportais ma petite expérience. Sans vraiment être dirigeant de ce club-là. Il faut dire que c’est à dix jours du début du championnat 2009 que nous avons attiré l’attention du conseil général de Daloa sur les risques que courait l’équipe du Réveil-club. En effet, l’équipe n’allait non seulement pas s’engager dans les compétitions de la Fif, mais ne serait pas à mesure de se qualifier puisqu’il y a une limite. Dans ces conditions là, et conformément aux règlements de la Fif, cette équipe verrait son agrégation suspendue. C’est ainsi que le président du conseil général, le professeur Bah Zézé nous a sollicités pour sauver l’équipe. Voilà un peu les conditions dans lesquelles nous sommes venus. C’était donc une équipe pour laquelle il fallait régler les problèmes d’engagement à la Fif pour les compétitions, trouver des joueurs en 10 jours afin de les qualifier et constituer un effectif pour participer à la compétition de ligue 2.
Qu’est-ce qui vous a motivé à accepter l’appel du Conseil général ?
Bien ! C’est vrai, c’est une réalité que le club est en proie à mille difficultés. Et c’est un diagnostic froid que nous faisons. C’est donc une équipe comme on le dit dans notre jargon qui faisait l’ascenseur entre la D2 et la D1. C’est une équipe qui a connu des périodes de perturbation des présidents des comités directeurs qui se succédaient chaque année. Il y avait un groupuscule qui s’employait à faire partir les bonnes volontés qui voulaient présider aux destinées du club. C’est ainsi que nous avons fait le diagnostic du club en difficulté. Et ce sont justement, toutes ces difficultés là que nous avons voulu aplanir. C’est cela qui nous motive, et nous venons pour tenter avec tout le monde de refaire le Réveil-club de Daloa à l’éthique moderne de gestion de football. Voici un peu les motivations pour lesquelles nous sommes venus. Nous sommes venus donc pour corriger les choses.
Quel était l’état financier du Réveil au moment où vous le preniez ?
Nous avons trouvé en place un club qui était, au plan financier débiteur à la banque. Le compte était logé à la Bni et débiteur d’environ 500 mille francs. La banque était à la recherche des responsables de ce club pour éponger cette dette. Et j’ai rassuré les banquiers en leur disant que nous venons avec un nouvel état d’esprit et que nous comptons faire les choses autrement. Pour cela, il est important qu’on nous fasse confiance. Chemin faisant, on va leur montrer notre façon de faire pour les rassurer. Ce n’est pas seulement au plan financier qu’il faut faire l’état des lieux. Au plan matériel, il n’y avait rien ni équipement, ni matériel didactique. Au plan ressources humaines, il n’y avait ni joueurs, ni dirigeants. Bref, le Réveil-club de Daloa était à l’abandon complet. C’est le cas de le dire puisque les présidents qui se sont succédé, ont été frustrés par des comploteurs. Et donc, ils ne se sont plus approchés de l’équipe. Ceux qui dirigeaient l’équipe sont partis sans crier gare, très déçus par l’entourage du club. Les autorités n’ayant pas d’informations, ne pouvaient pas faire quelque chose. C’est quand nous avons attiré leur attention que le professeur Bah Zézé a pris sur lui l’engagement d’écrire à la Fif pour lui demander de nous permettre d’assurer une transition. Une transition que nous avons maintenant confirmée après l’assemblée générale extraordinaire du dimanche 28 juin 2009.
Quels sont vos résultats actuellement ?
Bon ! Je crois qu’on vient de loin. On a pu mettre en place en moins de 10 jours, une équipe avec des joueurs de bonne volonté. Et c’est l’occasion de leur dire merci pour toute la compréhension dont ils ont fait preuve à notre égard. Nous sommes 8ème du championnat de deuxième division avec 12 points. Et nous avons les deux meilleurs buteurs. Je dois souligner que dans l’effectif, nous n’avions aucun attaquant. Le meilleur butteur de notre groupe est un défenseur que nous avons transformé en attaquant. Il s’appelle N’guessan Michael ; il est meilleur butteur avec 4 buts. On a un milieu offensif nommé Dali Elvis qui est meilleur butteur avec 4 buts, aussi. Voici un peu les résultats que nous avons pu avoir pour la première partie du championnat. Nous espérons faire mieux pendant la seconde partie.
Vous êtes 8ème sur combien d’équipes ?
Sur 12.
Que peut-on retenir de l’Ag que vous avez tenue ?
Bon ! Dans l’assemble, on peut retenir que nous sommes installés dans le rôle de président du comité directeur du club jusqu’en 2010, avec charge pour nous de mettre en place le fonds de garantie et de soutien au Réveil-Club de sorte à l’aider dans ses opérations de financement. Nous devons également mettre en place un conseil d’administration dont les tenants participeront à hauteur minimale de 5 millions de francs. Nous devons également mettre en place un comité directeur et gérer le club jusqu’en 2010. Nous avons aussi mission, au terme de 2010 ou bien même avant, de convoquer une assemblée générale élective lorsque le collège électoral sera donc constitué pour procéder à l’élection du président exécutif du président du Réveil-club de Daloa. Ce sont donc les décisions majeures qui ont été prises. Parmi les administrateurs qui constituent le conseil d’administration, un président sera désigné en AG pour diriger le Conseil d’Administration. Puisqu’un seul président est déjà choisi par le conseil d’administration, il sera tout simplement plébiscité par l’AG au cours d’une fête où il va présenter son plan d’action, son budget, sa politique générale etc. Voilà donc ce qu’il faut retenir de l’Assemblée générale.
Quelle a été la résolution majeure ?
La résolution majeure est à deux volets. La première résolution, c’est donc ce qui a été dit tout à l’heure à savoir que le docteur Serge Gnagbo est le président exécutif du Réveil-Club de Daloa pour les années 2009 et 2010 à charge pour lui de mettre en place le fonds de garantie et de soutien, le conseil d’administration, de nommer des membres du comité directeur et de gérer le club au quotidien sans oublier de le représenter devant les tiers. Ensuite, la deuxième résolution est celle qui a trait au nouveau statut que nous avons adopté. Le Réveil-Club a de nouveaux statuts et règlements intérieurs qui apportent la sérénité, l’absence de conflit. Il n’y aura plus de comploteur, plus de déstabilisation du comité directeur, plus de frustration des bonnes volontés qui se rapprochent du club. Voilà ! Ces nouveaux statuts et règlements intérieurs servent à opérer dans une ambiance apaisée conviviale et harmonieuse. Ce sont des statuts et règlement intérieurs pour consolider le club à travers un fonds de garantie et de soutien à participation financière des administrateurs. Mais, je veux dire ici qu’il est également demandé la contribution des bonnes volontés sous forme de donation. Donc, le Réveil-Club aura les moyens de sa politique et fera la politique de ses moyens. Nous allons vers un objectif de bons résultats pour stabiliser des organes dirigeants. C’est cela l’objectif principal de la première résolution relative aux statuts et règlement intérieur. La deuxième partie est la consolidation et la confirmation de M. Gnagbo Serges, votre serviteur, au poste de président du club pour le conduire vers la modernisation. Voilà, un peu la substance de la résolution de l’AG extraordinaire qui s’est tenue le dimanche 28 juin 2009 à Daloa.
Quelles sont vos perspectives ?
Pour ce qui est des perspectives, à court terme, il va falloir étoffer le comité directeur, poursuivre les discussions avec le partenaire bancaire pour que justement nous puissions bénéficier de facilité de décaissement sur la base de la crédibilité de la Fif, de la mairie, du conseil général de Daloa, des dirigeants que nous sommes et sur la base également du fonds de garantie et de soutien que nous allons mettre en place. Je dois dire déjà que le Réveil-Club de Daloa a logé à la Bni un compte bloqué sous forme DAT. Ce compte va servir de base au fonds de garantie et de soutien. Donc, au plan organisationnel à court terme, c’est ce que nous allons faire. A moyen terme, la mobilisation des supporteurs et des investissements dans le centre d’hébergement de Kibo. C’est le cas de le dire. A court terme, on va le faire. Les joueurs vont rentrer dans un centre d’hébergement où ils seront totalement pris en charge. Mais, à moyen terme, on va faire des investissements sous l’angle infrastructurel dans ce centre-là. On va également initier un séminaire de réflexion sur le développement du football à Daloa pour aller vers une certaine modernisation et une efficacité dans les résultats sportifs. Et à ce propos, nous allons demander à toutes les forces vives de Daloa de s’associer à cette journée de réflexion. Nous allons également à moyen terme organiser un tournoi des centres de formation pour essayer un ratissage large au niveau des recrutements et du vivier. Et puis, nous allons chercher des partenaires stratégiques pour le développement du club. Voilà en fait les perspectives, au plan organisationnel. Maintenant, au plan purement sportif, nous allons renforcer l’effectif avec des joueurs de qualité de sorte à faire jouer le maintien et au-delà, s’il y a possibilité. Nous allons jouer la montée en première division. Nous allons également renforcer l’encadrement technique avec l’arrivée d’un nouvel entraîneur. Voilà au plan sportif, les perspectives qui s’annoncent.
Quel mot avez-vous à adresser à ceux qui s’agitent pour vous faire couler ?
Je pense qu’il faut que les gens comprennent qu’on peut être du passé. Mais, il ne faut pas être dépassé. Le football aujourd’hui se gère de façon moderne et sereine. C’est vrai, ils ont déstabilisé les comités directeurs mais, aujourd’hui ils ne le peuvent plus. Nos textes ne le permettent pas et la population en a marre. A ceux qui ont toujours formé ce groupuscule qui déstabilise, nous demandons qu’ils se ressaisissent et qu’ils reviennent à la maison. Car, nous avons du travail à faire. Mettons-nous au travail ! Arrêtons les complots ! Ce n’est pas ça qui fera avancer le club. Et donc, c’est ce que j’ai à dire aux éternels comploteurs. Je ne citerai pas de nom parce qu’en tant que tête de l’équipe, je demande à tout un chacun capable de rendre service au club de se rapprocher et de donner place à la force des arguments et non à l’argument de la force, à la réflexion féconde, prospective et à l’esprit sportif. Il faut qu’on soit positif pour aller de l’avant. Il faut qu’on aille de l’avant dans l’harmonie, dans l’entente et dans la mobilisation autour de ceux qui dirigent. Nous sommes les dirigeants du club si nous sommes soumis à une constante déstabilisation, la personnalité du club va prendre un coup. Il faut que le club soit respectable et respecté. C’est à cela que nous devons travailler. Nous appelons tout le monde à y travailler parce que c’est cela la mission de dirigeant. Quand on aime un club, on ne le déstabilise pas. Nous aimons le Réveil-club, nous sommes-là pour qu’il soit un très grand club et que tout le monde soit heureux d’appartenir au Réveil-club. Voici ce que je peux dire à ceux qui sont appelés comploteurs et qui sont identifiés comme tels. Nous avons eu un retour d’informations après l’Ag. Toute la population s’est mobilisée à la radio locale pour nous encourager à agir. Nous avons répondu qu’on ne chasse personne. Que les gens se remettent en cause et qu’ils reviennent pour qu’on gère le club dans un esprit de modernisme, avec de nouvelles méthodes pour que ce qui se passe au Réveil transcende les individus. C’est un esprit et des bases solides qu’il faut mettre en place pour que jamais plus quelqu’un ne parte de Daloa frustré. Voilà !
Un mot a adressé à la fin de notre entretien ?
D’abord aux anciens joueurs, nous leur rendons toute notre gratitude pour avoir servi le club. Qu’ils ne s’éloignent pas du club car nous avons besoin d’eux. Il faut qu’ils se rapprochent de l’équipe pour donner des conseils à leurs jeunes frères athlètes pour que ceux-ci aient un tonus psycho logique pour se transcender et donner de meilleurs résultats. A la population, je demande de retenir qu’il y a plus de nuage au Réveil-club. Tout un chacun peut maintenant se rapprocher de l’équipe. Mobilisons-nous dans l’intérêt supérieur du club sans oublier le Lagokè, ces deux clubs de la ville. Soutenons ces deux clubs pour qu’ils nous donnent satisfaction. Maintenant aux autorités, je demande vraiment beaucoup de compréhension. Que les autorités pardonnent à ceux qui ont déstabilisé l’équipe. Aux institutions comme au conseil général, je leur demande de continuer à aider l’équipe. Je remercie le président Bah Zézé pour tout ce qu’il fait pour le Réveil club. Il fait ce qu’il peut. Je demande qu’il aille au-delà, parce que nous en avons besoin. Merci vraiment au conseil général pour ce qui est fait. Je demande à la mairie d’aider également le club car il a besoin d’être aidé. Nous savons que la mairie a une subvention pour le club mais qui n’est pas disponible. Nous la comprenons parce qu’il y avait la pagaille. Qu’elle se rassure car les choses sont désormais aplanies. Nous avons de la crédibilité, de l’harmonie et de la convivialité. Nous sollicitons donc la mairie pour qu’elles dégagent ce qu’elle a prévu pour le club, et peut-être même plus pour que le club ait les moyens de sa politique. Nous demandons aux autorités administratives et politiques de s’associer à tout ce qui se fait désormais pour le Réveil-club. Nous sollicitons toute la population, toutes les institutions, tous les opérateurs économiques de participer au fonds de garantie et de soutien du Réveil-club de Daloa et d’apporter leur pierre à la consolidation de cette équipe. Voici l’appel que nous pouvons lancer à la population, aux cadres, aux institutions et aux autorités administratives de la ville de Daloa.
Interview réalisée à Daloa par M.O, Coll D.Y
Depuis quand et comment êtes-vous arrivé à la tête du Réveil club de Daloa ?
Pendant le championnat 2008, le camarade Gauze Jérôme qui présidait le comité directeur du club m’a demandé de lui donner des conseils. Et je l’accompagnais quelque fois pour des matchs. Je lui apportais ma petite expérience. Sans vraiment être dirigeant de ce club-là. Il faut dire que c’est à dix jours du début du championnat 2009 que nous avons attiré l’attention du conseil général de Daloa sur les risques que courait l’équipe du Réveil-club. En effet, l’équipe n’allait non seulement pas s’engager dans les compétitions de la Fif, mais ne serait pas à mesure de se qualifier puisqu’il y a une limite. Dans ces conditions là, et conformément aux règlements de la Fif, cette équipe verrait son agrégation suspendue. C’est ainsi que le président du conseil général, le professeur Bah Zézé nous a sollicités pour sauver l’équipe. Voilà un peu les conditions dans lesquelles nous sommes venus. C’était donc une équipe pour laquelle il fallait régler les problèmes d’engagement à la Fif pour les compétitions, trouver des joueurs en 10 jours afin de les qualifier et constituer un effectif pour participer à la compétition de ligue 2.
Qu’est-ce qui vous a motivé à accepter l’appel du Conseil général ?
Bien ! C’est vrai, c’est une réalité que le club est en proie à mille difficultés. Et c’est un diagnostic froid que nous faisons. C’est donc une équipe comme on le dit dans notre jargon qui faisait l’ascenseur entre la D2 et la D1. C’est une équipe qui a connu des périodes de perturbation des présidents des comités directeurs qui se succédaient chaque année. Il y avait un groupuscule qui s’employait à faire partir les bonnes volontés qui voulaient présider aux destinées du club. C’est ainsi que nous avons fait le diagnostic du club en difficulté. Et ce sont justement, toutes ces difficultés là que nous avons voulu aplanir. C’est cela qui nous motive, et nous venons pour tenter avec tout le monde de refaire le Réveil-club de Daloa à l’éthique moderne de gestion de football. Voici un peu les motivations pour lesquelles nous sommes venus. Nous sommes venus donc pour corriger les choses.
Quel était l’état financier du Réveil au moment où vous le preniez ?
Nous avons trouvé en place un club qui était, au plan financier débiteur à la banque. Le compte était logé à la Bni et débiteur d’environ 500 mille francs. La banque était à la recherche des responsables de ce club pour éponger cette dette. Et j’ai rassuré les banquiers en leur disant que nous venons avec un nouvel état d’esprit et que nous comptons faire les choses autrement. Pour cela, il est important qu’on nous fasse confiance. Chemin faisant, on va leur montrer notre façon de faire pour les rassurer. Ce n’est pas seulement au plan financier qu’il faut faire l’état des lieux. Au plan matériel, il n’y avait rien ni équipement, ni matériel didactique. Au plan ressources humaines, il n’y avait ni joueurs, ni dirigeants. Bref, le Réveil-club de Daloa était à l’abandon complet. C’est le cas de le dire puisque les présidents qui se sont succédé, ont été frustrés par des comploteurs. Et donc, ils ne se sont plus approchés de l’équipe. Ceux qui dirigeaient l’équipe sont partis sans crier gare, très déçus par l’entourage du club. Les autorités n’ayant pas d’informations, ne pouvaient pas faire quelque chose. C’est quand nous avons attiré leur attention que le professeur Bah Zézé a pris sur lui l’engagement d’écrire à la Fif pour lui demander de nous permettre d’assurer une transition. Une transition que nous avons maintenant confirmée après l’assemblée générale extraordinaire du dimanche 28 juin 2009.
Quels sont vos résultats actuellement ?
Bon ! Je crois qu’on vient de loin. On a pu mettre en place en moins de 10 jours, une équipe avec des joueurs de bonne volonté. Et c’est l’occasion de leur dire merci pour toute la compréhension dont ils ont fait preuve à notre égard. Nous sommes 8ème du championnat de deuxième division avec 12 points. Et nous avons les deux meilleurs buteurs. Je dois souligner que dans l’effectif, nous n’avions aucun attaquant. Le meilleur butteur de notre groupe est un défenseur que nous avons transformé en attaquant. Il s’appelle N’guessan Michael ; il est meilleur butteur avec 4 buts. On a un milieu offensif nommé Dali Elvis qui est meilleur butteur avec 4 buts, aussi. Voici un peu les résultats que nous avons pu avoir pour la première partie du championnat. Nous espérons faire mieux pendant la seconde partie.
Vous êtes 8ème sur combien d’équipes ?
Sur 12.
Que peut-on retenir de l’Ag que vous avez tenue ?
Bon ! Dans l’assemble, on peut retenir que nous sommes installés dans le rôle de président du comité directeur du club jusqu’en 2010, avec charge pour nous de mettre en place le fonds de garantie et de soutien au Réveil-Club de sorte à l’aider dans ses opérations de financement. Nous devons également mettre en place un conseil d’administration dont les tenants participeront à hauteur minimale de 5 millions de francs. Nous devons également mettre en place un comité directeur et gérer le club jusqu’en 2010. Nous avons aussi mission, au terme de 2010 ou bien même avant, de convoquer une assemblée générale élective lorsque le collège électoral sera donc constitué pour procéder à l’élection du président exécutif du président du Réveil-club de Daloa. Ce sont donc les décisions majeures qui ont été prises. Parmi les administrateurs qui constituent le conseil d’administration, un président sera désigné en AG pour diriger le Conseil d’Administration. Puisqu’un seul président est déjà choisi par le conseil d’administration, il sera tout simplement plébiscité par l’AG au cours d’une fête où il va présenter son plan d’action, son budget, sa politique générale etc. Voilà donc ce qu’il faut retenir de l’Assemblée générale.
Quelle a été la résolution majeure ?
La résolution majeure est à deux volets. La première résolution, c’est donc ce qui a été dit tout à l’heure à savoir que le docteur Serge Gnagbo est le président exécutif du Réveil-Club de Daloa pour les années 2009 et 2010 à charge pour lui de mettre en place le fonds de garantie et de soutien, le conseil d’administration, de nommer des membres du comité directeur et de gérer le club au quotidien sans oublier de le représenter devant les tiers. Ensuite, la deuxième résolution est celle qui a trait au nouveau statut que nous avons adopté. Le Réveil-Club a de nouveaux statuts et règlements intérieurs qui apportent la sérénité, l’absence de conflit. Il n’y aura plus de comploteur, plus de déstabilisation du comité directeur, plus de frustration des bonnes volontés qui se rapprochent du club. Voilà ! Ces nouveaux statuts et règlements intérieurs servent à opérer dans une ambiance apaisée conviviale et harmonieuse. Ce sont des statuts et règlement intérieurs pour consolider le club à travers un fonds de garantie et de soutien à participation financière des administrateurs. Mais, je veux dire ici qu’il est également demandé la contribution des bonnes volontés sous forme de donation. Donc, le Réveil-Club aura les moyens de sa politique et fera la politique de ses moyens. Nous allons vers un objectif de bons résultats pour stabiliser des organes dirigeants. C’est cela l’objectif principal de la première résolution relative aux statuts et règlement intérieur. La deuxième partie est la consolidation et la confirmation de M. Gnagbo Serges, votre serviteur, au poste de président du club pour le conduire vers la modernisation. Voilà, un peu la substance de la résolution de l’AG extraordinaire qui s’est tenue le dimanche 28 juin 2009 à Daloa.
Quelles sont vos perspectives ?
Pour ce qui est des perspectives, à court terme, il va falloir étoffer le comité directeur, poursuivre les discussions avec le partenaire bancaire pour que justement nous puissions bénéficier de facilité de décaissement sur la base de la crédibilité de la Fif, de la mairie, du conseil général de Daloa, des dirigeants que nous sommes et sur la base également du fonds de garantie et de soutien que nous allons mettre en place. Je dois dire déjà que le Réveil-Club de Daloa a logé à la Bni un compte bloqué sous forme DAT. Ce compte va servir de base au fonds de garantie et de soutien. Donc, au plan organisationnel à court terme, c’est ce que nous allons faire. A moyen terme, la mobilisation des supporteurs et des investissements dans le centre d’hébergement de Kibo. C’est le cas de le dire. A court terme, on va le faire. Les joueurs vont rentrer dans un centre d’hébergement où ils seront totalement pris en charge. Mais, à moyen terme, on va faire des investissements sous l’angle infrastructurel dans ce centre-là. On va également initier un séminaire de réflexion sur le développement du football à Daloa pour aller vers une certaine modernisation et une efficacité dans les résultats sportifs. Et à ce propos, nous allons demander à toutes les forces vives de Daloa de s’associer à cette journée de réflexion. Nous allons également à moyen terme organiser un tournoi des centres de formation pour essayer un ratissage large au niveau des recrutements et du vivier. Et puis, nous allons chercher des partenaires stratégiques pour le développement du club. Voilà en fait les perspectives, au plan organisationnel. Maintenant, au plan purement sportif, nous allons renforcer l’effectif avec des joueurs de qualité de sorte à faire jouer le maintien et au-delà, s’il y a possibilité. Nous allons jouer la montée en première division. Nous allons également renforcer l’encadrement technique avec l’arrivée d’un nouvel entraîneur. Voilà au plan sportif, les perspectives qui s’annoncent.
Quel mot avez-vous à adresser à ceux qui s’agitent pour vous faire couler ?
Je pense qu’il faut que les gens comprennent qu’on peut être du passé. Mais, il ne faut pas être dépassé. Le football aujourd’hui se gère de façon moderne et sereine. C’est vrai, ils ont déstabilisé les comités directeurs mais, aujourd’hui ils ne le peuvent plus. Nos textes ne le permettent pas et la population en a marre. A ceux qui ont toujours formé ce groupuscule qui déstabilise, nous demandons qu’ils se ressaisissent et qu’ils reviennent à la maison. Car, nous avons du travail à faire. Mettons-nous au travail ! Arrêtons les complots ! Ce n’est pas ça qui fera avancer le club. Et donc, c’est ce que j’ai à dire aux éternels comploteurs. Je ne citerai pas de nom parce qu’en tant que tête de l’équipe, je demande à tout un chacun capable de rendre service au club de se rapprocher et de donner place à la force des arguments et non à l’argument de la force, à la réflexion féconde, prospective et à l’esprit sportif. Il faut qu’on soit positif pour aller de l’avant. Il faut qu’on aille de l’avant dans l’harmonie, dans l’entente et dans la mobilisation autour de ceux qui dirigent. Nous sommes les dirigeants du club si nous sommes soumis à une constante déstabilisation, la personnalité du club va prendre un coup. Il faut que le club soit respectable et respecté. C’est à cela que nous devons travailler. Nous appelons tout le monde à y travailler parce que c’est cela la mission de dirigeant. Quand on aime un club, on ne le déstabilise pas. Nous aimons le Réveil-club, nous sommes-là pour qu’il soit un très grand club et que tout le monde soit heureux d’appartenir au Réveil-club. Voici ce que je peux dire à ceux qui sont appelés comploteurs et qui sont identifiés comme tels. Nous avons eu un retour d’informations après l’Ag. Toute la population s’est mobilisée à la radio locale pour nous encourager à agir. Nous avons répondu qu’on ne chasse personne. Que les gens se remettent en cause et qu’ils reviennent pour qu’on gère le club dans un esprit de modernisme, avec de nouvelles méthodes pour que ce qui se passe au Réveil transcende les individus. C’est un esprit et des bases solides qu’il faut mettre en place pour que jamais plus quelqu’un ne parte de Daloa frustré. Voilà !
Un mot a adressé à la fin de notre entretien ?
D’abord aux anciens joueurs, nous leur rendons toute notre gratitude pour avoir servi le club. Qu’ils ne s’éloignent pas du club car nous avons besoin d’eux. Il faut qu’ils se rapprochent de l’équipe pour donner des conseils à leurs jeunes frères athlètes pour que ceux-ci aient un tonus psycho logique pour se transcender et donner de meilleurs résultats. A la population, je demande de retenir qu’il y a plus de nuage au Réveil-club. Tout un chacun peut maintenant se rapprocher de l’équipe. Mobilisons-nous dans l’intérêt supérieur du club sans oublier le Lagokè, ces deux clubs de la ville. Soutenons ces deux clubs pour qu’ils nous donnent satisfaction. Maintenant aux autorités, je demande vraiment beaucoup de compréhension. Que les autorités pardonnent à ceux qui ont déstabilisé l’équipe. Aux institutions comme au conseil général, je leur demande de continuer à aider l’équipe. Je remercie le président Bah Zézé pour tout ce qu’il fait pour le Réveil club. Il fait ce qu’il peut. Je demande qu’il aille au-delà, parce que nous en avons besoin. Merci vraiment au conseil général pour ce qui est fait. Je demande à la mairie d’aider également le club car il a besoin d’être aidé. Nous savons que la mairie a une subvention pour le club mais qui n’est pas disponible. Nous la comprenons parce qu’il y avait la pagaille. Qu’elle se rassure car les choses sont désormais aplanies. Nous avons de la crédibilité, de l’harmonie et de la convivialité. Nous sollicitons donc la mairie pour qu’elles dégagent ce qu’elle a prévu pour le club, et peut-être même plus pour que le club ait les moyens de sa politique. Nous demandons aux autorités administratives et politiques de s’associer à tout ce qui se fait désormais pour le Réveil-club. Nous sollicitons toute la population, toutes les institutions, tous les opérateurs économiques de participer au fonds de garantie et de soutien du Réveil-club de Daloa et d’apporter leur pierre à la consolidation de cette équipe. Voici l’appel que nous pouvons lancer à la population, aux cadres, aux institutions et aux autorités administratives de la ville de Daloa.
Interview réalisée à Daloa par M.O, Coll D.Y