Comment se comporte la mode en Côte d’Ivoire ?
Elle bouge. Parce que les créateurs de vêtements pullulent maintenant. Donc je peux dire même que la mode connaît un boum pas possible.
Peut-on dire aujourd’hui que la mode ivoirienne a une identité ?
Une identité ivoirienne, je ne dirai pas oui. Enfin, moi je vois ça autrement. Le truc c’est que, les créateurs de mode doivent voyager, prendre d’un peu partout pour ne pas avoir à se répéter à chaque saison, à chaque collection. Ce qui fait qu’aujourd’hui, la mode ivoirienne tend à se diriger beaucoup plus vers l’Occident. Qui dit identité, dit par exemple pagne tissé. Vu le boum qu’a connu la mode ivoirienne, on ne peut pas se permettre de rester sur un schéma typiquement ivoirien. C’est beaucoup trop restreint. Nous, les créateurs de mode, on se doit d’aller de l’avant, d’aller chercher.
Le résultat est-il satisfaisant ?
Je pense même que le résultat est manifeste. Parce que chaque fois que des défilés sont organisés à l’extérieur, la Côte d’Ivoire est toujours sollicitée. Moi je reviens d’un défilé à Johannesburg, j’ai participé au «Fashion a week». Normalement, aujourd’hui, je dois partir à Accra, pour le Fashion a week encore. 10 stylistes ivoiriens participent à cette édition sur 20 stylistes au total. Je pense que c’est énorme.
Quelles sont les tendances actuelles ?
Les tendances ? Pour moi, elles sont beaucoup aux tenues de fête. Qui dit vacances, dit forcément cortèges de fêtes. Notamment, mariages, baptêmes, anniversaires et autres. Côté maison, Patrick Asso, c’est beaucoup plus ça. Ce ne sont pas des tenues de ville, parce qu’elles sont beaucoup plus conventionnelles. Ce ne sont pas des tenues privées pour les vacances. Parce que pendant les vacances, il n’y a pas de boulot, c’est la récréation. Donc c’est beaucoup plus la fête.
Quelle est la place du pagne dans vos créations ?
Le pagne ! Comme tout styliste, je travaille avec le pagne. La preuve ? Je suis partenaire de Vlisco. On travaille tout, aussi bien le pagne que le tissu. Mais je tiens à dire que le pagne a été l’un des tous premiers matériaux de vulgarisation de nos créations. On ne peut pas se défaire du pagne. Mais on retient que lorsqu’on veut aller de l’avant, on ne doit pas travailler uniquement avec le pagne.
Le pagne a-t-il plus d’importance qu’avant ?
Je dirai de moins en moins. On ne fait pas de défilés, c’est notre clientèle qui le demande. A l’international, on ne voit pas forcément le pagne. Parce qu’en l’Occident, ce n’est pas forcément ce tissu qui marche. A mon défilé en Afrique du Sud par exemple, dans ma collection, j’avais 3, 4, 6 pagnes. Mais, ça n’a pas eu l’effet escompté. A la limite, je dirais même que c’était inadapté car ils n’y sont pas habitués. C’est vrai que notre rôle, c’est de montrer, de faire vendre ce qu’on a, mais ce n’est pas ce qui marche véritablement à l’extérieur.
Donc le pagne est dépassé ?
Non. Au niveau de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique, ça bouge. C’est comme je le disais à l’instant, lorsqu’on veut s’internationaliser, on ne doit pas forcément faire ce que les gens font ici. Parce qu’on estime qu’on coud pour tout le monde.
A vouloir satisfaire tout le monde, ne craignez-vous pas de perdre l’identité africaine de vos création ?
Rires. Je ne crois pas.
Comment trouvez-vous le style des Ivoiriennes ?
Les Ivoiriennes sont très coquettes. Nous avons eu la chance de faire différents plateaux, dans la sous-région et au niveau mondial. Notre constat est que, lorsqu’on compare la jeune fille ivoirienne à toutes les jeunes filles, l’écart est énorme. Elles sont véritablement coquettes et à ce niveau-là, elles n’ont pas de souci à se faire. Elles s’habillent super bien.
Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes au plan vestimentaire ?
Aux filles, je demande de faire la part des choses. On ne doit pas se permettre de porter des vêtements de soir, le matin. Parce que porter un habit du soir le matin, à la limite ça fait un sapin de noël. Il faudrait faire attention aux couleurs. Aux personnes fortes, les couleurs qu’on conseil de porter, sont des couleurs plus ou moins sombres. J’estime que ce n’est pas parce qu’une copine a porté un modèle qui lui va à la perfection qu’on se doit de porter le même. En fonction de la morphologie, il y a des vêtements qui siéent à différents types de personnes. Je pense qu’il faudrait faire attention à cela avant de se lancer dans l’achat de vêtements.
Propos recueillis par S.A.
Elle bouge. Parce que les créateurs de vêtements pullulent maintenant. Donc je peux dire même que la mode connaît un boum pas possible.
Peut-on dire aujourd’hui que la mode ivoirienne a une identité ?
Une identité ivoirienne, je ne dirai pas oui. Enfin, moi je vois ça autrement. Le truc c’est que, les créateurs de mode doivent voyager, prendre d’un peu partout pour ne pas avoir à se répéter à chaque saison, à chaque collection. Ce qui fait qu’aujourd’hui, la mode ivoirienne tend à se diriger beaucoup plus vers l’Occident. Qui dit identité, dit par exemple pagne tissé. Vu le boum qu’a connu la mode ivoirienne, on ne peut pas se permettre de rester sur un schéma typiquement ivoirien. C’est beaucoup trop restreint. Nous, les créateurs de mode, on se doit d’aller de l’avant, d’aller chercher.
Le résultat est-il satisfaisant ?
Je pense même que le résultat est manifeste. Parce que chaque fois que des défilés sont organisés à l’extérieur, la Côte d’Ivoire est toujours sollicitée. Moi je reviens d’un défilé à Johannesburg, j’ai participé au «Fashion a week». Normalement, aujourd’hui, je dois partir à Accra, pour le Fashion a week encore. 10 stylistes ivoiriens participent à cette édition sur 20 stylistes au total. Je pense que c’est énorme.
Quelles sont les tendances actuelles ?
Les tendances ? Pour moi, elles sont beaucoup aux tenues de fête. Qui dit vacances, dit forcément cortèges de fêtes. Notamment, mariages, baptêmes, anniversaires et autres. Côté maison, Patrick Asso, c’est beaucoup plus ça. Ce ne sont pas des tenues de ville, parce qu’elles sont beaucoup plus conventionnelles. Ce ne sont pas des tenues privées pour les vacances. Parce que pendant les vacances, il n’y a pas de boulot, c’est la récréation. Donc c’est beaucoup plus la fête.
Quelle est la place du pagne dans vos créations ?
Le pagne ! Comme tout styliste, je travaille avec le pagne. La preuve ? Je suis partenaire de Vlisco. On travaille tout, aussi bien le pagne que le tissu. Mais je tiens à dire que le pagne a été l’un des tous premiers matériaux de vulgarisation de nos créations. On ne peut pas se défaire du pagne. Mais on retient que lorsqu’on veut aller de l’avant, on ne doit pas travailler uniquement avec le pagne.
Le pagne a-t-il plus d’importance qu’avant ?
Je dirai de moins en moins. On ne fait pas de défilés, c’est notre clientèle qui le demande. A l’international, on ne voit pas forcément le pagne. Parce qu’en l’Occident, ce n’est pas forcément ce tissu qui marche. A mon défilé en Afrique du Sud par exemple, dans ma collection, j’avais 3, 4, 6 pagnes. Mais, ça n’a pas eu l’effet escompté. A la limite, je dirais même que c’était inadapté car ils n’y sont pas habitués. C’est vrai que notre rôle, c’est de montrer, de faire vendre ce qu’on a, mais ce n’est pas ce qui marche véritablement à l’extérieur.
Donc le pagne est dépassé ?
Non. Au niveau de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique, ça bouge. C’est comme je le disais à l’instant, lorsqu’on veut s’internationaliser, on ne doit pas forcément faire ce que les gens font ici. Parce qu’on estime qu’on coud pour tout le monde.
A vouloir satisfaire tout le monde, ne craignez-vous pas de perdre l’identité africaine de vos création ?
Rires. Je ne crois pas.
Comment trouvez-vous le style des Ivoiriennes ?
Les Ivoiriennes sont très coquettes. Nous avons eu la chance de faire différents plateaux, dans la sous-région et au niveau mondial. Notre constat est que, lorsqu’on compare la jeune fille ivoirienne à toutes les jeunes filles, l’écart est énorme. Elles sont véritablement coquettes et à ce niveau-là, elles n’ont pas de souci à se faire. Elles s’habillent super bien.
Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes au plan vestimentaire ?
Aux filles, je demande de faire la part des choses. On ne doit pas se permettre de porter des vêtements de soir, le matin. Parce que porter un habit du soir le matin, à la limite ça fait un sapin de noël. Il faudrait faire attention aux couleurs. Aux personnes fortes, les couleurs qu’on conseil de porter, sont des couleurs plus ou moins sombres. J’estime que ce n’est pas parce qu’une copine a porté un modèle qui lui va à la perfection qu’on se doit de porter le même. En fonction de la morphologie, il y a des vêtements qui siéent à différents types de personnes. Je pense qu’il faudrait faire attention à cela avant de se lancer dans l’achat de vêtements.
Propos recueillis par S.A.