Trois questions à Venance Konan - “C’est une invitation à la culture du partage dans un pays en crise”

Le Patriote : L’on assiste à une ruée des artistes musiciens ivoiriens vers l’action sociale. Est-ce un phénomène nouveau ?
Venance Konan : Nouveau je crois, aussi loin que je me souviens, c’est maintenant qu’on commence à voir cela. Pour moi, c’est quelque chose à encourager. Parce que dans toutes sociétés, la solidarité est quelque chose d’important. Si ceux qui ont un peu, c’est-à-dire certains de nos artistes chanteurs veulent se mettre au service de leur communauté en faisant du social, on ne peut que les encourager. Ce n’est d’ailleurs pas eux seuls qu’il faut encourager, mais tous ceux qui ont les moyens et qu’ils veulent partager ce qu’ils ont avec leurs frères. Pour moi, au risque de me répéter, c’est des initiatives à encourager.
Il est vrai que c’est maintenant qu’on voit ça en Côte d’Ivoire. Le phénomène, lui-même, n’est pas nouveau dans le monde. Que ce soit en Europe ou en Amérique, les stars de la chanson et d’autres domaines font beaucoup d’actions sociales, en faveur des enfants atteints de maladies incurables. Et généralement, certains footballeurs, lorsqu’ils ont atteint un certain rang de notoriété, font beaucoup d’actions sociales à travers des fondations qu’ils ont créées. Ceux qui le font ici, on ne peut que les encourager.

L.P. Certaines personnes disent que c’est une nouvelle trouvaille pour ces artistes de se faire une publicité…

V.K. Non ! Cela me génèrerait que l’autre me donne quelque chose dont j’ai besoin, en se faisant un peu de publicité. C’est vrai, certains le font. Mais je ne vais pas critiquer l’acte lui-même à cause de ce que l’autre en retire comme bénéfice. Si le groupe Magic System construit une école et que ça permet à des enfants d’Anoumabo d’être instruits, que cela leur vaille de la notoriété, c’est tant mieux. Si le mérite de leur action c’est de leur conférer une notoriété pourquoi pensez-vous qu’ils doivent le bouder. Si Tiken Jah parvient à réhabiliter l’école primaire du quartier Biafra de Treichville et que les enfants vont à l’école dans un cadre décent et que cette action noble fasse de la publicité pour lui, c’est tant mieux.

L. P : Que traduisent pour vous, homme critique, les actions de nos artistes ?
V.K : C’est une invitation à la culture de la générosité dans un pays qui sort de près de 7 ans de crise. Ceux qui ont les moyens doivent apporter à la mesure du possible de l’aide à leurs concitoyens. Et nos artistes semblent déterminés, ces derniers temps, à donner l’exemple. Si l’idole investit dans le social, les fans et autres épigones doivent en faire la copie. Susciter un rythme de solidarité et d’élan du cœur à l’échelle nationale de par leur dimension pour consolider la sortie de crise. Ou simple reconnaissance à une société qui les a faits. C’est peut-être le sens réel.
MKLe Patriote : L’on assiste à une ruée des artistes musiciens ivoiriens vers l’action sociale. Est-ce un phénomène nouveau ?
Venance Konan : Nouveau je crois, aussi loin que je me souviens, c’est maintenant qu’on commence à voir cela. Pour moi, c’est quelque chose à encourager. Parce que dans toutes sociétés, la solidarité est quelque chose d’important. Si ceux qui ont un peu, c’est-à-dire certains de nos artistes chanteurs veulent se mettre au service de leur communauté en faisant du social, on ne peut que les encourager. Ce n’est d’ailleurs pas eux seuls qu’il faut encourager, mais tous ceux qui ont les moyens et qu’ils veulent partager ce qu’ils ont avec leurs frères. Pour moi, au risque de me répéter, c’est des initiatives à encourager.
Il est vrai que c’est maintenant qu’on voit ça en Côte d’Ivoire. Le phénomène, lui-même, n’est pas nouveau dans le monde. Que ce soit en Europe ou en Amérique, les stars de la chanson et d’autres domaines font beaucoup d’actions sociales, en faveur des enfants atteints de maladies incurables. Et généralement, certains footballeurs, lorsqu’ils ont atteint un certain rang de notoriété, font beaucoup d’actions sociales à travers des fondations qu’ils ont créées. Ceux qui le font ici, on ne peut que les encourager.

L.P. Certaines personnes disent que c’est une nouvelle trouvaille pour ces artistes de se faire une publicité…

V.K. Non ! Cela me génèrerait que l’autre me donne quelque chose dont j’ai besoin, en se faisant un peu de publicité. C’est vrai, certains le font. Mais je ne vais pas critiquer l’acte lui-même à cause de ce que l’autre en retire comme bénéfice. Si le groupe Magic System construit une école et que ça permet à des enfants d’Anoumabo d’être instruits, que cela leur vaille de la notoriété, c’est tant mieux. Si le mérite de leur action c’est de leur conférer une notoriété pourquoi pensez-vous qu’ils doivent le bouder. Si Tiken Jah parvient à réhabiliter l’école primaire du quartier Biafra de Treichville et que les enfants vont à l’école dans un cadre décent et que cette action noble fasse de la publicité pour lui, c’est tant mieux.

L. P : Que traduisent pour vous, homme critique, les actions de nos artistes ?
V.K : C’est une invitation à la culture de la générosité dans un pays qui sort de près de 7 ans de crise. Ceux qui ont les moyens doivent apporter à la mesure du possible de l’aide à leurs concitoyens. Et nos artistes semblent déterminés, ces derniers temps, à donner l’exemple. Si l’idole investit dans le social, les fans et autres épigones doivent en faire la copie. Susciter un rythme de solidarité et d’élan du cœur à l’échelle nationale de par leur dimension pour consolider la sortie de crise. Ou simple reconnaissance à une société qui les a faits. C’est peut-être le sens réel.
MK