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Art et Culture Publié le mercredi 8 juillet 2009 | Notre Voie

2ème édition du Panaf en Algérie : Rideau ouvert sur le théâtre et gros plan sur le cinéma

L’Algérie vit au rythme de la 2ème édition du Festival culturel panafricain d’Alger (Panaf), depuis 5 jours. Après la cérémonie d’ouverture officielle, les festivités du cinéma et du théâtre ont débuté, lundi.

Le cinéma et le théâtre sont en attraction depuis lundi, à la 2ème édition du Festival culturel panafricain d’Alger (Panaf). Plusieurs films, notamment des longs, des moyens et des cours métrages, ont été distingués, et des spectacles de théâtre, sont projetés et présentés dans les salles d’Alger tels que Blida, Boumerdes et Tipaza.

Le lancement du Festival international du cinéma, au Readhe El Fatef, s’est déroulé devant un public très moyen, contrairement à ce que l’on attendait. La salle d’une capacité d’environ 500 places était loin d’afficher complet. Trois films des cinéastes algériens, Khaled Benaïssa “Sektou” et Mohamed Lakhdar-Hamina

“Les vents des Aurès” et du cinéaste nigérien Oumarou Ganda “Le Wazzou polygame” ont été présentés.

Sektou est un cour métrage de 17 min réalisé en 2009. C’est l’histoire cauchemardesque d’un homme qui répond au nom de Smaïn. Après une longue nuit de travail, Smaïn ne pense qu’à une seule chose : son lit. Pour un sommeil profond et reposant. Enfin. Les choses se compliqueront pour Smaïn, car le sommeil est un rêve et le réveil un cauchemar...

Ce film a eu le prix Poulain d’or du Fespaco 2009. Les vents des Aurès est un long métrage de 1h 17 min qui a été réalisé en 1966.

Dans ce film, Mohamed Lakhdar-Hamina revient sur la guerre d’Algérie des années 50 qui a conduit à l’indépendance du pays. Durant la guerre, une mère recherche désespérément son fils arrêté par l’armée française. Elle passe de camp de détention en casernement en bravant à la fois les intimidations et les menaces des soldats français. Ce film a reçu le prix de la première œuvre du festival de Cannes en 1967. Il compte parmi les classiques de la cinématographie africaine.

“Le Wazzou polygame“ est un long métrage de 50 min. Le réalisateur Oumarou Ganda expose l’histoire d’un croyant musulman qui prend le nom de “El Hadji” en revenant de la Mecque. Mais si cela lui a donné un tant soit peu la sagesse et la retenue, il convoite la jeune Fatou, pourtant destinée à Garba. La seconde épouse lui fera regretter son erreur.

Ce film a obtenu le Prix de la critique international du festival de Dinard, en1972. Puis le Grand prix Etalon du Yennenga lors du Fespaco de 1972.


La Côte d’Ivoire aussi

Les cinéastes ivoiriens ne sont pas en reste à ce grand rendez-vous. Les films “Sur la dune” de Timité Bassori et “Bal poussière” de feu Henri Duparc, seront projetés ce mercredi 8 juillet, à partir de 17h 30 heures locales (16h 30 GMT). Le public découvrira également, “Djéli” de Fadiga Kramo Lanciné (le 14 juillet) et “Au nom du christ” de Roger Gnoan M’Bala (le 15 juillet prochain). Tous les trois sont crédités du Grand prix Etalon du Yenenga.

Quant au programme du théâtre, il a été lancé dans les locaux du Théâtre national d’Algérie. A ce niveau, plus de 18 pièces seront présentées devant le public algérien et ses invités. Ces créations reflètent les différents courants et écoles théâtrales du continent noir. Il s’agit de
“Si Ali et son disciple Qofa” (Egypte), “Le malade imaginaire” de Molière avec le Théâtre national tunisien. Le Sénégal est présent avec “Une saison au Congo” du metteur en scène Lisibalmine Traoré, le Soudan dans la pièce “Kailek” de Walid Omar Bayk, le Théâtre national du Tchad à travers “Le pays des éléphants” de Mohamed Nour Ali, le Congo Brazzaville avec “Sur la cendre” d’Henri Jambo et la Côte d’Ivoire dans “Monserrat” de Fakaidi Selay.

M’hamed Benguettaf a indiqué que cette édition du Panaf sera une occasion pour honorer des figures emblématique du théâtre africain qui ont contribué à la promotion et donner un nouveau souffle au théâtre africain avec des outils et des instruments locaux. “Je cite Koulsy Lamko du Tchad, Mohamed Idriss de Tunisie, Jean Pierre Koulidiati du Burkina Faso, Adma Traoré du Mali, Issam Dikadi du Sénégal, Ali Mehdi du Soudan et d’autres encore”, a-t-il affirmé.

Un colloque se tiendra du 9 au 12 juillet sur la problématique du “Théâtre africain entre modernité et authenticité”, avec comme axes, les genres de théâtre connus dans le continent africain, à l’instar du théâtre oral, les contes, les masques et le festif.

Ce colloque sera animé par un groupe de spécialistes au nombre desquels, Osman Bakady du Sénégal, Achou Wabar de la Côte d’Ivoire, George Tambouli du Congo Brazza, Adam Eddy du Niger.


César Ebrokié Envoyé spécial à Alger
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