Gbagbo à Henriette Diabaté : “Votre nom après Dagri me gêne”

Le chef de l'Etat, dans ses hommages aux personnalités de Jacqueville, hier, a égratigné par deux fois Mme Henriette Dagri Diabaté, secrétaire général du RDR et fille de la région. En effet, saluant les personnalités décédées ou encore en vie, le président Laurent Gbagbo a également parlé du Pr Henriette Dagri Diabaté, présente dans la tribune officielle. Avec l'humour qu'on lui connaît, Laurent Gbagbo a indiqué ceci : "Je voudrais saluer maintenant Mme Dagri Diabaté. Je suis toujours gêné avec son nom qui vient après. Diabaté. Parce que pour nous, c'est Henriette Dagri". Et de poursuivre après des rires accompagnés de ceux du public : "Elle, on a une petite histoire commune. On se poursuit. C'est à Gagnoa que son père était. C'est avec son père que j'ai appris que les gens qui bégayent chantent très bien (rires collectifs). Ils ne bégayent pas en chantant. Son père bégayait mais il était le chef de chorale de l'Eglise de Gagnoa. Donc, on était à Gagnoa, on s'est retrouvés à l'Institut d'histoire. C'est une grande historienne, Docteur d'Etat en histoire, Professeur titulaire. Je la remercie d'être là parce que quand même c'est la république (rires collectifs)…". Après ces propos notamment ceux liés au père de Mme Henriette Diabaté, une certaine gêne était perceptible chez certaines personnes dans la foule. Le chef de l'Etat a-t-il parlé en usant du jeu des alliances ? Mme Diabaté, bien qu'ayant été à un moment donné sa collègue à l'Institut d'histoire méritait-elle qu'on parle ainsi de son géniteur en public, fût-il en plaisantant ? Ces propos sont-ils de nature à faire plaisir à Mme Diabaté qui reste l'aînée de Gbagbo et qui, dit-on, aurait enseigné le chef de l'Etat ? Voici autant de questionnements qui entretenaient les murmures quand la foule à pied se rendait à la place abritant la cérémonie de pose de la première pierre du pont. Gbagbo a ensuite poursuivi ses hommages en s'intéressant à Paul Akoto Yao. "Je voudrais d'abord que les gens ovationnent Akoto Yao. Parce que dans notre système de l'éducation nationale, il y a eu n'importe quoi. Mais quand, lui, il était ministre de l'Education nationale, il y avait une certaine tenue. Merci Pablo… "

DS