9 mois et 15 jours consacrés à l'enrôlement. 6.362.842 de personnes enrôlées sur une estimation d'environ 8 millions. La Commission électorale indépendante (Cei) a raison de dire qu'elle clos le chapitre enrôlement en dépit des jérémiades de certaines personnes qui montrent implicitement qu'elles refusent d'aller aux élections.
" Nous veillons au respect scrupuleux du chronogramme arrêté par le Cadre permanent de concertation (Cpc, ndlr) ". Robert Beugré Mambé n'a pas fait cette déclaration, le samedi 4 juillet dernier, par hasard. Le président de la Cei sortait, en effet d'une audience à lui accordée par le président du Burkina Faso, Facilitateur dans la crise politico-armée ivoirienne, et parrain de l'Accord politique de Ouagadougou. Robert Beugré Mambé en choisissant la voie de la fermeté, à la sortie du palais de Kosyam de Ouaga 2000, a voulu passer le message politique selon lequel il a le soutien de la communauté internationale, de même que celui, sinon de tous les principaux partis politiques engagés dans le processus de sortie de crise, à tout le moins de la majorité.
Le Rassemblement des républicains (Rdr, membre influent de l'opposition du Rhdp) a fait savoir au cours d'un secrétariat général tenu en début de semaine qu'il soutient la Cei dans sa volonté réaffirmée de ne pas reconduire le processus d'enrôlement. Sa position est celle, non encore officiellement exprimée par des structures officielles mais dites, de vive voix, par des responsables de haut niveau, des autres partis du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp).
Le camp présidentiel adopte pour sa part, sa sempiternelle stratégie. Le Fpi a pris acte de la fin de l'enrôlement mais a laissé le mauvais rôle à ses chiens de guerre. La première réaction visant à dénoncer la fin de l'enrôlement est venue de Mamadou Koulibaly. A suivi la sortie de la section locale de Man du Congrès national pour la résistance démocratique (Cnrd, réplique refondatrice au Rhdp)…enfin les menaces à peine voilées de Blé Goudé. Pourquoi sont-ce seulement des gens issus du camp présidentiel qui réagissent pour demander une prorogation de l'enrôlement ? La réponse est radicalement simple : ces personnes redoutent l'élection présidentielle. En effet, le jeu des prolongations retarde le processus et va compromettre indubitablement le reste du processus au point où on ce sera avec un regret hypocrite et des larmes pareilles à celles qu'il a versées lors de l'hommage aux victimes du stade Houphouët-Boigny, que Laurent Gbagbo proclamera le report de l'élection présidentielle.
Ces personnes qui réclament la prorogation de l'enrôlement savent pertinemment que les Ivoiriens sérieux, consciencieux et patriotes (au sens vrai du terme) se sont déjà faits enrôler. Au demeurant, ces gens savent parfaitement que l'enrôlement étant un acte volontaire, personne ne pourra entrer dans le salon de quiconque pour l'obliger à se soumettre à cette opération. Le débat est donc clos. Alea jecta est. Le sort en est jeté.
André Silver Konan
kandresilver@yahoo.fr
" Nous veillons au respect scrupuleux du chronogramme arrêté par le Cadre permanent de concertation (Cpc, ndlr) ". Robert Beugré Mambé n'a pas fait cette déclaration, le samedi 4 juillet dernier, par hasard. Le président de la Cei sortait, en effet d'une audience à lui accordée par le président du Burkina Faso, Facilitateur dans la crise politico-armée ivoirienne, et parrain de l'Accord politique de Ouagadougou. Robert Beugré Mambé en choisissant la voie de la fermeté, à la sortie du palais de Kosyam de Ouaga 2000, a voulu passer le message politique selon lequel il a le soutien de la communauté internationale, de même que celui, sinon de tous les principaux partis politiques engagés dans le processus de sortie de crise, à tout le moins de la majorité.
Le Rassemblement des républicains (Rdr, membre influent de l'opposition du Rhdp) a fait savoir au cours d'un secrétariat général tenu en début de semaine qu'il soutient la Cei dans sa volonté réaffirmée de ne pas reconduire le processus d'enrôlement. Sa position est celle, non encore officiellement exprimée par des structures officielles mais dites, de vive voix, par des responsables de haut niveau, des autres partis du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp).
Le camp présidentiel adopte pour sa part, sa sempiternelle stratégie. Le Fpi a pris acte de la fin de l'enrôlement mais a laissé le mauvais rôle à ses chiens de guerre. La première réaction visant à dénoncer la fin de l'enrôlement est venue de Mamadou Koulibaly. A suivi la sortie de la section locale de Man du Congrès national pour la résistance démocratique (Cnrd, réplique refondatrice au Rhdp)…enfin les menaces à peine voilées de Blé Goudé. Pourquoi sont-ce seulement des gens issus du camp présidentiel qui réagissent pour demander une prorogation de l'enrôlement ? La réponse est radicalement simple : ces personnes redoutent l'élection présidentielle. En effet, le jeu des prolongations retarde le processus et va compromettre indubitablement le reste du processus au point où on ce sera avec un regret hypocrite et des larmes pareilles à celles qu'il a versées lors de l'hommage aux victimes du stade Houphouët-Boigny, que Laurent Gbagbo proclamera le report de l'élection présidentielle.
Ces personnes qui réclament la prorogation de l'enrôlement savent pertinemment que les Ivoiriens sérieux, consciencieux et patriotes (au sens vrai du terme) se sont déjà faits enrôler. Au demeurant, ces gens savent parfaitement que l'enrôlement étant un acte volontaire, personne ne pourra entrer dans le salon de quiconque pour l'obliger à se soumettre à cette opération. Le débat est donc clos. Alea jecta est. Le sort en est jeté.
André Silver Konan
kandresilver@yahoo.fr
