Plusieurs sociétés en Côte d’Ivoire, à l’expertise avérée, ont conquis d’importants marchés dans la sous région. Le savoir faire ivoirien est reconnu dans le cadre de la coopération sud-sud.
Passés la période de guerre et le front de la résistance économique sur lequel s’étaient engagées les entreprises ivoiriennes. Un engagement soldé par des performances qui ont donné l’image d’une Côte d’Ivoire qui gagne malgré la crise. Convaincues de leur compétitivité et dans le souci de conquérir des marchés nouveaux, plusieurs entreprises locales ont investi la sous région ouest africaine et même au-delà.
SIR, la station service de l’hinterland
Première au classement des sociétés ivoiriennes, avec un chiffre d’affaires de plus de 1000 milliards en 2008, la société ivoirienne de raffinage (SIR), est de fait la station-service des pays de l’hinterland. Fin mars 2008, les exportations de produits pétroliers vers le Mali, le Burkina-Faso, le Niger et les clients par voie maritime représentaient 59% pour une valeur de 124,422 milliards fcfa. Nettement au dessus des ventes intérieures estimées à 88,768 milliards fcfa. L’ensemble de la production de produits pétroliers (butane, super, kérosène, gasoil, etc) s’évaluait à 645 484 tonnes métriques pour la période de mars 2007 à mars 2008. Une cote renforcée sur le marché extérieur constitué des marchés traditionnels que sont ceux des soutes en haute mer et de l’exportation par voie maritime. La SIR gardera, pour longtemps encore, ce positionnement, vu les galons acquis dans le cadre de la démarche qualité aussi bien pour ses équipements de pointes, que pour la production et les capacités de ses ressources humaines. Certifiée ISO 9001 Version 2000 pour l’ensemble de ses produits, elle bénéficie également de
l’accréditation COFRAC (Comité Français d’Accréditation) pour son laboratoire. Le géant pétrolier ivoirien a atteint le niveau 8 du SIES (DNV : Det Norseke Veritas) et bénéficie de bien d’autres distinctions nationales.
Le Bnetd, le label ivoirien d’études
« L’Afrique nous y sommes, le monde nous intéresse ». Bureau d’experts pluridisciplinaires, le Bnetd, comme l’indique son slogan, a conquis l’Afrique avec plusieurs représentations et signé des partenariats dans plusieurs pays en y participant à la réalisation d’infrastructures de développement. Bénin, Gabon, Guinée Equatoriale, Guinée Conakry, Libéria, Congo –Brazzaville, RDC Congo, Centrafrique, Mauritanie, Sénégal, Burkina Faso, Togo, Cameroun. Le Bnetd ne finit pas d’aligner les pays. Il y a construit routes, ponts, bâtiments, centrales thermiques, ou fait des études stratégiques dans le domaine de l’ingénierie de l’économie, de la cartographie et de l’informatique. Le bureau, en plus de l’assistance technique et du conseil, a réalisé trois ouvrages dont l’échangeur de Houeyiho à Cotonou au Bénin. En Guinée Equatoriale, plusieurs projets sont en cours de réalisation, comme le contrôle de l’autoroute de contournement de Malabo, le contrôle du siège de la Primature et du siège de GE-PETRO, et la réalisation de l’étude de la route Mongomo N’sork. En Centrafrique, une convention d’assistance technique qui couvre tous les secteurs clés de l’économie nationale, à savoir l’agriculture, les mines, l’énergie et les infrastructures a été signée.
Au Sénégal, le bureau ivoirien a contribué à la réalisation du plan stratégique de la ville de Saint-Louis. Des projets sont en cours aux Iles Comores dans l’Océan Indien. Sur le marché européen, principalement en France, le Bnetd a réussi son test. La représentation de Paris a soumissionné à cinq appels d’offres et obtenu un marché. Celui de la réalisation d’une étude économique et commerciale, dans le cadre de la mondialisation, pour créer une base de données afin d’examiner les flux commerciaux entre les pays de la zone franc d’une part, puis entre les pays de la zone franc et les grandes puissances d’autre part. Les résultats probants du bureau ivoirien ont conduit la France, selon le directeur général Ahoua Don Mello, à confier d’autres études à l’agence Bnetd France. Ces marchés étrangers et privés, déclarait-il lors des festivités du trentenaire de son entreprise, représentent environ un quart du chiffre d’affaires (4,5 milliards fcfa sur 20 milliards) de l’entreprise en 2008.
Sotra, “le transporteur africain’’
La société de transport abidjanais (Sotra) ne déroge pas à la dynamique de transfert des compétences ivoiriennes vers la sous région. Après une période d’assistance technique, en tant que société d’Etat, elle a obtenu l’autorisation du président de la République et l’accord de la partie guinéenne, pour l’implantation d’une filiale de la Sotra à Conakry la capitale de la Guinée. Cette filiale aura pour mission d’exploiter et de gérer, dans le cadre d’une convention de concession, le transport urbain à Conakry. Avec le Bénin également la Sotra a un contrat d’assistance technique, pour lequel son institut de formation a encadré les opérateurs béninois en mécanique et en conduite. Ce partenariat a été renforcé depuis le 10 mars dernier, par un important projet fluvio-lagunaire et touristique passé entre les autorités béninoises et le transporteur abidjanais, ainsi qu’avec le Bnetd. Deux savoir-faire ivoiriens de haute performance pour offrir, en 15 mois, un nouveau moyen de transport aux habitants de Cotonou, Porto Novo et des autres villes périphériques. L’investissement, évalué à 12 milliards, sera assorti de l’acquisition de 9 bateaux-bus. La Sotra, redynamisée par une restructuration financière, a obtenu la certification ISO 9001 pour son système de maintenance, et envisage de se positionner comme le transporteur africain. En outre, son agence de voyage a reçu l’agrément des autorités
saoudiennes du pèlerinage exclusivement pour la Côte d’Ivoire. Son chiffre d’affaires mensuel pour ce qui est du transport urbain est de l’ordre de 3,5 à 4 milliards fcfa.
CIE, l’éclaireur “multinational’’
La compagnie ivoirienne d’électricité, détenue à 15% par l’Etat de Côte d’Ivoire et à 51% par la société internationale de service publique appartenant au groupe Bouygues, est le concessionnaire public de l’électricité sur toute l’étendue du territoire ivoirien mais aussi au delà des frontières. Cela est clairement inscrit dans le cahier des charges de la nouvelle convention de 15 ans passée avec le groupe Bouygues. Ainsi, la vente d’électricité sur le marché extérieur à fin mars 2008, a enregistré une augmentation de 80,93% portant à 184,262GWh, la fourniture à destination du Ghana et du Togo, pour un chiffre d’affaires de 6,937 milliards fcfa. Le chiffre d’affaires des ventes d’énergie à fin décembre 2008 s’établit à 237 733 milliards fcfa, soit une hausse de 11,5% par rapport à 2007. En 2010, la compagnie fournira de l’électricité au voisin burkinabé dans le nord.
NSia, l’assurance panafricaine
Propulsé par la volonté de devenir dans la sous région un leader incontesté de l’assurance, le groupe de droit privé ivoirien NSia (Nouvelle société interafricaine d’assurance) est représenté dans huit pays en dehors de la Côte d’Ivoire qui abrite le siège de la holding : Bénin, Gabon, Sénégal, Congo, Togo, Cameroun, Guinée Bissau et Ghana. Au total, 16 sociétés, pour un chiffre d’affaires global estimé à 72 milliards fcfa pour l’exercice précédent. Avec l’acquisition de la BIAO, la 4e banque de la Côte d’Ivoire, et de sa représentation à Paris en France, le groupe de Jean Kacou Diagou se positionne sur le binôme banque et assurance. Son PDG entend imprimer cette dynamique à l’ensemble de ses filiales africaines. Des reformes et des restructurations sont en vue pour aboutir, entre autres, à la certification ISO 9001 version 2000 pour toutes les sociétés du groupe, à l’instar des agences ivoiriennes.
Par carol offi
Passés la période de guerre et le front de la résistance économique sur lequel s’étaient engagées les entreprises ivoiriennes. Un engagement soldé par des performances qui ont donné l’image d’une Côte d’Ivoire qui gagne malgré la crise. Convaincues de leur compétitivité et dans le souci de conquérir des marchés nouveaux, plusieurs entreprises locales ont investi la sous région ouest africaine et même au-delà.
SIR, la station service de l’hinterland
Première au classement des sociétés ivoiriennes, avec un chiffre d’affaires de plus de 1000 milliards en 2008, la société ivoirienne de raffinage (SIR), est de fait la station-service des pays de l’hinterland. Fin mars 2008, les exportations de produits pétroliers vers le Mali, le Burkina-Faso, le Niger et les clients par voie maritime représentaient 59% pour une valeur de 124,422 milliards fcfa. Nettement au dessus des ventes intérieures estimées à 88,768 milliards fcfa. L’ensemble de la production de produits pétroliers (butane, super, kérosène, gasoil, etc) s’évaluait à 645 484 tonnes métriques pour la période de mars 2007 à mars 2008. Une cote renforcée sur le marché extérieur constitué des marchés traditionnels que sont ceux des soutes en haute mer et de l’exportation par voie maritime. La SIR gardera, pour longtemps encore, ce positionnement, vu les galons acquis dans le cadre de la démarche qualité aussi bien pour ses équipements de pointes, que pour la production et les capacités de ses ressources humaines. Certifiée ISO 9001 Version 2000 pour l’ensemble de ses produits, elle bénéficie également de
l’accréditation COFRAC (Comité Français d’Accréditation) pour son laboratoire. Le géant pétrolier ivoirien a atteint le niveau 8 du SIES (DNV : Det Norseke Veritas) et bénéficie de bien d’autres distinctions nationales.
Le Bnetd, le label ivoirien d’études
« L’Afrique nous y sommes, le monde nous intéresse ». Bureau d’experts pluridisciplinaires, le Bnetd, comme l’indique son slogan, a conquis l’Afrique avec plusieurs représentations et signé des partenariats dans plusieurs pays en y participant à la réalisation d’infrastructures de développement. Bénin, Gabon, Guinée Equatoriale, Guinée Conakry, Libéria, Congo –Brazzaville, RDC Congo, Centrafrique, Mauritanie, Sénégal, Burkina Faso, Togo, Cameroun. Le Bnetd ne finit pas d’aligner les pays. Il y a construit routes, ponts, bâtiments, centrales thermiques, ou fait des études stratégiques dans le domaine de l’ingénierie de l’économie, de la cartographie et de l’informatique. Le bureau, en plus de l’assistance technique et du conseil, a réalisé trois ouvrages dont l’échangeur de Houeyiho à Cotonou au Bénin. En Guinée Equatoriale, plusieurs projets sont en cours de réalisation, comme le contrôle de l’autoroute de contournement de Malabo, le contrôle du siège de la Primature et du siège de GE-PETRO, et la réalisation de l’étude de la route Mongomo N’sork. En Centrafrique, une convention d’assistance technique qui couvre tous les secteurs clés de l’économie nationale, à savoir l’agriculture, les mines, l’énergie et les infrastructures a été signée.
Au Sénégal, le bureau ivoirien a contribué à la réalisation du plan stratégique de la ville de Saint-Louis. Des projets sont en cours aux Iles Comores dans l’Océan Indien. Sur le marché européen, principalement en France, le Bnetd a réussi son test. La représentation de Paris a soumissionné à cinq appels d’offres et obtenu un marché. Celui de la réalisation d’une étude économique et commerciale, dans le cadre de la mondialisation, pour créer une base de données afin d’examiner les flux commerciaux entre les pays de la zone franc d’une part, puis entre les pays de la zone franc et les grandes puissances d’autre part. Les résultats probants du bureau ivoirien ont conduit la France, selon le directeur général Ahoua Don Mello, à confier d’autres études à l’agence Bnetd France. Ces marchés étrangers et privés, déclarait-il lors des festivités du trentenaire de son entreprise, représentent environ un quart du chiffre d’affaires (4,5 milliards fcfa sur 20 milliards) de l’entreprise en 2008.
Sotra, “le transporteur africain’’
La société de transport abidjanais (Sotra) ne déroge pas à la dynamique de transfert des compétences ivoiriennes vers la sous région. Après une période d’assistance technique, en tant que société d’Etat, elle a obtenu l’autorisation du président de la République et l’accord de la partie guinéenne, pour l’implantation d’une filiale de la Sotra à Conakry la capitale de la Guinée. Cette filiale aura pour mission d’exploiter et de gérer, dans le cadre d’une convention de concession, le transport urbain à Conakry. Avec le Bénin également la Sotra a un contrat d’assistance technique, pour lequel son institut de formation a encadré les opérateurs béninois en mécanique et en conduite. Ce partenariat a été renforcé depuis le 10 mars dernier, par un important projet fluvio-lagunaire et touristique passé entre les autorités béninoises et le transporteur abidjanais, ainsi qu’avec le Bnetd. Deux savoir-faire ivoiriens de haute performance pour offrir, en 15 mois, un nouveau moyen de transport aux habitants de Cotonou, Porto Novo et des autres villes périphériques. L’investissement, évalué à 12 milliards, sera assorti de l’acquisition de 9 bateaux-bus. La Sotra, redynamisée par une restructuration financière, a obtenu la certification ISO 9001 pour son système de maintenance, et envisage de se positionner comme le transporteur africain. En outre, son agence de voyage a reçu l’agrément des autorités
saoudiennes du pèlerinage exclusivement pour la Côte d’Ivoire. Son chiffre d’affaires mensuel pour ce qui est du transport urbain est de l’ordre de 3,5 à 4 milliards fcfa.
CIE, l’éclaireur “multinational’’
La compagnie ivoirienne d’électricité, détenue à 15% par l’Etat de Côte d’Ivoire et à 51% par la société internationale de service publique appartenant au groupe Bouygues, est le concessionnaire public de l’électricité sur toute l’étendue du territoire ivoirien mais aussi au delà des frontières. Cela est clairement inscrit dans le cahier des charges de la nouvelle convention de 15 ans passée avec le groupe Bouygues. Ainsi, la vente d’électricité sur le marché extérieur à fin mars 2008, a enregistré une augmentation de 80,93% portant à 184,262GWh, la fourniture à destination du Ghana et du Togo, pour un chiffre d’affaires de 6,937 milliards fcfa. Le chiffre d’affaires des ventes d’énergie à fin décembre 2008 s’établit à 237 733 milliards fcfa, soit une hausse de 11,5% par rapport à 2007. En 2010, la compagnie fournira de l’électricité au voisin burkinabé dans le nord.
NSia, l’assurance panafricaine
Propulsé par la volonté de devenir dans la sous région un leader incontesté de l’assurance, le groupe de droit privé ivoirien NSia (Nouvelle société interafricaine d’assurance) est représenté dans huit pays en dehors de la Côte d’Ivoire qui abrite le siège de la holding : Bénin, Gabon, Sénégal, Congo, Togo, Cameroun, Guinée Bissau et Ghana. Au total, 16 sociétés, pour un chiffre d’affaires global estimé à 72 milliards fcfa pour l’exercice précédent. Avec l’acquisition de la BIAO, la 4e banque de la Côte d’Ivoire, et de sa représentation à Paris en France, le groupe de Jean Kacou Diagou se positionne sur le binôme banque et assurance. Son PDG entend imprimer cette dynamique à l’ensemble de ses filiales africaines. Des reformes et des restructurations sont en vue pour aboutir, entre autres, à la certification ISO 9001 version 2000 pour toutes les sociétés du groupe, à l’instar des agences ivoiriennes.
Par carol offi