Le président du Comité de soutien aux accords politiques de Ouagadougou pour le retour de la paix en Côte d’ Ivoire, était dans la commune de Yopougon, précisément au Centre d’actions sociales de Port-Bouët II, le samedi 11 juillet 2009. Kima Emile a insisté sur la nécessité pour ses compatriotes burkinabé, en particulier et les ressortissants de la CEDEAO en général, de se tenir à l’écart de la politique ivoirienne. Dans un langage franc, Kima Emile a tenu à rappeler à ses compatriotes, les relations qui existent entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, deux pays liés par l’histoire. « Rien ne peut séparer les Ivoiriens et les Burkinabé, puisque c’est dans notre pays que l’accord qui est en train de ramener la paix en Côte d’Ivoire a été signé. Soyez fiers de vos origines, soyez fiers d’avoir les documents de votre pays. Si vous cachez vos origines, vous êtes maudits. Quel que soit le degré d’intégration entre nos peuples, nous avons des limites, nous devons respecter les lois ivoiriennes. Laissez la politique aux politiciens, laissez les Ivoiriens choisir leur président parce qu’ils savent qui va faire leur affaire », a déclaré l’ambassadeur de la paix Kima Emile, qui a décidé de traquer les éventuels fraudeurs sur la nationalité ivoirienne jusqu’au 29 novembre 2009, date du premier tour des élections présidentielles en Côte d’Ivoire. « Mon souhait, c’est qu’au soir du 29 novembre 2009, les Ivoiriens se regardent et qu’ils sachent qui est Ivoirien et qui ne l’est pas. Nous n’avons pas le droit de participer aux élections, mais nous avons le devoir d’accompagner la Côte d’Ivoire vers la paix, parce que ce qui est arrivé dans ce pays peut arriver au Mali ou au Burkina Faso... », a ajouté le président du Comité de soutien à l’APO. Concernant la vie des ressortissants des autres pays en Côte d’Ivoire, Kima Emile a rassuré les uns et les autres à propos des documents qu’ils doivent présenter aux agents des forces de défense et de sécurité. « Le Président Gbagbo a supprimé la carte de séjour. On nous demande maintenant de présenter la carte nationale d’identité de notre pays ou la carte consulaire. Il n’y a pas de certificat de résidence à présenter. J’ai rencontré le général Mangou, le général Kassaraté et le contrôleur-général Brédou M’bia qui m’ont confirmé cela ». Ces propos ont été accueillis par les applaudissements nourris des populations de sous-région, parfois victimes de tracasseries, qui ont informé de l’ouverture d’un compte bancaire qu’elles doivent approvisionner à hauteur de 1000 FCFA, afin d’aider la Côte d’Ivoire dans le processus de sortie de crise. « Il y a 3 millions de Burkinabé en Côte d’Ivoire et si chacun donne 1000 FCFA, cela fait 3 milliards de FCFA pour aider la Côte d’Ivoire. Ce n’est pas une obligation, chacun est libre de donner son argent à qui il veut », a-t-il précisé.
Olivier Dion
Olivier Dion