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Politique Publié le mardi 14 juillet 2009 | Nord-Sud

Fin de l`enrôlement - Basile Mahan Gahé (Sg de Dignité) : “Je conteste la décision du gouvernement”

Le secrétaire général de Dignité, Mahan Gahé, n'est pas d'accord avec le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, le Premier ministre, Guillaume Soro et le président de la Commission électorale Indépendante (Cei) Robert Beugré Mambé. La raison de la colère du leader syndical porte sur la fin de l'enrôlement et sur le désarmement. Pour crier sa colère, il a organisé une conférence de presse au siège de Dignité. « Je conteste la décision du gouvernement parce que c’est une décision qui n'a pas été bien réfléchie », a-t-il dit hier. « Je ne voudrais pas que le succès du couple Gbagbo-Soro soit terni par une reprise de la guerre. Comment pourrions-nous prétendre à des élections libres, transparentes et justes tant que les armes ne seront pas déposées ? Si on ne fait pas de désarmement avant les élections, le président qui sera élu sera mal vu et la première personne que nous allons accuser dans ce cas, sera Laurent Gbagbo et les autres responsables seront Soro, Mambé et Choi », a mis en garde le conférencier avant d'exposer ses récriminations. Celles-ci n'ont pas épargné le président de la Cei, Robert Beugré Mambé et le chef de la mission de l'opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire, YJ Choi. « La Commission électorale indépendante a créé une nouvelle vague d'exclus en arrêtant le processus d'enrôlement. Des Ivoiriens vivants dans les zones sinistrées de Bangolo, Bloléquin, Touleupleu, etc., n'ont pu se faire enrôler du fait de la cessation brusque du processus d'enrôlement. L'Etat n'est pas sans savoir qu'aucun moyen matériel et financier n’a été apporté à ces populations en vue de leur permettre d'obtenir des pièces justificatives d'identité, créant ainsi une nouvelle vague d'exclus. Mambé n'a pas encore bien fait les choses. Nous ne comprenons pas pourquoi ceux qui nous dirigent ne veulent pas se rendre compte que la guerre a entraîné une pauvreté extrême de nos populations au point où payer 500 Fcfa pour les frais de timbre d’un extrait de naissance était difficile», a dénoncé Basile Mahan Gahé, arguant que « c'est l'exclusion qui a été la cause de la guerre. Ensemble, battons-nous pour l'éradiquer. S'ils insistent, ce qui va arriver sera leur faute ». Aussi, le secrétaire général du syndicat Dignité qui admet que c'est maintenant que les gens se réveillent s'est-il permi de demander « la prorogation de l'enrôlement dans les zones sinistrées. Toute chose qui permettra au pays d'aller sainement aux élections et d'éviter qu'un candidat déchu ne s'en prévale pour contester les résultats. Pour lui il faut que le désarmement soit clair et il faut qu'il se fasse concomitamment avec l'enrôlement car on ne fait pas de démocratie avec les armes. Au lieu que ce soit les populations qui se déplacent, on peut envoyer les préfets et sous-préfets vers elles », a déclaré Mahan Gahé non sans souhaiter que l'opération d'enrôlement soit relancée jusqu'à fin juillet. « Nous avons encore le temps », a-t-il rassuré.

Marc Dossa
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