Les chefs d’Etat des pays membres du Conseil de l’Entente ont décidé, samedi dernier, à Yamousoukro, de dynamiser la plus vieille institution de la sous-région ouest africaine.
La conférence au sommet des chefs d’Etat des pays membres du Conseil de l’Entente, qui s’est réunie samedi 11 juillet dernier à Yamousoukro, n’a pas donné l’extrême onction à la plus vieille institution de la sous-région ouest africaine. Bien au contraire, les présidents Boni Yayi du Bénin, Blaise Compaoré du Faso, Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire, Faure Essozimna Gnasingbé du Togo et SEM Yacouba Bakane, ambassadeur du Niger en Côte d’Ivoire, représentant le président Mamadou Tandja du Niger, ont penché pour redonner vie à l’institution. D’abord, en évaluant la mise en œuvre des décisions prises lors du dernier sommet extraordinaire tenu au Burkina Faso le 17 janvier 2008. Pour, ensuite, s’engager à procéder à une réforme en profondeur de l’institution. Laurent Gbagbo et ses hôtes ont ainsi décidé de commettre un cabinet spécialisé en vue d’effectuer un audit institutionnel, organisationnel et de gestion dont les recommandations devront être soumises au conseil des ministres avant la fin de l’année 2009. Mais, en attendant la mise en œuvre de la réforme, ils ont institué une période transitoire allant de juillet 2009 à mai 2010 en vue de relancer les activités du Conseil de l’Entente, assorties de mesures conservatoires.
Aussi les chefs d’Etat ont-ils demandé au secrétaire général d’évaluer les ressources nécessaires pour le financement de ses activités. La Côte d’Ivoire s’est d’ailleurs engagée à accompagner le secrétariat général pour conduire la procédure à terme, note, à la fin de la conférence, le communiqué final.
Quant au Fonds d’entraide et de garantie des emprunts du Conseil de l’Entente, il a été demandé au secrétaire général d’accélérer la finalisation de l’audit comptable et financier en cours dans un délai de deux semaines. Et le rapport doit être validé par le secrétariat général dans un délai de deux mois. Il lui a, également été demandé un audit du Centre régional de formation et d’entretien routier (CERFER) dans le cadre d’un audit institutionnel, organisationnel et de gestion du Conseil de l’Entente. Les chefs d’Etat ont aussi donné leur accord de principe pour céder le patrimoine immobilier de l’institution à Ouagadougou à l’UEMOA.
Cette conférence au sommet, qui intervient après la réunion des experts les 6 et 7 juillet et celle des ministres les 8 et 9 juillets derniers, a ainsi pris l’engagement de s’attaquer, tout de suite, aux problèmes qui menacent les conditions essentielles du développement durable. A savoir la paix, la sécurité et la stabilité, non seulement de la sous-région et l’Afrique, mais également le monde. Cette profession de foi a été faite devant le président Amadou Toumani Touré du Mali, invité spécial de la conférence.
Passant au peigne fin les différents problèmes de la sous-région, le président ivoirien Laurent Gbagbo et ses hôtes ont décidé de s’attaquer à la recrudescence du banditisme en prenant des mesures propres à juguler la circulation illicite des armes légères, le trafic des êtres humains et la drogue. Ils ont aussi demandé la mise en œuvre effective par les Etats membres du Conseil de l’Entente de la Convention d’assistance et de coopération en matière de sécurité, signée à Kara, au Togo, le 20 février 1996. Ils ont aussi affirmé la disponibilité de leur organisation à soutenir les efforts des acteurs politiques de la Guinée-Bissau quant à la tenue des élections présidentielles dans la transparence et la paix. Ils ont encouragé les autorités de la république de Guinée à respecter leurs engagements en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel.
Pour la Côte d’Ivoire, la conférence au sommet des chefs d’Etat des pays membres du Conseil de l’Entente a salué les progrès réalisés dans le processus de sortie de crise. Les chefs d’Etat ont invité les autorités togolaises à poursuivre les réformes engagées en vue de parvenir à des élections présidentielles transparentes et sans violence. Ils se sont particulièrement préoccupés de ce qui se passe au Niger. Ils ont alors invité l’ensemble des acteurs politiques au dialogue.
La conférence au sommet des chefs d’Etat des pays membres du Conseil de l’Entente s’est prononcée sur plusieurs autres problèmes de l’heure. Notamment la crise financière internationale pour laquelle elle demande des solutions concertées, les activités opérationnelles de l’institution.
L’admission, à sa demande, de la République du Mali en qualité d’observateur du Conseil de l’Entente a été saluée par la conférence.
Envoyé spécial Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr
La conférence au sommet des chefs d’Etat des pays membres du Conseil de l’Entente, qui s’est réunie samedi 11 juillet dernier à Yamousoukro, n’a pas donné l’extrême onction à la plus vieille institution de la sous-région ouest africaine. Bien au contraire, les présidents Boni Yayi du Bénin, Blaise Compaoré du Faso, Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire, Faure Essozimna Gnasingbé du Togo et SEM Yacouba Bakane, ambassadeur du Niger en Côte d’Ivoire, représentant le président Mamadou Tandja du Niger, ont penché pour redonner vie à l’institution. D’abord, en évaluant la mise en œuvre des décisions prises lors du dernier sommet extraordinaire tenu au Burkina Faso le 17 janvier 2008. Pour, ensuite, s’engager à procéder à une réforme en profondeur de l’institution. Laurent Gbagbo et ses hôtes ont ainsi décidé de commettre un cabinet spécialisé en vue d’effectuer un audit institutionnel, organisationnel et de gestion dont les recommandations devront être soumises au conseil des ministres avant la fin de l’année 2009. Mais, en attendant la mise en œuvre de la réforme, ils ont institué une période transitoire allant de juillet 2009 à mai 2010 en vue de relancer les activités du Conseil de l’Entente, assorties de mesures conservatoires.
Aussi les chefs d’Etat ont-ils demandé au secrétaire général d’évaluer les ressources nécessaires pour le financement de ses activités. La Côte d’Ivoire s’est d’ailleurs engagée à accompagner le secrétariat général pour conduire la procédure à terme, note, à la fin de la conférence, le communiqué final.
Quant au Fonds d’entraide et de garantie des emprunts du Conseil de l’Entente, il a été demandé au secrétaire général d’accélérer la finalisation de l’audit comptable et financier en cours dans un délai de deux semaines. Et le rapport doit être validé par le secrétariat général dans un délai de deux mois. Il lui a, également été demandé un audit du Centre régional de formation et d’entretien routier (CERFER) dans le cadre d’un audit institutionnel, organisationnel et de gestion du Conseil de l’Entente. Les chefs d’Etat ont aussi donné leur accord de principe pour céder le patrimoine immobilier de l’institution à Ouagadougou à l’UEMOA.
Cette conférence au sommet, qui intervient après la réunion des experts les 6 et 7 juillet et celle des ministres les 8 et 9 juillets derniers, a ainsi pris l’engagement de s’attaquer, tout de suite, aux problèmes qui menacent les conditions essentielles du développement durable. A savoir la paix, la sécurité et la stabilité, non seulement de la sous-région et l’Afrique, mais également le monde. Cette profession de foi a été faite devant le président Amadou Toumani Touré du Mali, invité spécial de la conférence.
Passant au peigne fin les différents problèmes de la sous-région, le président ivoirien Laurent Gbagbo et ses hôtes ont décidé de s’attaquer à la recrudescence du banditisme en prenant des mesures propres à juguler la circulation illicite des armes légères, le trafic des êtres humains et la drogue. Ils ont aussi demandé la mise en œuvre effective par les Etats membres du Conseil de l’Entente de la Convention d’assistance et de coopération en matière de sécurité, signée à Kara, au Togo, le 20 février 1996. Ils ont aussi affirmé la disponibilité de leur organisation à soutenir les efforts des acteurs politiques de la Guinée-Bissau quant à la tenue des élections présidentielles dans la transparence et la paix. Ils ont encouragé les autorités de la république de Guinée à respecter leurs engagements en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel.
Pour la Côte d’Ivoire, la conférence au sommet des chefs d’Etat des pays membres du Conseil de l’Entente a salué les progrès réalisés dans le processus de sortie de crise. Les chefs d’Etat ont invité les autorités togolaises à poursuivre les réformes engagées en vue de parvenir à des élections présidentielles transparentes et sans violence. Ils se sont particulièrement préoccupés de ce qui se passe au Niger. Ils ont alors invité l’ensemble des acteurs politiques au dialogue.
La conférence au sommet des chefs d’Etat des pays membres du Conseil de l’Entente s’est prononcée sur plusieurs autres problèmes de l’heure. Notamment la crise financière internationale pour laquelle elle demande des solutions concertées, les activités opérationnelles de l’institution.
L’admission, à sa demande, de la République du Mali en qualité d’observateur du Conseil de l’Entente a été saluée par la conférence.
Envoyé spécial Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr