Les magasins de la rue douze (12) ainsi que ceux des avenues environnantes sont restés fermés hier. Cette situation faisait suite à une information selon laquelle un libanais aurait tué son ouvrier.
Un Ivoirien d’origine libanaise a tiré hier à bout portant sur deux de ses ouvriers qui effectuaient des travaux de carrelage à son domicile sis à Treichville. Cette information s’est repandue dans cette commune et dans le reste de la ville d`Abidjan comme une traînée de poudre. En réaction à cet acte qu`ils ont qualifié ``d`ignoble et impardonnable``, plusieurs centaines de jeunes filles et garçons ont aussitôt pris d`assaut la rue douze (12) de Treichville pour se faire justice. Tous les commerces tenus par les libanais étaient dans la ligne de mire de ces ``justiciers d`un jour``. Ainsi, c`est un ``Chawarma`` qui a été le premier magasin saccagé par les manifestants. Aussitôt alertés, les autres commerces et micro-finances situés dans les environs ont été fermés à double tour par leurs propriétaires. Les éléments des forces de la police du Crs 2 ont été dépêchés sur le terrain. A leur arrivée sur les lieux, ils ont dispersé les manifestants à l`aide de grenades lacrymogènes. Sur place, nous avons rencontré des jeunes très excités. Certains avaient des gourdins et de grosses pierres en main. Les impacts de leur révolte étaient perceptibles partout. Une quarantaine de policiers veillaient au grain quand un badaud surexcité galvanisait ses compagnons à prendre d`assaut les magasins qui étaient déjà fermés. Des ``loubards`` (des personnes à fortes corpulences) prêtaient mains fortes aux forces de l`ordre. " Allez chez vous, les policiers viennent de nous dire que le jeune qui a reçu les balles n`est pas mort. Il a été transféré à la Pisam où les balles ont été extraites. Leurs vies sont hors de danger. Le libanais qui a commis cet acte est présentement à la Police judiciaire du Plateau. Rentrez donc chez vous.
Les explications du commissaire Bléa
Ces informations nous rassurent. Vous n`êtes pas plus fâchés que nous. Evitons donc qu`il y ait d`autres bavures ici. " Ont expliqué les loubards aux jeunes manifestants. Malgré cette assurance, ils n`attendaient pas démordre de sitôt. Pour eux, il n’est pas question de lever le camp temps qu`ils n`ont pas la certitude que le jeune carreleur et l’autre ouvrier sont hors de danger et que le libanais est aux mains de la police. Nous avons par la suite mis le cap sur le domicile du libanais où a eu lieu l`incident. Nous y avons trouvé, le commissaire Bléa ainsi que plusieurs autres éléments de la police judicaire venus faire le constat d`usage. A sa sortie, le commissaire Bléa qui s`est montré peu bavard a indiqué qu`après avoir commis son forfait, le libanais s`est aussitôt livré. Il a donc décidé de le conduire à la police judiciaire. Il a également confirmé l`information selon laquelle, les balles ont été extraites de l’abdomen du blessé. Selon des sources proches du dossier, le libanais avait fait appel aux deux ouvriers afin qu`ils viennent poser des carreaux dans sa maison. Ces derniers lui auraient dit que les carreaux n`étaient pas suffisants pour le travail cela a suffi pour qu’une dispute s`en suive. En colère, le libanais serait rentré dans sa chambre. A sa sortie, il a ouvert le feu sur les deux ouvriers. Et c’est ainsi que l’un d’eux, dont le blessé, a été touché par une balle. En début de soirée, des informations faisaient état de ce que des manifestations visant à saccager des magasins de libanais avaient eu lieu dans les communes d`Abobo, de Marcory, et de Koumassi.
Aboubakar Sangaré
Un Ivoirien d’origine libanaise a tiré hier à bout portant sur deux de ses ouvriers qui effectuaient des travaux de carrelage à son domicile sis à Treichville. Cette information s’est repandue dans cette commune et dans le reste de la ville d`Abidjan comme une traînée de poudre. En réaction à cet acte qu`ils ont qualifié ``d`ignoble et impardonnable``, plusieurs centaines de jeunes filles et garçons ont aussitôt pris d`assaut la rue douze (12) de Treichville pour se faire justice. Tous les commerces tenus par les libanais étaient dans la ligne de mire de ces ``justiciers d`un jour``. Ainsi, c`est un ``Chawarma`` qui a été le premier magasin saccagé par les manifestants. Aussitôt alertés, les autres commerces et micro-finances situés dans les environs ont été fermés à double tour par leurs propriétaires. Les éléments des forces de la police du Crs 2 ont été dépêchés sur le terrain. A leur arrivée sur les lieux, ils ont dispersé les manifestants à l`aide de grenades lacrymogènes. Sur place, nous avons rencontré des jeunes très excités. Certains avaient des gourdins et de grosses pierres en main. Les impacts de leur révolte étaient perceptibles partout. Une quarantaine de policiers veillaient au grain quand un badaud surexcité galvanisait ses compagnons à prendre d`assaut les magasins qui étaient déjà fermés. Des ``loubards`` (des personnes à fortes corpulences) prêtaient mains fortes aux forces de l`ordre. " Allez chez vous, les policiers viennent de nous dire que le jeune qui a reçu les balles n`est pas mort. Il a été transféré à la Pisam où les balles ont été extraites. Leurs vies sont hors de danger. Le libanais qui a commis cet acte est présentement à la Police judiciaire du Plateau. Rentrez donc chez vous.
Les explications du commissaire Bléa
Ces informations nous rassurent. Vous n`êtes pas plus fâchés que nous. Evitons donc qu`il y ait d`autres bavures ici. " Ont expliqué les loubards aux jeunes manifestants. Malgré cette assurance, ils n`attendaient pas démordre de sitôt. Pour eux, il n’est pas question de lever le camp temps qu`ils n`ont pas la certitude que le jeune carreleur et l’autre ouvrier sont hors de danger et que le libanais est aux mains de la police. Nous avons par la suite mis le cap sur le domicile du libanais où a eu lieu l`incident. Nous y avons trouvé, le commissaire Bléa ainsi que plusieurs autres éléments de la police judicaire venus faire le constat d`usage. A sa sortie, le commissaire Bléa qui s`est montré peu bavard a indiqué qu`après avoir commis son forfait, le libanais s`est aussitôt livré. Il a donc décidé de le conduire à la police judiciaire. Il a également confirmé l`information selon laquelle, les balles ont été extraites de l’abdomen du blessé. Selon des sources proches du dossier, le libanais avait fait appel aux deux ouvriers afin qu`ils viennent poser des carreaux dans sa maison. Ces derniers lui auraient dit que les carreaux n`étaient pas suffisants pour le travail cela a suffi pour qu’une dispute s`en suive. En colère, le libanais serait rentré dans sa chambre. A sa sortie, il a ouvert le feu sur les deux ouvriers. Et c’est ainsi que l’un d’eux, dont le blessé, a été touché par une balle. En début de soirée, des informations faisaient état de ce que des manifestations visant à saccager des magasins de libanais avaient eu lieu dans les communes d`Abobo, de Marcory, et de Koumassi.
Aboubakar Sangaré