Le Yéhé est un festival de mode qui a lieu chaque année, en Côte d`Ivoire. Cette année, il est à sa 10e édition au cours de laquelle son initiatrice annonce une très grande innovation.
Vous préparez aujourd`hui, la 10e édition du festival Yéhé. Et si on vous demandait de faire un bilan?
On na pas encore fini la 10e édition. Donc, je ne peux pas parler de Bilan. Pour faire un bilan, il faut être sûr de ce qu`on a fait. Pour moi, c`est à 50%.
Ce qui revient à dire ?
Cela veut dire qu`on s`est battu pour être à la 10e édition. Il faut d`avantage qu`on trouve des aides pour faire plus que ça. Le Burkina a commencé comme nous, tout petit, aujourd`hui, on a le festival d`Alger où tous les ivoiriens courent pour y aller. Si on trouve des aides, qui sait peut-être qu`un jour, nous pourrons nous aussi organiser notre festival. Parce qu’il n`y a pas un fait réel de la mode. On va un peu partout. Mais il n`y a pas de festival de mode qui existe réellement. Si on nous aide un peu, on pourra atteindre notre objectif.
Il y a certains créateurs qui ont commencé avec vous, aujourd`hui y a quand même quelques uns qui sont installés grâce au Yéhé.
Oui, il y a certains qui sont installés avec le peu qu`ils ont reçu. Mais ce n`est pas encore le maximum. Je veux plus que ça. Je veux voir un jeune créateur installé avec 20 ou 30 machines avec tous ses apprentis. Quand ils ont 2 ou 3 machines c`est bien, ils sont contents. ce n`est pas mauvais, il faut accepter le peu mais si on pouvait avoir plus que ça.
Comment cette édition qui s`annonce va-t-elle se dérouler?
Elle va se dérouler comme les autres éditions, mais seulement avec un petit changement. cette fois, on invite les pygmées de Centrafrique, Bouquets des bouquets et les massa du Kenya.
Vous invitez les pygmées, les massa concrètement, que viennent-ils apporter au Yéhé?
Le Yéhé n`est plus un lieu où on doit inviter seulement les artistes pour chanter. Il faut tout mettre ensemble parce que c`est un défilé culturel. Si on veut rester seulement avec nos artistes ivoiriens c`est bien. Si on veut rester exclusivement dans le domaine de la mode, on risque d`être fatigué. après si on élargit l`action culturelle au Boloye de Korhogo, aux pygmées de Centrafrique, ce n`est plus seulement une question de mode, on vit en dehors de la mode.
Ne pensez- vous pas que ça peut faire ombrage à la mode ?
Non ! Pas du tout. C`est à nous d`améliorer notre facette. C`est pas parce qu`on invite le Kenya que ça va tuer. Bien au contraire, cela apporte un plus. L`année dernière, on a pris un semblant Kenya made in Côte d`Ivoire et les gens ont aimé. Après ça, ils ont reçu plusieurs invitations. Les pygmées arrivent, les massa du Kenya arrivent, le Boloye arrive c`est déjà une force donc c`est à nous de faire le maximum pour harmoniser tout ça.
Cette année, combien de pays vont-ils participer ?
Ce sont 32 pays.
A cette 10e édition, c`est encore les jeunes créateurs que vous invitez. Ne pensez-vous pas qu`il serait mieux d`inviter uniquement les créateurs confirmés?
Les créateurs confirmés sillonnent déjà plusieurs pays africains. Si nous voulons faire la promotion de la mode, nous devons mettre l`accent sur les jeunes pour qu`ils puissent assurer la relève.
Qui est le parrain de cette année? Par le passé, vous avez offert des machines à coudre, cette année, qu`allez-vous offrir?
Je tiens à donner quelque chose de gros. Mais pour l`instant, je préfère ne pas en parler parce qu`on est en plein préparatif. Je ne peux pas dire que je vais offrir une maison ou quelque chose de plus grand. Il faut motiver les jeunes. Si quelqu’un vient seulement dans le but d’avoir des machines à coudre ce n’est pas la peine. Un moment, on a réduit le nombre de machines à offrir. Parce que les gens disaient, si tu vas participer on te donne des machines. Que les gens sachent qu’on n`a pas d’usine de machines, on nous les donne. Il faut donner les machines, à ceux qui le méritent. Pour cette 10e édition, c`est M. Jean-Louis Billon qui est le parrain.
Quels sont les critères de participation pour cette 10e édition ?
Présentement, on est en train de faire le casting de tous les mannequins. Cette fois-ci, on n`a pas désigné d`office les mannequins qui vont défiler. Après les mannequins, nous allons prendre les jeunes créateurs de côte d`Ivoire, puis tous les coiffeurs, les maquilleurs ainsi de suite. On prendra les meilleurs et ils vont travailler avec nous à la longue.
Au fur et à mesure, la machine du Yéhé s`agrandit ça devient un festival grand. A combien peut-on estimer le Yéhé ?
C`est ce que je dis aux gens, je ne sais même pas à combien estimer le Yéhé. Je ne sais pas si le Yéhé est à un million. Le Yéhé, c`est un miracle, il ya des gens qui disent : “on peut vous donner un ou deux millions comme droit de participation. On est allé voir Billon, on lui a dit voici le Yéhé, mais on n’a pas estimé le montant. Il nous a affirmé: “ si vous ne trouvez pas un sponsor appelez-moi je vais vous donner un coup de main. Mais jusqu`à présent, on ne l`a pas encore appelé parce qu`on doit se battre nous-mêmes pour avoir le minimum. Le Yéhé n`est pas un coin ou tu rentres, tu manges et tu sors. C`est : qu`apportes-tu au Yéhé, pas à Miss Zahui parce que le Yéhé ne m`appartient pas mais il appartient plutôt à la Côte d`Ivoire.
Malgré tout ça, vous n`avez pas un sponsor officiel. Comment expliquez-vous cela ?
Je ne sais pas. Il y a des choses que Dieu ne donne pas. Peut-être que dans 10 ans, on va avoir quelqu`un. Sûrement que c`est Koz parce qu`on est allé voir Koz qui a dit : “ votre souffrance s`arrête aujourd`hui je vais vous aider”, a-t-il révélé. Mais quant à combien ils vont nous donner, on ne sait même pas.
Avez-vous, à ce jour des contacts avec les jeunes gens que vous avez formés ?
Les jeunes créateurs ne sont pas mes amis. Ce sont des jeunes qu`on aide. Quand ils sont assis dans leur atelier et qu`ils se rappellent que c`est à cause de telle ou telle personne que j`ai cette machine, ils m`appellent de temps en temps. Il y a beaucoup qui m`appellent. Je demande aux jeunes créateurs de participer au Yéhé. C`est l`affaire de tous. Cette année, je tiens à préciser que les invités pour la Côte d`Ivoire sont Mme Amangoua et Alpha Sidibé.
Entretien réalisé par Maty Gbané
Maty.gbane@gmail.com
Vous préparez aujourd`hui, la 10e édition du festival Yéhé. Et si on vous demandait de faire un bilan?
On na pas encore fini la 10e édition. Donc, je ne peux pas parler de Bilan. Pour faire un bilan, il faut être sûr de ce qu`on a fait. Pour moi, c`est à 50%.
Ce qui revient à dire ?
Cela veut dire qu`on s`est battu pour être à la 10e édition. Il faut d`avantage qu`on trouve des aides pour faire plus que ça. Le Burkina a commencé comme nous, tout petit, aujourd`hui, on a le festival d`Alger où tous les ivoiriens courent pour y aller. Si on trouve des aides, qui sait peut-être qu`un jour, nous pourrons nous aussi organiser notre festival. Parce qu’il n`y a pas un fait réel de la mode. On va un peu partout. Mais il n`y a pas de festival de mode qui existe réellement. Si on nous aide un peu, on pourra atteindre notre objectif.
Il y a certains créateurs qui ont commencé avec vous, aujourd`hui y a quand même quelques uns qui sont installés grâce au Yéhé.
Oui, il y a certains qui sont installés avec le peu qu`ils ont reçu. Mais ce n`est pas encore le maximum. Je veux plus que ça. Je veux voir un jeune créateur installé avec 20 ou 30 machines avec tous ses apprentis. Quand ils ont 2 ou 3 machines c`est bien, ils sont contents. ce n`est pas mauvais, il faut accepter le peu mais si on pouvait avoir plus que ça.
Comment cette édition qui s`annonce va-t-elle se dérouler?
Elle va se dérouler comme les autres éditions, mais seulement avec un petit changement. cette fois, on invite les pygmées de Centrafrique, Bouquets des bouquets et les massa du Kenya.
Vous invitez les pygmées, les massa concrètement, que viennent-ils apporter au Yéhé?
Le Yéhé n`est plus un lieu où on doit inviter seulement les artistes pour chanter. Il faut tout mettre ensemble parce que c`est un défilé culturel. Si on veut rester seulement avec nos artistes ivoiriens c`est bien. Si on veut rester exclusivement dans le domaine de la mode, on risque d`être fatigué. après si on élargit l`action culturelle au Boloye de Korhogo, aux pygmées de Centrafrique, ce n`est plus seulement une question de mode, on vit en dehors de la mode.
Ne pensez- vous pas que ça peut faire ombrage à la mode ?
Non ! Pas du tout. C`est à nous d`améliorer notre facette. C`est pas parce qu`on invite le Kenya que ça va tuer. Bien au contraire, cela apporte un plus. L`année dernière, on a pris un semblant Kenya made in Côte d`Ivoire et les gens ont aimé. Après ça, ils ont reçu plusieurs invitations. Les pygmées arrivent, les massa du Kenya arrivent, le Boloye arrive c`est déjà une force donc c`est à nous de faire le maximum pour harmoniser tout ça.
Cette année, combien de pays vont-ils participer ?
Ce sont 32 pays.
A cette 10e édition, c`est encore les jeunes créateurs que vous invitez. Ne pensez-vous pas qu`il serait mieux d`inviter uniquement les créateurs confirmés?
Les créateurs confirmés sillonnent déjà plusieurs pays africains. Si nous voulons faire la promotion de la mode, nous devons mettre l`accent sur les jeunes pour qu`ils puissent assurer la relève.
Qui est le parrain de cette année? Par le passé, vous avez offert des machines à coudre, cette année, qu`allez-vous offrir?
Je tiens à donner quelque chose de gros. Mais pour l`instant, je préfère ne pas en parler parce qu`on est en plein préparatif. Je ne peux pas dire que je vais offrir une maison ou quelque chose de plus grand. Il faut motiver les jeunes. Si quelqu’un vient seulement dans le but d’avoir des machines à coudre ce n’est pas la peine. Un moment, on a réduit le nombre de machines à offrir. Parce que les gens disaient, si tu vas participer on te donne des machines. Que les gens sachent qu’on n`a pas d’usine de machines, on nous les donne. Il faut donner les machines, à ceux qui le méritent. Pour cette 10e édition, c`est M. Jean-Louis Billon qui est le parrain.
Quels sont les critères de participation pour cette 10e édition ?
Présentement, on est en train de faire le casting de tous les mannequins. Cette fois-ci, on n`a pas désigné d`office les mannequins qui vont défiler. Après les mannequins, nous allons prendre les jeunes créateurs de côte d`Ivoire, puis tous les coiffeurs, les maquilleurs ainsi de suite. On prendra les meilleurs et ils vont travailler avec nous à la longue.
Au fur et à mesure, la machine du Yéhé s`agrandit ça devient un festival grand. A combien peut-on estimer le Yéhé ?
C`est ce que je dis aux gens, je ne sais même pas à combien estimer le Yéhé. Je ne sais pas si le Yéhé est à un million. Le Yéhé, c`est un miracle, il ya des gens qui disent : “on peut vous donner un ou deux millions comme droit de participation. On est allé voir Billon, on lui a dit voici le Yéhé, mais on n’a pas estimé le montant. Il nous a affirmé: “ si vous ne trouvez pas un sponsor appelez-moi je vais vous donner un coup de main. Mais jusqu`à présent, on ne l`a pas encore appelé parce qu`on doit se battre nous-mêmes pour avoir le minimum. Le Yéhé n`est pas un coin ou tu rentres, tu manges et tu sors. C`est : qu`apportes-tu au Yéhé, pas à Miss Zahui parce que le Yéhé ne m`appartient pas mais il appartient plutôt à la Côte d`Ivoire.
Malgré tout ça, vous n`avez pas un sponsor officiel. Comment expliquez-vous cela ?
Je ne sais pas. Il y a des choses que Dieu ne donne pas. Peut-être que dans 10 ans, on va avoir quelqu`un. Sûrement que c`est Koz parce qu`on est allé voir Koz qui a dit : “ votre souffrance s`arrête aujourd`hui je vais vous aider”, a-t-il révélé. Mais quant à combien ils vont nous donner, on ne sait même pas.
Avez-vous, à ce jour des contacts avec les jeunes gens que vous avez formés ?
Les jeunes créateurs ne sont pas mes amis. Ce sont des jeunes qu`on aide. Quand ils sont assis dans leur atelier et qu`ils se rappellent que c`est à cause de telle ou telle personne que j`ai cette machine, ils m`appellent de temps en temps. Il y a beaucoup qui m`appellent. Je demande aux jeunes créateurs de participer au Yéhé. C`est l`affaire de tous. Cette année, je tiens à préciser que les invités pour la Côte d`Ivoire sont Mme Amangoua et Alpha Sidibé.
Entretien réalisé par Maty Gbané
Maty.gbane@gmail.com