M. Boga Bouez Morel est mandaté par le président du Front populaire ivoirien pour animer ce parti en Tunisie et au Maroc. Deux pays qui abritent des bureaux de vote. Revenu en Côte d’Ivoire pour un séjour, il fait le point de l’enrôlement qui vient de prendre fin.
N.V. : Depuis quand avez-vous reçu mandat de représenter le FPI en Tunisie et au Maroc ?
B.B.M. : J’ai été mandaté le 25 septembre 2008 par le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan pour me consacrer à la vie du parti dans la circonscription électorale de Tunisie et du Maroc. Le parti n’avait pas de représentation dans ces deux pays où il existe de nombreux Ivoiriens en âge de voter. Notre nomination vient donc combler un vide et nous a permis de suivre l’enrôlement.
N.V. : Alors comment s’est déroulée cette opération en Tunisie et au Maroc ?
B.B.M. : L’opération d’enrôlement a débuté en Tunisie le 8 juin et a duré 2 semaines. Or selon le programme initialement établi, l’opération devait débuter fin février pour prendre fin un mois plus tard. Malheureusement, la CEI a écourté les choses pour, dit-on, manque de moyens.
Pour la Tunisie, il y a eu seulement un seul site d’enrôlement localisé à l’ambassade de la Côte d’Ivoire située à Tunis, précisément à Menzah 4, Rue El Mansoura. En Tunisie, pour une population de plus de 1200 Ivoiriens, nous avons eu seulement 573 enrôlés dont 561 en âge de voter.
Pour le Maroc, il y a eu 3 sites d’enrôlement. Le site de Rabat a enregistré 512 enrôlés, celui de Casablanca a eu 265 enrôlés et le dernier, celui de Marrakech 62 personnes enrôlées, soit un total de 802 personnes en âge de voter sur une population cible de plus de 2800 personnes.
N.V.: Quel commentaire faites-vous de ce bilan ?
B.B.M. : Les chiffres sont en deçà de nos espérances par la faute de la CEI. C’est la catastrophe parce que, au-delà des élections ce sont des milliers d’Ivoiriens qui n’auront pas la carte d’identité. La CEI a certainement fait beaucoup d’effort, mais 2 semaines ont été insuffisantes pour cette opération. Il reste encore un énorme travail à faire pour enrôler les Ivoiriens, si nous pensons que la CEI avait prévu de faire enrôler plus de 67.000 Ivoiriens de la diaspora.
Prenons le cas de la Tunisie, de nombreux cadres de la BAD n’ont pu se faire enrôler. Comme beaucoup d’entre nous, ces Ivoiriens qui sont à la BAD souhaitent la prorogation de cette opération.
N.V. : Au niveau national, l’opération d’enrôlement a été le théâtre de la fraude. Quelle a été la situation dans votre zone ?
B.B.M. : Nous avons contrôlé l’opération pour éviter la fraude. Nos adversaires du RHDP, notamment le RDR poussait les gens à frauder mais ceux qui ont été approchés n’ont pas voulu tremper dans cette combine.
N.V. : Soyez plus explicite, comment le RDR a voulu frauder ?
B.B.M. : Des non Ivoiriens qui disposent du passeport ivoirien et qui sont partis de la Côte d’Ivoire pour se retrouver en Tunisie, ont été approchés par le RDR qui a voulu les utiliser. Mais ceux-ci ont refusé parce qu’ils estiment qu’ils ne sont pas ivoiriens et ils ne sont pas naturalisés.
N.V.: Comment, avec toutes ces pratiques, préparez-vous les élections du 29 novembre 2009 ?
B.B.M. : En face du RHDP, nous avons créé la diaspora ivoirienne du Maghreb (DIM). C’est un grand mouvement de la lutte républicaine. La DIM bénéficie du soutien et de l’encadrement de grands cadres ivoiriens vivant en Tunisie. Elle constitue une force engagée aux côtés du président Laurent Gbagbo. Il a mené un combat qui a sauvé les fondements de la République. Malheureusement, la rébellion est venue entraver cette marche. Pour nous, le 29 novembre 2009 donnera l’occasion aux Ivoiriens de rejeter les coups d’Etat et les déstabilisateurs du pays. Ce sera l'occasion pour le peuple de dire que la seule voie indiquée pour arriver au pouvoir, est celle des urnes. Nous travaillons sur le terrain. Nous nous souvenons bien que le FPI et Laurent Gbagbo ont payé le prix pour la démocratie. Nous avons connu des privations de nos libertés, des arrestations, des emprisonnements, des brimades.
Pour la campagne à venir, nous avons déjà installé notre bureau et désigné les directeurs de campagne du président Gbagbo dans les deux pays. Celui de Tunisie s’appelle Léonce Koffi et au Maroc nous avons Cyril Okou.
Nous profitons de votre tribune pour remercier le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti au pouvoir en Tunisie et membre de l’Internationale Socialiste comme le FPI. La secrétaire générale adjointe chargée des relations extérieures, Mme Hajer Chérif, se montre disponible à l’égard du FPI et ce parti frère tunisien invite chaque année le président Affi N’Guessan à son symposium.
Interview réalisée par Benjamin Koré benjaminkore@yahoo.fr
N.V. : Depuis quand avez-vous reçu mandat de représenter le FPI en Tunisie et au Maroc ?
B.B.M. : J’ai été mandaté le 25 septembre 2008 par le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan pour me consacrer à la vie du parti dans la circonscription électorale de Tunisie et du Maroc. Le parti n’avait pas de représentation dans ces deux pays où il existe de nombreux Ivoiriens en âge de voter. Notre nomination vient donc combler un vide et nous a permis de suivre l’enrôlement.
N.V. : Alors comment s’est déroulée cette opération en Tunisie et au Maroc ?
B.B.M. : L’opération d’enrôlement a débuté en Tunisie le 8 juin et a duré 2 semaines. Or selon le programme initialement établi, l’opération devait débuter fin février pour prendre fin un mois plus tard. Malheureusement, la CEI a écourté les choses pour, dit-on, manque de moyens.
Pour la Tunisie, il y a eu seulement un seul site d’enrôlement localisé à l’ambassade de la Côte d’Ivoire située à Tunis, précisément à Menzah 4, Rue El Mansoura. En Tunisie, pour une population de plus de 1200 Ivoiriens, nous avons eu seulement 573 enrôlés dont 561 en âge de voter.
Pour le Maroc, il y a eu 3 sites d’enrôlement. Le site de Rabat a enregistré 512 enrôlés, celui de Casablanca a eu 265 enrôlés et le dernier, celui de Marrakech 62 personnes enrôlées, soit un total de 802 personnes en âge de voter sur une population cible de plus de 2800 personnes.
N.V.: Quel commentaire faites-vous de ce bilan ?
B.B.M. : Les chiffres sont en deçà de nos espérances par la faute de la CEI. C’est la catastrophe parce que, au-delà des élections ce sont des milliers d’Ivoiriens qui n’auront pas la carte d’identité. La CEI a certainement fait beaucoup d’effort, mais 2 semaines ont été insuffisantes pour cette opération. Il reste encore un énorme travail à faire pour enrôler les Ivoiriens, si nous pensons que la CEI avait prévu de faire enrôler plus de 67.000 Ivoiriens de la diaspora.
Prenons le cas de la Tunisie, de nombreux cadres de la BAD n’ont pu se faire enrôler. Comme beaucoup d’entre nous, ces Ivoiriens qui sont à la BAD souhaitent la prorogation de cette opération.
N.V. : Au niveau national, l’opération d’enrôlement a été le théâtre de la fraude. Quelle a été la situation dans votre zone ?
B.B.M. : Nous avons contrôlé l’opération pour éviter la fraude. Nos adversaires du RHDP, notamment le RDR poussait les gens à frauder mais ceux qui ont été approchés n’ont pas voulu tremper dans cette combine.
N.V. : Soyez plus explicite, comment le RDR a voulu frauder ?
B.B.M. : Des non Ivoiriens qui disposent du passeport ivoirien et qui sont partis de la Côte d’Ivoire pour se retrouver en Tunisie, ont été approchés par le RDR qui a voulu les utiliser. Mais ceux-ci ont refusé parce qu’ils estiment qu’ils ne sont pas ivoiriens et ils ne sont pas naturalisés.
N.V.: Comment, avec toutes ces pratiques, préparez-vous les élections du 29 novembre 2009 ?
B.B.M. : En face du RHDP, nous avons créé la diaspora ivoirienne du Maghreb (DIM). C’est un grand mouvement de la lutte républicaine. La DIM bénéficie du soutien et de l’encadrement de grands cadres ivoiriens vivant en Tunisie. Elle constitue une force engagée aux côtés du président Laurent Gbagbo. Il a mené un combat qui a sauvé les fondements de la République. Malheureusement, la rébellion est venue entraver cette marche. Pour nous, le 29 novembre 2009 donnera l’occasion aux Ivoiriens de rejeter les coups d’Etat et les déstabilisateurs du pays. Ce sera l'occasion pour le peuple de dire que la seule voie indiquée pour arriver au pouvoir, est celle des urnes. Nous travaillons sur le terrain. Nous nous souvenons bien que le FPI et Laurent Gbagbo ont payé le prix pour la démocratie. Nous avons connu des privations de nos libertés, des arrestations, des emprisonnements, des brimades.
Pour la campagne à venir, nous avons déjà installé notre bureau et désigné les directeurs de campagne du président Gbagbo dans les deux pays. Celui de Tunisie s’appelle Léonce Koffi et au Maroc nous avons Cyril Okou.
Nous profitons de votre tribune pour remercier le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti au pouvoir en Tunisie et membre de l’Internationale Socialiste comme le FPI. La secrétaire générale adjointe chargée des relations extérieures, Mme Hajer Chérif, se montre disponible à l’égard du FPI et ce parti frère tunisien invite chaque année le président Affi N’Guessan à son symposium.
Interview réalisée par Benjamin Koré benjaminkore@yahoo.fr