Interview : Djedjed Landry (Capitaine de l’Africa) : “Cette fois-ci, l’Asec va tomber”

Avec 15 années de compétition dans les jambes, Djedjed Landry est l’un des joueurs les plus expérimentés de la Ligue 1 ivoirienne. Le capitaine de l’Africa s’accroche toujours.


* La 1ère phase de la Ligue 1 est finie. Que vous inspire la 3ème place de l’Africa ?
J’en suis content. Pour un champion sortant, il nous fallait vite réagir en nous donnant à fond, et ça a payé. On souhaite que cette dynamique de victoire continue.

* Pourquoi l’Africa a-t-il relâché entre temps?
On a connu un moment de doute, et des Membres associés ont passé leur temps à nous injurier. Cela nous a affectés. Les MAM gagneraient à nous soutenir malgré tout car nous injurier nous fait plus de mal.

* Vous n’avez pas assez joué ces temps-ci…
Nul n’est indispensable à l’Africa. L’entraîneur fait ses choix, nous les respectons et appliquons ses consignes. Je suis le capitaine mais je ne peux rien revendiquer.

* Vous ne portez plus le brassard depuis un moment. Avez-vous perdu la confiance de vos dirigeants ?
Ça n’a rien à avoir, l’entraîneur décide et je me soumets. C’est vrai, l’entraîneur demande mon avis parce que je suis un ancien, mais c’est lui qui décide.. Peter et Youan Bi Gaman ne sont pas anciens à l’Africa, mais ils le sont dans le Championnat. J’ai demandé à l’entraîneur et souhaité qu’ils portent le brassard. Toutefois quand il me consulte, je profite de l’occasion pour remonter les jeunes.

* Il se raconte que vous êtes un joueur fini, et que vous êtes à votre terminus …
(Il s’énerve…) Archi faux ! L’Africa n’est pas mon terminus ! J’étais malade, quand je suis revenu j’ai été réintégré. Je ne suis pas fini ! Parce que j’accepte de m’asseoir sur le banc, les gens racontent n’importe quoi. Je leur demande d’attendre pour voir..

* Les mêmes soutiennent que vous êtes âgé et que l’Africa ne peut plus rien tirer de vous…
Je les laisse parler. Seul l’entraîneur juge. C’est lui qui sait si je peux lui apporter quelque chose ou non. Il faut que les gens arrêtent de bavarder. Jouer tôt et pendant longtemps ne veut pas dire qu’on est vieux. D’ailleurs, ça m’importe peu ce qu’ils racontent.

* Vous seriez le protégé du président Kuyo.
Je ne suis pas son protégé et personne n’est son protégé à l’Africa. C’est juste quelqu’un qui est ouvert à ses joueurs. Est-ce parce qu’il a décidé qu’on me donne le brassard de capitaine que les gens pensent ainsi ? C’est tout simplement parce que je suis le plus ancien.

* A votre avis, qu’avez-vous apporté à l’Africa ?
J’ai apporté beaucoup, par mon expérience. J’ai remporté deux titres deux années de suite. Je n’avais pas le brassard la première année mais tous les jeunes écoutaient mes conseils.

* L’Africa a connu plusieurs entraîneurs ces derniers temps. Pour vous qui est le meilleur ?
Personne. Chacun vient avec son style, on en profite. Nobile, Tardy et même Bortoletto, tous misent sur la condition physique. Mais Bortoletto est un peu plus passionné que les deux premiers.

* Comment voyez-vous la manche retour de la Ligue 1?
On revient pour retrouver notre place de leader.

* Vous jouez contre l’Asec dimanche en quart de finale de la Coupe nationale…
J’ai l’expérience des matches contre l’Asec. Pour battre cette équipe, il faut se donner à fond. Sous Kuyo, on n’arrive pas à gagner l’Asec. On doit lui prouver cette fois qu’il peut nous faire confiance. Rien que pour cela, l’Asec doit tomber. Elle n’est quand même pas notre bête noire !!

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