Un événement malheureux s`est produit entre un opérateur libanais et ses ouvriers à Treichville. Quel est votre sentiment sur cet incident ?
Tout d`abord, c`est un sentiment de désolation par rapport à cet incident qui s`est passé et qui est regrettable. Il faut savoir que moi personnellement, étant issu de ces deux cultures ivoiro-libanaises, il est évident que je sois choqué. Ce que j`aimerais dire c`est que la Côte d`Ivoire n`est pas le far west. C`est un Etat de droit, quelles que soient des altercations avec ses employés, on ne peut pas se permettre de brandir une arme. Franchement, ce sont des actes qui ne doivent plus se reproduire. Mon association et moi condamnons fermement cet acte qui ne doit plus se reproduire. Maintenant, j`aimerais dire aussi qu`il faut arrêter de stigmatiser chaque fois les communautés. Quand un individu d`une communauté pose un acte qui est condamnable, il faut le voir en tant qu`un individu, pas en tant qu`individu issu d`une communauté. Parce que les libanais sont aussi des Ivoiriens. Il faut éviter quand il y a un drame comme celui-là, de s`en prendre à toute une communauté quelle qu`elle soit. Il faut dire aussi qu`aucune communauté n`est au-dessus de la loi. Par rapport à cet individu, il faut que la justice fasse son travail. Un exemple flagrant, notre compatriote Youssouf Fofana qui a commis un crime en France, je pense que tous les français ne s’en sont pas pris aux noirs en France. Il faut que ce soit la même chose ici.
Quel sentiment vous anime après le verdict de votre procès contre votre ex-employeur ?
C`est un sentiment évidemment de fierté et de joie. Je l`ai dit un peu plutôt que c`est la victoire de la vérité sur le mensonge, la victoire de la loi sur l`arbitraire, c`est la victoire de la vérité sur l`imposture. C`est aussi celle de la République sur les destabilisateurs. Cela démontre qu`après tout ce qui a été dit que nous sommes dans un Etat de droit. J`ai toujours eu confiance en la justice de mon pays. Cela prouve également ce que j`ai toujours dit. J`ai été licencié pour mes opinions politiques. La justice vient de confirmer cela, donc je n`ai pas fait du faux, je n`ai pas non plus fait de la surenchère comme certains ont voulu le faire croire.
Pour un responsable qui ne travaille pas depuis 2005, est-ce que ce verdict répond à vos attentes financières ?
Economiquement, non. Nous demandons plus de 200 millions de Fcfa, le parquet a tranché pour 8 millions. Quand vous déduisez les frais d`avocat, toute la campagne de presse qui a été menée. C`est dérisoire, même mon avocat me l`a signifié. Je n`aime pas trop me prononcer sur cet aspect parce qu`on va nous faire passer pour des mercantilistes ou des prébendes. Je crois que ce procès cloue le bec à tous mes détracteurs. Donc, forcément sur l`aspect financier, comme vous disiez, depuis 2005, je rentre dans ma 5e année de chômage. Evidemment, c`est ridicule, c`est dérisoire en tout cas en ce qui concerne l`aspect pécuniaire. Mon avocat et moi sommes déçus de l`aspect financier. Mais au moins la réhabilitation, l`honneur et la dignité n`ont pas de prix. Je profite pour remercier le Président de la République, le ministre de la justice qui, ont permis à ce que juste, le droit soit dit. C`est que financièrement, nous sommes déçus, mais le plus important était la réhabilitation. Maintenant, il appartient aux politiques de me réhabiliter. Puisqu`on a voulu savoir si Elie Hallassou faisait du faux. Je pense qu`on a la preuve tangible. Parce qu`aujourd`hui, personne ne veut m`embaucher. Ni ma communauté, ni la communauté française. Encore moins les entreprises ivoiriennes. On a peur parce que je suis marqué politiquement. Seul le politique peut résoudre cette équation et me réhabiliter professionnellement.
Ne regrettez-vous pas, aujourd`hui, après ce procès, votre engagement politique ?
Non, pas de regret. Je ne le regrette pas malgré tout ce que cela m`a coûté ou peut me coûter. C`est parce que je suis dans la vérité qu`on me met des crocs-en jambes. Il n`y a pas de corrélation entre l`aspect financier et le combat. Ma lutte n`est pas à vendre. J`étais directeur commercial, je touchais 3 à 4 millions de francs par mois quand je commençais mon combat. Donc, je ne regrette pas ce que j`ai fait. Si c`était à refaire, je le ferais mille fois pour défendre la République. Je n`attends rien en retour. C`est naturel pour moi de défendre ma patrie.
Par Zéré de Mahi
Tout d`abord, c`est un sentiment de désolation par rapport à cet incident qui s`est passé et qui est regrettable. Il faut savoir que moi personnellement, étant issu de ces deux cultures ivoiro-libanaises, il est évident que je sois choqué. Ce que j`aimerais dire c`est que la Côte d`Ivoire n`est pas le far west. C`est un Etat de droit, quelles que soient des altercations avec ses employés, on ne peut pas se permettre de brandir une arme. Franchement, ce sont des actes qui ne doivent plus se reproduire. Mon association et moi condamnons fermement cet acte qui ne doit plus se reproduire. Maintenant, j`aimerais dire aussi qu`il faut arrêter de stigmatiser chaque fois les communautés. Quand un individu d`une communauté pose un acte qui est condamnable, il faut le voir en tant qu`un individu, pas en tant qu`individu issu d`une communauté. Parce que les libanais sont aussi des Ivoiriens. Il faut éviter quand il y a un drame comme celui-là, de s`en prendre à toute une communauté quelle qu`elle soit. Il faut dire aussi qu`aucune communauté n`est au-dessus de la loi. Par rapport à cet individu, il faut que la justice fasse son travail. Un exemple flagrant, notre compatriote Youssouf Fofana qui a commis un crime en France, je pense que tous les français ne s’en sont pas pris aux noirs en France. Il faut que ce soit la même chose ici.
Quel sentiment vous anime après le verdict de votre procès contre votre ex-employeur ?
C`est un sentiment évidemment de fierté et de joie. Je l`ai dit un peu plutôt que c`est la victoire de la vérité sur le mensonge, la victoire de la loi sur l`arbitraire, c`est la victoire de la vérité sur l`imposture. C`est aussi celle de la République sur les destabilisateurs. Cela démontre qu`après tout ce qui a été dit que nous sommes dans un Etat de droit. J`ai toujours eu confiance en la justice de mon pays. Cela prouve également ce que j`ai toujours dit. J`ai été licencié pour mes opinions politiques. La justice vient de confirmer cela, donc je n`ai pas fait du faux, je n`ai pas non plus fait de la surenchère comme certains ont voulu le faire croire.
Pour un responsable qui ne travaille pas depuis 2005, est-ce que ce verdict répond à vos attentes financières ?
Economiquement, non. Nous demandons plus de 200 millions de Fcfa, le parquet a tranché pour 8 millions. Quand vous déduisez les frais d`avocat, toute la campagne de presse qui a été menée. C`est dérisoire, même mon avocat me l`a signifié. Je n`aime pas trop me prononcer sur cet aspect parce qu`on va nous faire passer pour des mercantilistes ou des prébendes. Je crois que ce procès cloue le bec à tous mes détracteurs. Donc, forcément sur l`aspect financier, comme vous disiez, depuis 2005, je rentre dans ma 5e année de chômage. Evidemment, c`est ridicule, c`est dérisoire en tout cas en ce qui concerne l`aspect pécuniaire. Mon avocat et moi sommes déçus de l`aspect financier. Mais au moins la réhabilitation, l`honneur et la dignité n`ont pas de prix. Je profite pour remercier le Président de la République, le ministre de la justice qui, ont permis à ce que juste, le droit soit dit. C`est que financièrement, nous sommes déçus, mais le plus important était la réhabilitation. Maintenant, il appartient aux politiques de me réhabiliter. Puisqu`on a voulu savoir si Elie Hallassou faisait du faux. Je pense qu`on a la preuve tangible. Parce qu`aujourd`hui, personne ne veut m`embaucher. Ni ma communauté, ni la communauté française. Encore moins les entreprises ivoiriennes. On a peur parce que je suis marqué politiquement. Seul le politique peut résoudre cette équation et me réhabiliter professionnellement.
Ne regrettez-vous pas, aujourd`hui, après ce procès, votre engagement politique ?
Non, pas de regret. Je ne le regrette pas malgré tout ce que cela m`a coûté ou peut me coûter. C`est parce que je suis dans la vérité qu`on me met des crocs-en jambes. Il n`y a pas de corrélation entre l`aspect financier et le combat. Ma lutte n`est pas à vendre. J`étais directeur commercial, je touchais 3 à 4 millions de francs par mois quand je commençais mon combat. Donc, je ne regrette pas ce que j`ai fait. Si c`était à refaire, je le ferais mille fois pour défendre la République. Je n`attends rien en retour. C`est naturel pour moi de défendre ma patrie.
Par Zéré de Mahi