Les jérémiades et les menaces des gueux du régime au pouvoir n'ont guère fait plier la Commission Electorale Indépendante (Cei) ainsi que le gouvernement avec à sa tête le Premier ministre, Guillaume Soro de proroger l'opération d'identification et l'enrôlement de la population après le 30 juin dernier. Ainsi donc, ladite opération est terminée. En attendant la publication de la liste définitive en septembre, la Commission nationale de supervision et d'identification (Cnsi) va procéder au toilettage du fichier électoral. Le croisement des données techniques qui va durer plusieurs semaines est une tâche à laquelle la Cnsi doit prouver sa crédibilité et son impartialité. La Cnsi qui supervise l'opération d'identification après les nombreux cas de fraude sur l'identité devra trancher sur les cas litigieux en rejetant les doublures. Yua Koffi, magistrat hors hiérarchie, qui présidait cette importante structure depuis rois (3) ans, vient d'être limogé, selon une source proche de la Cnsi, à quelques heures du croisement des données. Notre source qui fait remarquer qu'il ne s'agit pas de limogeage, explique que, "le président Yua Koffi avait un mandat de trois (3) ans non renouvelable. Son mandat est arrivé à expiration et donc le ministre Tagro va procéder à son remplacement". Toutefois, ajoute notre interlocuteur, "il est possible de proroger le mandat du président sortant". Dans les jours à venir, il faudra trouver un remplaçant à Yua Koffi. Alain Lobognon, actuel directeur de la Communication du Premier ministre Guillaume Soro et représentant des Forces nouvelles à la Cnsi assure l'intérim du président Yua Koffi. Mais déjà, le parti au pouvoir, le Fpi s'active pour placer son pion. Parmi les noms qui circulent, un seul est sur la table du ministre de l'Intérieur, Tagro Désiré. Il s'agit de M. Séri Wayoro, actuel Dga de l'Oni, frère cadet du Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo. Magistrat de son état, Séri Wayoro, originaire de Mama qui a déjà été informé de son futur poste pourra-t-il être à la fois impartial et neutre ? L'opposition ivoirienne doit être plus que jamais vigilante.
Patrice Yao
Patrice Yao