"Le bon sens nous recommanderait que l'on n'arrête pas l'enrôlement tant que tout le monde n'est pas enrôlé. Le Président de la République a dit, et je pense que tous les Ivoiriens s'en souviennent, que tant qu'il y aura un Ivoirien en âge de voter qui ne sera pas enrôlé, il n'y aura pas d'élection" : Mamadou Koulibaly, président absentéiste de l'Assemblée nationale, numéro deux du Front populaire ivoirien (Fpi, parti présidentiel). 02 juillet 2009, colonnes de Fraternité Matin. Après l'arrêt, par la Commission électorale indépendante (Cei) le 30 juin 2009, de l'opération d'enrôlement (inscription sur les listes électorales et identification en vue de l'obtention d'une carte nationale d'identité) des populations.
" Il ne faut pas laisser des Ivoiriens sur le bord de la route. Chacun doit pouvoir exprimer son choix " : Théodore Mel Eg, président de l'Union démocratique citoyenne (Udcy, membre du camp présidentiel).
" Nous sommes arrivés à la guerre parce qu'il y a des exclus. Aujourd'hui la CEI décide d'arrêter l'enrôlement en laissant des millions d'Ivoiriens sur la touche. Est-ce que ces nouveaux exclus ne vont pas créer une autre guerre après les élections ? " : Basile Mahan Gahé, secrétaire général de la centrale syndicale "Dignité", affiliée au FPI.
Les demandes de prorogation de l'enrôlement ont été par ailleurs formulées par Charles Blé Goudé, le président des " jeunes patriotes ", le Congrès national de la résistance démocratique (CNRD, regroupement de partis et associations du ou proches du FPI et du chef de l'Etat)
De l'autre côté, les sons sont en parfait désaccord avec les notes du camp présidentiel. " On se donnera mille ans, il y aura toujours des retardataires. Le Pit a toujours souhaité que les choses se passent dans les normes. L'opération d'identification et du recensement électoral est organisée pour permettre à tous les Ivoiriens d'avoir et leurs cartes nationales d'identité et leurs cartes d'électeurs. Mais tout le monde est conscient que l'opération doit prendre fin un jour " : François Kouablan, secrétaire général du Parti ivoirien des travailleurs (PIT).
" L'Udpci se satisfait de ce que plus de six millions d'Ivoiriens aient été enrôlés et pense que la Côte d'Ivoire peut aller aux élections le 29 novembre tranquillement. Car si nous ne faisons pas la présidentielle le 29 novembre, cela risque d'être dramatique pour notre pays " : Jean Blé Guirao, secrétaire général adjoint de l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI).
" Nous sommes satisfaits de l'engouement qu'a connu l'opération d'identification " : Me Affoussy Bamba, responsable des Forces nouvelles (FN, rébellion armée).
" Il faut que l'opération d'enrôlement prenne fin un jour. C'est une opération spéciale, ponctuelle, comme les audiences foraines, qui doit s'arrêter, un jour. Parce qu'à un moment donné, il faut arrêter la liste électorale et aller aux élections pour sortir de la crise. Nous sommes aujourd'hui à plus de 6 millions d'enrôlés. C'est un chiffre significatif " : Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, opposition houphouetiste).
La position du parti de Henri Konan Bédié est celle du Rassemblement des républicains (RDR) de Alassane Ouattara et du Mouvement des forces d'avenir (MFA) de Innocent Anaky Kobenan.
Il y a donc d'un côté, le camp présidentiel qui souhaite une prorogation en avançant des arguments et de l'autre côté, les opposants politiques qui soutiennent la fin de l'enrôlement. Ces derniers contrebalancent les arguments avancés par le premier clan et leurs explications, à mon sens, sont forts justes. D'autant plus que Choi Young Jin, le représentant du secrétaire général de l'Organisation des nations unies (ONU) en Côte d'Ivoire estime que le chiffre brut de 6,5 millions de personnes enrôlées à l'issue de 9 mois et 15 jours d'enrôlement est un "progrès historique et stratégique".
Alors question : pourquoi les voix qui s'élèvent en Côte d'Ivoire pour réclamer, sinon exiger une prorogation de l'enrôlement, sont issues du camp présidentiel et du camp présidentiel seulement ? La réponse est simple : parce que c'est le camp présidentiel et le camp présidentiel seulement qui a intérêt à retarder le processus afin qu'une fois encore l'élection présidentielle prévue au 29 novembre 2009, soit reportée. Blé Goudé qui clame subitement après avoir décrié ceux qui revendiquaient la majorité des personnes enrôlées, qu'il a fait enrôler 4 millions de " patriotes ", sait bien que si tel était le cas, il la bouclerait et réclamerait des élections " vite, vite, vite " (sic) pour faire mordre la poussière aux adversaires de Laurent Gbagbo, son candidat.
En réalité, les réclamations récurrentes du camp présidentiel en vue d'une prorogation de l'enrôlement, sont un avis implacable d'échec du " patriotisme " ivoirien version 2002. Si les leaders du camp présidentiel prétendent que leurs militants ne se sont pas fait enrôler après 9 mois et 15 jours d'enrôlement, c'est que leurs messages " patriotiques " distillés depuis le 19 septembre 2002 dans l'opinion, à travers la presse et les médias publics, sont un échec. Car, qu'y a-t-il de plus patriotique que de s'inscrire sur les listes électorales pour élire le candidat de son choix ou se faire identifier pour avoir une carte nationale d'identité ?
par André Silver Konan (kandresilver@yahoo.fr /
http://andresilverkonan.over-blog.com)
" Il ne faut pas laisser des Ivoiriens sur le bord de la route. Chacun doit pouvoir exprimer son choix " : Théodore Mel Eg, président de l'Union démocratique citoyenne (Udcy, membre du camp présidentiel).
" Nous sommes arrivés à la guerre parce qu'il y a des exclus. Aujourd'hui la CEI décide d'arrêter l'enrôlement en laissant des millions d'Ivoiriens sur la touche. Est-ce que ces nouveaux exclus ne vont pas créer une autre guerre après les élections ? " : Basile Mahan Gahé, secrétaire général de la centrale syndicale "Dignité", affiliée au FPI.
Les demandes de prorogation de l'enrôlement ont été par ailleurs formulées par Charles Blé Goudé, le président des " jeunes patriotes ", le Congrès national de la résistance démocratique (CNRD, regroupement de partis et associations du ou proches du FPI et du chef de l'Etat)
De l'autre côté, les sons sont en parfait désaccord avec les notes du camp présidentiel. " On se donnera mille ans, il y aura toujours des retardataires. Le Pit a toujours souhaité que les choses se passent dans les normes. L'opération d'identification et du recensement électoral est organisée pour permettre à tous les Ivoiriens d'avoir et leurs cartes nationales d'identité et leurs cartes d'électeurs. Mais tout le monde est conscient que l'opération doit prendre fin un jour " : François Kouablan, secrétaire général du Parti ivoirien des travailleurs (PIT).
" L'Udpci se satisfait de ce que plus de six millions d'Ivoiriens aient été enrôlés et pense que la Côte d'Ivoire peut aller aux élections le 29 novembre tranquillement. Car si nous ne faisons pas la présidentielle le 29 novembre, cela risque d'être dramatique pour notre pays " : Jean Blé Guirao, secrétaire général adjoint de l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI).
" Nous sommes satisfaits de l'engouement qu'a connu l'opération d'identification " : Me Affoussy Bamba, responsable des Forces nouvelles (FN, rébellion armée).
" Il faut que l'opération d'enrôlement prenne fin un jour. C'est une opération spéciale, ponctuelle, comme les audiences foraines, qui doit s'arrêter, un jour. Parce qu'à un moment donné, il faut arrêter la liste électorale et aller aux élections pour sortir de la crise. Nous sommes aujourd'hui à plus de 6 millions d'enrôlés. C'est un chiffre significatif " : Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, opposition houphouetiste).
La position du parti de Henri Konan Bédié est celle du Rassemblement des républicains (RDR) de Alassane Ouattara et du Mouvement des forces d'avenir (MFA) de Innocent Anaky Kobenan.
Il y a donc d'un côté, le camp présidentiel qui souhaite une prorogation en avançant des arguments et de l'autre côté, les opposants politiques qui soutiennent la fin de l'enrôlement. Ces derniers contrebalancent les arguments avancés par le premier clan et leurs explications, à mon sens, sont forts justes. D'autant plus que Choi Young Jin, le représentant du secrétaire général de l'Organisation des nations unies (ONU) en Côte d'Ivoire estime que le chiffre brut de 6,5 millions de personnes enrôlées à l'issue de 9 mois et 15 jours d'enrôlement est un "progrès historique et stratégique".
Alors question : pourquoi les voix qui s'élèvent en Côte d'Ivoire pour réclamer, sinon exiger une prorogation de l'enrôlement, sont issues du camp présidentiel et du camp présidentiel seulement ? La réponse est simple : parce que c'est le camp présidentiel et le camp présidentiel seulement qui a intérêt à retarder le processus afin qu'une fois encore l'élection présidentielle prévue au 29 novembre 2009, soit reportée. Blé Goudé qui clame subitement après avoir décrié ceux qui revendiquaient la majorité des personnes enrôlées, qu'il a fait enrôler 4 millions de " patriotes ", sait bien que si tel était le cas, il la bouclerait et réclamerait des élections " vite, vite, vite " (sic) pour faire mordre la poussière aux adversaires de Laurent Gbagbo, son candidat.
En réalité, les réclamations récurrentes du camp présidentiel en vue d'une prorogation de l'enrôlement, sont un avis implacable d'échec du " patriotisme " ivoirien version 2002. Si les leaders du camp présidentiel prétendent que leurs militants ne se sont pas fait enrôler après 9 mois et 15 jours d'enrôlement, c'est que leurs messages " patriotiques " distillés depuis le 19 septembre 2002 dans l'opinion, à travers la presse et les médias publics, sont un échec. Car, qu'y a-t-il de plus patriotique que de s'inscrire sur les listes électorales pour élire le candidat de son choix ou se faire identifier pour avoir une carte nationale d'identité ?
par André Silver Konan (kandresilver@yahoo.fr /
http://andresilverkonan.over-blog.com)