Ils sont tombés dans le filet de la brigade anti drogue. Au quartier Adjamé-Habitat, les nommés Deremi Mathieu, 23 ans, cordonnier, et Konaté Yaya, 27 ans, sont pris avec 20 grammes de cannabis. L’officier de police N. T et ses collaborateurs étendent leur action au quartier Bracodi dans la commune du maire, Youssouf Sylla. Là-bas aussi, ils appréhendent Amossi Atalide, 27 ans, apprenti chauffeur qui vendait du cannabis. Les flics achèvent le boulot au quartier Bracodi-Bar par l’interpellation des nommés Ismaila Garba, 23 ans, et Hamed Mahazou, 38 ans, tous les deux charretiers. Ces deux étaient en possession chacun de 10 grammes de cannabis. L’officier qui conduit l’équipe, déroule la stratégie mise en place pour démasquer les dealers. « Le dispositif de sécurité mis en place permet d’interpeller Deremi Mathieu et Konaté Yaya dans un fumoir, à Bracodi, plusieurs fois détruit mais qui a repris ses activités répréhensibles. Nous nous mettons en planque et observons les mouvements d’un groupe de jeunes gens approchant un individu tenant en main un sachet noir dont il retire des objets qu’il remet à ceux qui viennent à lui en échange de pièces d’argent » rapporte l’officier qui passe à l’action. «Des lors, convaincus qu’il s’agit d’un commerce de drogues, nous lançons l’assaut. C’est la débandade. Mais nous interpellons le nommé Amossi Atilade en possessions du sachet noir contenant 100 grammes de cannabis », précise-t-il. Mais, les hommes de N.T sont déterminés à neutraliser le réseau. Ils remontent la filière en se rendant au cinéma « Aboussouan », situé derrière la grande mosquée d’Adjamé. Cet endroit, selon la source policière, est un haut lieu de circulation de la drogue. « De notre position, nous observons des individus fumant la drogue dans la pénombre derrière le cinéma. C’est ainsi, que nous appréhendons Ismaila Garba et Hamed Mahazou avec 10 grammes de cannabis», indique l’officier. Interrogés à la direction de la police des stupéfiants et des drogues, chacun y est allé de sa ligne de défense. Sauf Déremi Mathieu qui reconnaît les faits de détention de drogue en vue de la vente, les autres réfutent les accusations. Konaté Yaya, nie les faits. « A 19 heures, le mardi 16 juin, je revenais d’un couloir du quartier Bracodi à Adjamé où les filles de joie viennent s’éclater. Je suis un habitué de cet endroit. Ce jour-là, je suis tombé sur une opération de police au cours de laquelle j’ai été interpellé alors que je n’étais en possession d’aucune drogue. La drogue a été découverte dans le couloir où se trouvent les filles de joie. Ce n’est pas moi qui avais la drogue », se défend-il. A la barre du tribunal d’Abidjan, le 1er juillet, Yaya et ses acolytes nient les faits. « On n’a rien fait. Ce n’est pas nous ». Erreur de tactique car le procureur fournit au juge l’enveloppe contenant le cannabis. Une pièce à conviction qui plombe alors tous les espoirs de la bande à Yaya. Chacun s’est retiré dans l’ombre avec douze mois fermes et une amende de 200.000 Fcfa.
OM
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