Galébré: Mabo Gohou inhumé

Décédé le 26 mars dernier à la PISAM, à Cocody, à la suite d’un accident de la circulation, Mabo Gohou Jacquelin, expert comptable et chargé de l’audit de la filière café cacao repose définitivement à Galebré, département de Gagnoa. L’ultime séparation a eu lieu en présence du ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro , représentant le président de la République et de Sébastien Dano Djédjé, ministre et la Réconciliation nationale et des relations avec les institutions, fils de la région. Elus, cadres, ressortissants du département et amis du défunt ont effectué massivement le déplacement pour ce dernier voyage. Tant l’homme, pour ses immenses qualités, était considéré par tous comme un « baobab » qui venait de tomber. C’est pourquoi dans son oraison funèbre, le Pr. Dédi Séry a fait remarquer que « Si on pouvait se liguer contre la mort pour délivrer Mabo on l’aurait fait, et si on avait le pouvoir exceptionnel d’éviter cet accident qui l’a emporté on l’aurait fait » parce qu’il avait une triple épaisseur, intellectuelle, sociale et politique. Major de sa promotion depuis l’école primaire, il a été membre fondateur de toutes les associations de Gagnoa et était reconnu pour sa générosité. Pour lui , ce cadre qui a quitté le PDCI depuis 2003 pour rejoindre le FPI part au moment même où Galebré, Gagnoa et la Côte d’Ivoire ont le plus besoin de lui. Parce que n’ayant pu mettre en œuvre ses ambitions. Mais, poursuit le Pr. Dédi Séry, il laisse à travers ses enfants des traces existentielles et essentielles qui feront qu’il ne sera pas oublié, il n’est donc pas mort et demeurera dans les consciences. Le député de Guitry, Déclerc, membre d’honneur de l’Ordre des experts comptables et comptables agréés de Côte d’Ivoire ne dit pas autre chose. Retraçant le parcours scolaire et universitaire du défunt qu’il a connu en 1964, il a dit qu’il était brillant, opiniâtre, exubérant, affable, sincère et fidèle à sa gestion au travail. Sa disparution, selon lui, constitue une grande perte non seulement pour sa famille mais aussi pour toute sa corporation.
Pour Dodo Jacques, le président du comité d’organisation des obsèques, c’est un pion essentiel du Président Laurent Gbagbo qui disparaît.

Dogo Jacques a indiqué que sa mort est une grande perte pour cette nouvelle sous-préfecture dont le développement préoccupait le défunt a offert sa villa qui abrite les locaux de la sous-préfecture.

Au nom de la famille, Olivier Mabo, le fils aîné de Mabo Jacquelin, a qualifié de tragique la disparition de leur père. Il a révélé que feu son père était sur le point d’être évacué en France après un mois de coma car il avait l’autorisation et l’attestation du médecin traitant qui l’avait rassuré qu’il n’y avait plus de risque vital sur l’état de son père. Mais contre toute attente, son frère cadet l’a appelé le 26 mars après minuit pour annoncer le décès de papa. Hélas, Mabo Jacquelin est parti à 63 ans. Il laisse 11 enfants, trois filles et 8 garçons.

Le chef de l’état le Président Laurent Gbagbo, a par la voix de son représentant, le ministre Désiré Tagro offert une contribution de 5 millions, le ministre de l’Intérieur 700 .000F, le ministre Dano Djédjé 250. 000f.


Vincent Deh (Envoyé spécial)