Débutées le 15 septembre 2008, les opérations d’enrôlement des populations ivoiriennes ont pris fin le 30 juin 2009. Les pétitionnaires ont eu près de neuf mois pour se présenter devant les agents en charge de l’identification. A l’heure du bilan, 6.514.000 citoyens ont répondu à l’appel. L’écrasante majorité de ceux qui réclament la reprise des opérations a préféré attendre les derniers jours -comme toujours en Côte d’Ivoire- à la recherche de prétexte, pour créer des émeutes dans les centres d’enrôlement. Le clan présidentiel les évalue à deux millions, on ne sait à partir de quel barème. Lundi, le syndicaliste Mahan Gahé a, au cours d’une conférence de presse, contesté la décision de la Cei d’arrêter les opérations d’enrôlement afin de passer à la phase de la publication de la liste électorale. « Je conteste la décision du gouvernement parce que c’est une décision qui n'a pas été bien
réfléchie. La Cei a créé une nouvelle vague d'exclus en arrêtant le processus d'enrôlement », a-t-il dénoncé. De même, la Coalition nationale des résistants présidée par le « sorbonnard » Nado clément a appelé, jeudi, à un sit-in devant les locaux de la Cei le 22 juillet pour, dit-il, réclamer la reprise de l’enrôlement. De son côté, Doumbia Major, ancien fesciste en exil, a indiqué vendredi que si on ne prorogeait pas l’opération, le nouveau président sorti des urnes n’aurait pas de légitimité.
Le bal des sorciers a donc repris. Des individus animés de mauvaise foi, sortent de partout pour donner des leçons. Des ‘‘avocats des non enrôlés’’ qu’on n’a pas entendu appeler les Ivoiriens à se mobiliser pour l’enrôlement durant les neuf mois sortent subitement de leur tanière, comme par enchantement, pour proférer des menaces. Et pourtant, les agents chargés de l’enrôlement se tournaient les pouces dans les bureaux d’enrôlement lors des différentes phases de prorogations. Et ce n’est qu’au dernier jour que l’on a découvert, ébahi, un monde fou venir envahir les centres et semer la zizanie. Pendant combien de temps, allons-nous tolérer ces enfantillages? Le Premier ministre, Guillaume Soro a révélé, jeudi, que les trois mois de prorogation de l’opération ont permis d’enrôler à peine 400.000 personnes. Par voie de conséquence, si on continue l’enrôlement pour encore trois mois, on n’aurait pas
plus de 400.000 retardataires.
Le constat est net : il y a des Ivoiriens qui ont décidé, pour des raisons qui leur sont propres, de ne pas se faire enrôler. Dans une interview qu’il nous a accordée, le ministre Kabran Appiah l’a reconnu : « C’est vrai qu’il y aura toujours un groupe de marginaux qui peuvent volontairement refuser de se faire enrôler et c’est leur droit. » On ne finira jamais d’enrôler tous les Ivoiriens. L’agitation actuelle cache donc mal les arrière-pensées diaboliques. Ceux qui attendent depuis des années d’exercer leur droit se sont donné les moyens d’y parvenir. Ceux qui, comme le comédien Omega David, ont refusé dans un spot télé, d’aller se faire enrôler, feront autre chose que voter le 29 novembre. Ainsi va la vie!
Par Traoré M. Ahmed
réfléchie. La Cei a créé une nouvelle vague d'exclus en arrêtant le processus d'enrôlement », a-t-il dénoncé. De même, la Coalition nationale des résistants présidée par le « sorbonnard » Nado clément a appelé, jeudi, à un sit-in devant les locaux de la Cei le 22 juillet pour, dit-il, réclamer la reprise de l’enrôlement. De son côté, Doumbia Major, ancien fesciste en exil, a indiqué vendredi que si on ne prorogeait pas l’opération, le nouveau président sorti des urnes n’aurait pas de légitimité.
Le bal des sorciers a donc repris. Des individus animés de mauvaise foi, sortent de partout pour donner des leçons. Des ‘‘avocats des non enrôlés’’ qu’on n’a pas entendu appeler les Ivoiriens à se mobiliser pour l’enrôlement durant les neuf mois sortent subitement de leur tanière, comme par enchantement, pour proférer des menaces. Et pourtant, les agents chargés de l’enrôlement se tournaient les pouces dans les bureaux d’enrôlement lors des différentes phases de prorogations. Et ce n’est qu’au dernier jour que l’on a découvert, ébahi, un monde fou venir envahir les centres et semer la zizanie. Pendant combien de temps, allons-nous tolérer ces enfantillages? Le Premier ministre, Guillaume Soro a révélé, jeudi, que les trois mois de prorogation de l’opération ont permis d’enrôler à peine 400.000 personnes. Par voie de conséquence, si on continue l’enrôlement pour encore trois mois, on n’aurait pas
plus de 400.000 retardataires.
Le constat est net : il y a des Ivoiriens qui ont décidé, pour des raisons qui leur sont propres, de ne pas se faire enrôler. Dans une interview qu’il nous a accordée, le ministre Kabran Appiah l’a reconnu : « C’est vrai qu’il y aura toujours un groupe de marginaux qui peuvent volontairement refuser de se faire enrôler et c’est leur droit. » On ne finira jamais d’enrôler tous les Ivoiriens. L’agitation actuelle cache donc mal les arrière-pensées diaboliques. Ceux qui attendent depuis des années d’exercer leur droit se sont donné les moyens d’y parvenir. Ceux qui, comme le comédien Omega David, ont refusé dans un spot télé, d’aller se faire enrôler, feront autre chose que voter le 29 novembre. Ainsi va la vie!
Par Traoré M. Ahmed