“L'enrôlement et l'identification des Ivoiriens devraient durer 45 jours. Malheureusement cela a duré 8 mois par la faute de la Sagem-Securtity qui n'a pas fourni la totalité des valises. Aujourd'hui, nous sommes à la phase des croisements des fichiers. Ce n'est pas sûr que la Sagem soit à la hauteur pour tenir dans le délai. Là encore nous sommes partis pour plusieurs mois”, cette appréciation qui culpabilise la Sagem est de Nicolas Kouassi Akon Yao, maire PDCI de la commune d'Abengourou et inspecteur dudit parti. Il s'est prononcé, le samedi 18 juillet 2009, lors d'un point de presse qu'il a animé à son bureau au terme de la deuxième session du conseil municipal. Il a aussi dénoncé le fait que la Sagem n'ait pu installer les centres de coordination dans tous les départements du pays. Or, a poursuivi le maire, avant le démarrage de l'opération d'enrôlement et d'identification, cette société a fait croire aux Ivoiriens, qu'elle allait installer tous les centres de coordination qui, par la suite, se chargeraient de transmettre les données par satellite à Abidjan. Ce qui faciliterait les croisements des fichiers. Malheureusement, a déploré l'inspecteur du PDCI, la Sagem n'a pas joué franc jeu avec les Ivoiriens et le gouvernement. C'est pourquoi il a dit être pessimiste sur la tenue de l'élection présidentielle à la date du 29 novembre 2009. Selon lui, ce pessimisme s'explique par le fait qu'il existe encore des problèmes à résoudre définitivement. Il s'agit, a-t-il indiqué, de l'unicité des caisses de l'Etat qui n'est pas effective. Aussi a-t-il fait remarquer que le désarmement et l'encasernement des ex-rebelles sont autant de difficultés à surmonter avant d'aller aux élections. C'est pourquoi, il partage l'avis de M. Choï qui émet des doutes sur la tenue des élections à la date du 29 novembre 2009. Pour ce maire PDCI, la Côte d'Ivoire est bien partie pour organiser les élections les plus chères au monde. Toutefois, Nicolas Kouassi Akon Yao souhaite que les élections aient lieu. Parce que selon lui, plus le temps passe, le pays plonge dans la pauvreté et la misère.
Jean Goudalé à Abengourou
Jean Goudalé à Abengourou