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Showbizz Publié le mercredi 22 juillet 2009 | Fraternité Matin

Festival d’Alger : Un hommage à Makeba... sans son, sans image !

Le Festival culturel panafricain d’Alger (Panaf) s’est achevé lundi nuit, à la grande salle Atlas. Les nombreux journalistes, invités à couvrir le Festival culturel panafricain d’Alger (Panaf), ont encore déchanté, ce soir-là. La deuxième édition de ce grand rendez-vous, placé sous le signe de la renaissance du continent, s’est achevé comme elle avait commencé: «que personne n’y entre (sauf la presse algérienne) avec son appareil photo, ni sa caméra. Vous prendrez les images avec la télévision algérienne». Ce sont les consignes. Dans le hall de l’hôtel, le guide est catégorique.




Invité pourtant dimanche dernier, sur la chaîne de télévision algérienne à l’émission Dimanche matin, je crois, sans porter de gants, nous avons dénoncé cette manière de voir le rôle de la presse dans la médiatisation d’un évènement. Le confrère algérien, tout en s’excusant, visiblement étonné et gêné, avait mis cet «impair» sous le compte du zèle de certains; qu’aucune consigne, à sa connaissance, n’avait été donnée dans ce sens et que cela ne saurait se reproduire. Zèle ?




Lundi soir, pourtant, c’est ce qui s’est répété. Et comme le disait et soutenait une Algérienne, à l’hôtel, «partout, c’est comme-ça !» -«Partout, ce n’est pas comme ça, Mme !», lui ai-je répondu sèchement. Car, elle soutenait l’idée que son pays n’inventait rien en cette matière. Pour nous, en effet, aussi loin et près de nous que remontent nos souvenirs des festivals, c’est notre première fois d’assister à un Festival où les journalistes invités sont sommés d’y assister à des cérémonies (ouverture et clôture) sans être munis de leurs outils de travail.. Lundi donc, certains journalistes, contre… mauvaise manière de faire, ont préféré faire bon cœur. Ils sont allés à la grande salle de spectacle, Atlas, pour assister, en spectateurs, à la cérémonie de clôture. Ils ont applaudi, rempli les places. Comme les autres spectateurs. Sans plus. Certains, parmi eux, en sont revenus écoeurés.




Nous, comme beaucoup d’autres, qui sommes restés à l’hôtel, avons suivi, sans grand intérêt, ladite cérémonie à la télévision algérienne. Ce qu’on a retenu: un spectacle haut en couleurs, en rythmes, en chants, dédié à Myriam Makeba, «Mama Africa», l’icône. Même morte, le Panaf n’entend pas oublier, au grand jamais, cette grande figure certes de la musique africaine, mais aussi de la lutte du continent contre les oppresseurs, dont l’hymne aux opprimés résonne encore sur la terre d’Algérie et dans les oreilles de nombreux festivaliers. Surtout de celles qui y étaient, il y a de cela 40 ans.




Demain, ou aujourd’hui, ou peut-être même pas du tout, nous aurons, sans doute, les images de la cérémonie de clôture. En CD. Comme cela avait été le cas, lors de la cérémonie d’ouverture. Le lendemain, en effet, au Centre de presse, des CD de l’évènement nous avaient été distribués.




Il n’empêche que le souvenir qui nous aura habité, restera celui d’un gigantesque Festival qui aura réussi la prouesse formidable, à hauteur inverse, de museler, par deux fois, les journalistes qu’il a lui-même invités. En cela, le Panaf vient, en effet, d’inventer, à ce Festival qui inaugure la… renaissance africaine, le nouvel ordre… panafricain de la circulation de l’information. Pour la renaissance du contient. N’en rions pas ! Tenez. A la faveur de ce Festival, l’idée d’un autre réseau de journalistes africains (combien n’y en-a-t-il pas déjà sur ce continent, nôtre, qui ne fonctionne pas si bien- doux euphémisme- et qui se crée au vent des festivals et des cérémonies ?) a été lancée. Rapidement, les initiateurs l’ont mis sous la responsabilité de l’Algérie. D’ailleurs, ils ont pondu une Déclaration d’Alger. Pour dire, entre autres, Merci à l’Algérie d’avoir organisé ce Festival. Oui, il faut le dire et ils ont raison. Car, il aura coûté plus de 35 milliards de Fcfa. En ces périodes…




Michel Koffi
Envoyé Spécial à Alger
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