Les chauffeurs de taxis-ville d'Aboisso ne comptent plus sur le maire Kadja N'zoré et son équipe pour leur offrir un réseau routier amélioré. Les voies sont dans un état de dédragation avancé. Après plusieurs grèves pour interpeller la mairie, ils ont décidé de prendre leur destin en main car ayant compris qu'ils sont les premières victimes de ce laxisme et de cette démission. Les chauffeurs de taxis ont garé leurs véhicules, le lundi 13 juillet, pour recharger les nids de...dindon qui jonchent les voies. La route du marché, un véritable awalé, l'impraticable voie qui mène au quartier Derrière l'eau, les deux grands tombeaux ouverts situés en plein centre ville sur la voie internationale et bien d'autres principales artères de la ville sont “en chantier”. “Nous avons plusieurs fois interpellé le maire. Chaque fois, il nous répond que la mairie n'a pas de moyens. Et pourtant, nous payons nos taxes régulièrement. Quand on refuse de les payer, en guise de protestation, la mairie jette les policiers à nos trousses. Ce n'est pas normal”, fait remarquer Traoré Adama, secrétaire général du syndicat des chauffeurs de taxis d'Aboisso. La dégradation de la voirie à Aboisso côté empiré avec les pluies diluviennes qui s'abattent chaque jour sur la ville. Les nids de poule sont devenus de véritables nids de dindon ou d'autruche. Les plus dangereux se trouvent aux alentours de l'escadron de gendarmerie et au cœur de la ville, juste à coté de la direction régionale de l'Education nationale. Ces gros trous ont toujours donné la frayeur aux usagers et aux piétons à cause des déviations brutales et brusques. Espérons que le bénévolat des chauffeurs de taxis va fouetter l'orgueil de la mairie.
Sam K.D.
Sam K.D.