x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le jeudi 23 juillet 2009 | Notre Voie

A la veille de la réunion du Conseil de sécurité : Sarkozy déterre la hache de guerre de Chirac contre Gbagbo

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le président français Nicolas Sarkozy ont eu, vendredi dernier, un déjeuner de travail à New York, au cours duquel ils ont discuté notamment du changement climatique.

Les deux dirigeants ont également discuté de questions de gouvernance internationale et de sujets régionaux, dont les situations au Darfour, en Somalie, en Iran, en République démocratique du Congo (RDC) et en Côte d’Ivoire.

Monsieur Ban Ki-moon s'est félicité du ferme soutien du président français et de la contribution du gouvernement français dans de nombreux domaines du maintien de la paix.

Cette réception tenue dans les locaux du Consulat Général de France à New York constitue une énigme pour bon nombre d’observateurs et de diplomates en poste auprès des Nations Unies.
En effet, au niveau protocolaire, une coutume établie de longue date prescrit que le Secrétaire général des Nations Unies reçoive ses hôtes de marques au sein de la maison de verre, à New York.

Qu’est ce qui a bien pu justifier une telle entorse à ces règles élémentaires de la diplomatie internationale, telle est la question que se posent bon nombre de scrutateurs de la scène internationale.

Par ailleurs, et de sources concordantes, le Président français, qui paraissait très agité, ce jour-là, aurait tenu des propos injurieux et outrageants à l’égard de son homologue ivoirien, le Président Laurent Gbagbo.

«Ce Monsieur n’est pas digne de confiance», aurait-il déclaré ; estimant que le Président de la République de Côte d’Ivoire s’employait à reporter une nouvelle fois la date de l’élection présidentielle dans son pays.

Avant de préciser qu’il ne doit sa survie qu’à la présence des troupes onusiennes sur le sol ivoirien.

«C’est fort de la présence des casques bleus qu’il fait tout cela ; sinon j’aurais depuis longtemps demandé à mes gars de faire le nettoyage nécessaire».

Avant d’ajouter que «Même son directeur de cabinet est venu à Paris pour nous confirmer que la date du 29 novembre 2009 ne sera pas respectée » fin de citation.

Des propos très acerbes tenus, comme il en a maintenant l’habitude, à l’égard d’autres Chefs d’Etats, pourrait-on dire.

Qu’est ce qui a pu justifier, une telle sortie de Monsieur Sarkozy ? bien malin qui saurait y répondre.

Ce qu’il importe de retenir, en tout état de cause, c’est le fait que le Président français demeure constant dans sa logique héritée de l’ère Chiraquienne.

Pour on ne sait quelles raisons, la France invite le Secrétaire général de l’ONU non pas dans un restaurant mais au sein de son Consulat de New York.

Cette pratique porte gravement atteinte aux règles déontologiques qui régissent les Nations Unies.
Par ailleurs, avec une telle initiative, la France montre visiblement qu’elle favorise une approche bilatérale dans le règlement de la crise ivoirienne.

Confirmant ce que disait il y a quelques années un sénateur américain à ses interlocuteurs ivoiriens: « Pourquoi est-ce que quand l’on dit Côte d’Ivoire à l’ONU, c’est la France qui se lève ? Vous trouverez la solution à la crise ivoirienne lorsque vous aurez répondu à cette question » avait déclaré cet honorable membre du Congrès américain.

Tout cela pose le problème du crédit à accorder aux Institutions internationales dans le cadre du règlement des crises par ces temps de reforme de l’ONU.

En toute hypothèse, cette énième sortie du Président français fait le tour des Chancelleries à New York et alimentera surement les travaux du Conseil de sécurité qui doit se pencher cette semaine sur la situation en Côte d’Ivoire.

Correspondance particulière de M.B. à New York
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ