Invité en Algérie pour la 2e édition du festival culturel panafricain, Sidiki Bakaba, Directeur du Palais de la Culture a été primé à cette occasion. De retour en Côte d`Ivoire, il dédie son trophée à la presse et à toute la Côte d`Ivoire…
Quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris que vous êtes invité pour le deuxième festival d`Alger ?
Grande a été ma surprise et sur le champ j``ai eu un sentiment de reconnaissance parce que je me dis qu`on ne m`a pas encore oublié. Cette invitation venant d`Algérie m`a fait plaisir et me va droit au cœur. J`étais déjà honoré d`être un invité officiel. Il faut dire que je n`étais pas sur la liste nationale, ainsi que Bernard Dadié. Ma grande surprise a été de savoir que 3 jours après, je suis distingué aux côtés de Bernard Dadié et ça fait chaud au cœur.
Vous attendiez-vous à cette distinction ?
Non ! Je ne m`attendais pas à cette distinction. Pour moi, c`est important de créer chaque jour. Cela fait maintenant le 16e ou 17e prix que je reçois. Chaque prix pour moi comme une sorte de dette. Parce que dès qu`on annonce un prix, je me dis automatiquement qu`il faut mieux faire. Ça témoigne aussi qu`on ne travaille pas pour rien. J`avais été en Alger en 1969 en compagnie d`une forte délégation. Et revenir quelques années pour remporter une telle distinction, ça donne envie de dire aux jeunes de travailler, de persévérer, d`avoir le courage. Je me réjouis pour mon pays chaque fois qu`un tel évènement arrive. Je dédie également ce prix à tous ceux qui ont eu confiance et qui croient à ce que nous faisons.
Quelle est la pièce théâtrale qui vous a permis d`être distingué ?
La distinction a été faite sur l`ensemble des œuvres. C`est une distinction honorifique qui est donnée pour l`ensemble de la carrière, les actes posés sur le plan culturel et artistique. Je pense que quand on a la chance d`avoir la santé, il faut travailler.
Que pensez-vous de la culture africaine ?
C`est très vaste. L`Afrique est très très riche en culture. Ce n`est pas moi qui le dis en premier. Culturellement, nous sommes très riches. Ces cultures ont connu une période où elles ne servaient que de divertissement, une période de domination. La rencontre avec d`autres civilisations a fait que petit à petit les choses, c`est-à-dire l`essence profonde de ces manifestations culturelles, ont disparu pour laisser la place à quelque chose d`autre que nous ne maîtrisons pas. C`est-à-dire la culture des autres. Et donc, après nos indépendances, une des choses qui devrait s`imposer était la révolution culturelle, pacifique. En ce sens qu`il fallait repositionner l`homme en lui-même pour qu`il soit équilibré afin de construire une vraie nation. Je pense d`une manière générale qu`en Afrique, si nous avons échoué, c`est parce que ce travail n`a pas été fait et qu`on a cru que le développement pouvait se faire avec uniquement l`économie et la politique globale ou finalement la culture a une mince place réduite à la juste la manifestation folklorique ou de divertissement. Mais en aucun cas, la question de remise en question de nos rapports. La Culture a un rôle important dans une société.
Réalisée par : Maty Gbané
Quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris que vous êtes invité pour le deuxième festival d`Alger ?
Grande a été ma surprise et sur le champ j``ai eu un sentiment de reconnaissance parce que je me dis qu`on ne m`a pas encore oublié. Cette invitation venant d`Algérie m`a fait plaisir et me va droit au cœur. J`étais déjà honoré d`être un invité officiel. Il faut dire que je n`étais pas sur la liste nationale, ainsi que Bernard Dadié. Ma grande surprise a été de savoir que 3 jours après, je suis distingué aux côtés de Bernard Dadié et ça fait chaud au cœur.
Vous attendiez-vous à cette distinction ?
Non ! Je ne m`attendais pas à cette distinction. Pour moi, c`est important de créer chaque jour. Cela fait maintenant le 16e ou 17e prix que je reçois. Chaque prix pour moi comme une sorte de dette. Parce que dès qu`on annonce un prix, je me dis automatiquement qu`il faut mieux faire. Ça témoigne aussi qu`on ne travaille pas pour rien. J`avais été en Alger en 1969 en compagnie d`une forte délégation. Et revenir quelques années pour remporter une telle distinction, ça donne envie de dire aux jeunes de travailler, de persévérer, d`avoir le courage. Je me réjouis pour mon pays chaque fois qu`un tel évènement arrive. Je dédie également ce prix à tous ceux qui ont eu confiance et qui croient à ce que nous faisons.
Quelle est la pièce théâtrale qui vous a permis d`être distingué ?
La distinction a été faite sur l`ensemble des œuvres. C`est une distinction honorifique qui est donnée pour l`ensemble de la carrière, les actes posés sur le plan culturel et artistique. Je pense que quand on a la chance d`avoir la santé, il faut travailler.
Que pensez-vous de la culture africaine ?
C`est très vaste. L`Afrique est très très riche en culture. Ce n`est pas moi qui le dis en premier. Culturellement, nous sommes très riches. Ces cultures ont connu une période où elles ne servaient que de divertissement, une période de domination. La rencontre avec d`autres civilisations a fait que petit à petit les choses, c`est-à-dire l`essence profonde de ces manifestations culturelles, ont disparu pour laisser la place à quelque chose d`autre que nous ne maîtrisons pas. C`est-à-dire la culture des autres. Et donc, après nos indépendances, une des choses qui devrait s`imposer était la révolution culturelle, pacifique. En ce sens qu`il fallait repositionner l`homme en lui-même pour qu`il soit équilibré afin de construire une vraie nation. Je pense d`une manière générale qu`en Afrique, si nous avons échoué, c`est parce que ce travail n`a pas été fait et qu`on a cru que le développement pouvait se faire avec uniquement l`économie et la politique globale ou finalement la culture a une mince place réduite à la juste la manifestation folklorique ou de divertissement. Mais en aucun cas, la question de remise en question de nos rapports. La Culture a un rôle important dans une société.
Réalisée par : Maty Gbané
