En prélude au séminaire régional sur la comptabilité et la finance publique, le secrétaire permanent nous en dit davantage sur le système comptable ouest africain.
M. le Secrétaire permanent, du 29 au 30 juillet se tiennent à Abidjan les Journées ouest-africaines de la comptabilité. De quoi s`agit-il exactement?
Les Journées ouest-africaines de la comptabilité sont l`occasion, chaque année, pour les professionnels de la comptabilité de l`espace Uemoa, de réfléchir sur des thèmes afin de proposer des solutions adéquates aux difficultés rencontrées dans l`exercice de leur profession. Ces difficultés peuvent concerner tant les normes comptables que les normes d`exercice de la profession comptable. Le thème choisi cette année qui est "qualité de l`information financière", aborde les deux aspects des difficultés qu`ils rencontrent.
Le Système de comptabilité ouest-africain (Syscoa) a été élaboré en 1997 par la Bceao pour être applicable dans l`espace Uemoa. 12 années après, comment se porte-t-il ?
Le Syscoa se porte bien. Il est appliqué dans l`ensemble des huit Etats de l`espace communautaire par la plupart des entreprises et organisations tant publiques, semi-privées que privées. Il a donc bien été intégré par tous les professionnels comptables de notre espace.
Nous menons la réflexion pour une convergence de notre référentiel comptable vers les normes comptables mondiales.
Certains praticiens pensent que l`on devrait appliquer le droit comptable de l`Organisation pour l`harmonisation des affaires (Ohada) en lieu et place du Syscoa, au motif que les Etats de l`Uemoa sont avant tout signataires de l`Ohada. Que dites-vous face à ces propos?
C`est justement pour cette raison que je vous ai dit que le Syscoa se porte bien. Il cohabite harmonieusement avec le droit comptable Ohada. La réalité, c`est qu`avant 2001, le Syscoa était le seul système comptable d`application dans un espace communautaire de huit pays. Nulle part ailleurs, avant 2001, cela ne s`était vu. C`est à partir de 2001 que le droit comptable de l`Ohada a pris véritablement forme. Et que la question de la coexistence des deux systèmes comptables s`est posée.
On parle de plus en plus du Syscohada qui associerait les deux systèmes. Où en est-on avec cette idée?
Les réflexions sont en cours à ce sujet. Nous avons discuté avec l`Ohada à l`occasion d`une mission de la Commission de l`Uemoa, en février dernier. Des experts des deux conseils comptables communautaires: le Conseil comptable ouest- africain (Ccoa) et le Conseil permanent de la profession comptable (Cppc) étaient présents.
Au plan structurel, comment se présente le dispositif Syscoa ?
Il comprend deux organismes communautaires. Il s`agit du Conseil comptable ouest-africain (Ccoa) et du Conseil permanent de la profession comptable (Cppc).
Au niveau national, le dispositif institutionnel comprend, dans chaque Etat, l`Ordre national des experts- comptables et comptables agréés (Onecca), le Conseil national de la comptabilité (Cnc), les Centres de gestion agréés (Cga) et le Guichet unique de dépôt des états financiers (Gudef).
La dynamique du fonctionnement des structures nationales du Syscoa réside dans le bon fonctionnement des organismes comptables communautaires.
Que peuvent espérer les comptables professionnels ouest-africains au sortir des assises d`Abidjan?
Nous pensons que les journées ouest-africaines de la comptabilité seront l`occasion pour le Conseil comptable ouest-africain d`avancer sur le chantier de l`élaboration d`un nouveau référentiel qui intègre les observations positives de tous. Par ailleurs, l`occasion sera donnée à l`ensemble des ordres nationaux des experts- comptables et comptables agréés de tendre vers les normes d`exercice de la profession et les obligations des membres dictées par les instances internationales qui la régissent. Dans tous les cas, nous devons absolument aller vers une qualité optimale de l`information comptable et financière, qui permettra d`apprécier le niveau réel des efforts de développement faits dans notre espace communautaire.
Les enjeux sont donc importants. Cela transparaît d`ailleurs dans la qualité des participants. En effet, sont attendues des sommités de la comptabilité et de l`audit de l`Afrique et d`Europe.
Interview réalisée
Par Alakagni Hala
M. le Secrétaire permanent, du 29 au 30 juillet se tiennent à Abidjan les Journées ouest-africaines de la comptabilité. De quoi s`agit-il exactement?
Les Journées ouest-africaines de la comptabilité sont l`occasion, chaque année, pour les professionnels de la comptabilité de l`espace Uemoa, de réfléchir sur des thèmes afin de proposer des solutions adéquates aux difficultés rencontrées dans l`exercice de leur profession. Ces difficultés peuvent concerner tant les normes comptables que les normes d`exercice de la profession comptable. Le thème choisi cette année qui est "qualité de l`information financière", aborde les deux aspects des difficultés qu`ils rencontrent.
Le Système de comptabilité ouest-africain (Syscoa) a été élaboré en 1997 par la Bceao pour être applicable dans l`espace Uemoa. 12 années après, comment se porte-t-il ?
Le Syscoa se porte bien. Il est appliqué dans l`ensemble des huit Etats de l`espace communautaire par la plupart des entreprises et organisations tant publiques, semi-privées que privées. Il a donc bien été intégré par tous les professionnels comptables de notre espace.
Nous menons la réflexion pour une convergence de notre référentiel comptable vers les normes comptables mondiales.
Certains praticiens pensent que l`on devrait appliquer le droit comptable de l`Organisation pour l`harmonisation des affaires (Ohada) en lieu et place du Syscoa, au motif que les Etats de l`Uemoa sont avant tout signataires de l`Ohada. Que dites-vous face à ces propos?
C`est justement pour cette raison que je vous ai dit que le Syscoa se porte bien. Il cohabite harmonieusement avec le droit comptable Ohada. La réalité, c`est qu`avant 2001, le Syscoa était le seul système comptable d`application dans un espace communautaire de huit pays. Nulle part ailleurs, avant 2001, cela ne s`était vu. C`est à partir de 2001 que le droit comptable de l`Ohada a pris véritablement forme. Et que la question de la coexistence des deux systèmes comptables s`est posée.
On parle de plus en plus du Syscohada qui associerait les deux systèmes. Où en est-on avec cette idée?
Les réflexions sont en cours à ce sujet. Nous avons discuté avec l`Ohada à l`occasion d`une mission de la Commission de l`Uemoa, en février dernier. Des experts des deux conseils comptables communautaires: le Conseil comptable ouest- africain (Ccoa) et le Conseil permanent de la profession comptable (Cppc) étaient présents.
Au plan structurel, comment se présente le dispositif Syscoa ?
Il comprend deux organismes communautaires. Il s`agit du Conseil comptable ouest-africain (Ccoa) et du Conseil permanent de la profession comptable (Cppc).
Au niveau national, le dispositif institutionnel comprend, dans chaque Etat, l`Ordre national des experts- comptables et comptables agréés (Onecca), le Conseil national de la comptabilité (Cnc), les Centres de gestion agréés (Cga) et le Guichet unique de dépôt des états financiers (Gudef).
La dynamique du fonctionnement des structures nationales du Syscoa réside dans le bon fonctionnement des organismes comptables communautaires.
Que peuvent espérer les comptables professionnels ouest-africains au sortir des assises d`Abidjan?
Nous pensons que les journées ouest-africaines de la comptabilité seront l`occasion pour le Conseil comptable ouest-africain d`avancer sur le chantier de l`élaboration d`un nouveau référentiel qui intègre les observations positives de tous. Par ailleurs, l`occasion sera donnée à l`ensemble des ordres nationaux des experts- comptables et comptables agréés de tendre vers les normes d`exercice de la profession et les obligations des membres dictées par les instances internationales qui la régissent. Dans tous les cas, nous devons absolument aller vers une qualité optimale de l`information comptable et financière, qui permettra d`apprécier le niveau réel des efforts de développement faits dans notre espace communautaire.
Les enjeux sont donc importants. Cela transparaît d`ailleurs dans la qualité des participants. En effet, sont attendues des sommités de la comptabilité et de l`audit de l`Afrique et d`Europe.
Interview réalisée
Par Alakagni Hala