Longtemps dans les arcanes du football ivoirien, Jacques Bernard Anouma se révèlera au grand public après son élection à la tête de la Fédération Ivoirienne de Football. Taciturne, visage impassible, le président de la FIF demeure pour nombre d’ivoiriens un personnage à découvrir…
Avec lui, l’équipe nationale de football de Côte d’Ivoire a connu sa première qualification à la coupe du monde. L’histoire du sport ivoirien reconnaîtra à Jacques Anouma sa volonté affirmée de moderniser et professionnaliser le football, le sport roi en Côte d’Ivoire. Qui est devenu, sous son impulsion, l’un des plus grands ambassadeurs de la Côte d’Ivoire au plan mondial.
“Football passion’’
Sa passion pour le sport roi se révèle très tôt. Très jeune, il évolue au stade d’Abidjan, précisément au sein de l’équipe minime. Durant son cursus secondaire, le jeune Anouma participe activement aux compétitions organisées par l’office des sports scolaires et Universitaires (Oissu). A défaut de réussir une brillante carrière à l’image des Moh Emmanuel, Pénan Bruno, Bah Touré avec qui il a tapé dans le ballon, dans les années 60-70, Anouma s’engage lui, dans la gestion des clubs. Histoire de ne pas s’éloigner de ce sport avec lequel, il a grandit. C’est ainsi qu’il va se construire sa carrière dans ce milieu. De 1983 à 1989, il est membre du comité directeur de l’Asec Mimosas. Il occupe tour à tour les fonctions de trésorier de la section football puis du comité central. En 1991, il va faire son entrée au comité directeur de la FIF pour assurer la fonction de président du comité d’organisation des compétitions. En 1995, il est promu premier vice président de la FIF, un titre qu’il cumule avec celui de président de la ligue nationale. Mais cette proximité avec le premier responsable de la FIF sous cette ère va prendre du plomb dans l’ail.
La carrière solo
En 1998, des divergences de vue surgissent entre lui et Dieng Oussénou et l’amènent à rendre sa démission en mars de cette même année pour se consacrer désormais à son club la JCA. C’est sous cette bannière qu’en 2002, les dirigeants de club ivoiriens ont porté, de façon unanime leur choix sur sa personne pour piloter la FIF après la démission de Dieng Ousseynou. Une nouvelle page s’ouvre dès lors pour Jacques Anouma et pour le football ivoirien. Quatre ans après, précisément le 18 février 2007 son premier mandat arrive à expiration. Il sera réélu par acclamation pour réaliser un second mandat. Aussi actif au plan international, il entre à la fédération internationale de football (Fifa) comme membre de la commission d’organisation du championnat des juniors depuis 2003. Il est depuis 2007 membre du comité exécutif de la FIFA. Au plan sous régional, notamment à la confédération africaine de Football (CAF), il est membre de la commission des associations et membre de la sous commission des moins de 20 ans.
Sa vie, côté professionnelle
C’est son côté qu’on connaît le moins. Cadre financier de formation, Jacques Anouma a occupé plusieurs postes de responsabilités au sein de différentes entreprises. Il a d’abord été cadre à la compagnie aérienne Air France De Côte d’Ivoire avant d’en être le Directeur Administratif et Financier. Il fera également un tour à la direction financière du constructeur français d’automobile Renault. Avant d’être appelé, en novembre 2000, par la Présidence ivoirienne de la République pour assurer la fonction de directeur administratif et Financier. Poste qu’il occupe encore à ce jour.
Son cercle d’ami
Anouma compte dans son sillage, surtout ses collaborateurs de la Fédération Ivoirienne de football. Au nombre de ceux-ci, l’actuel directeur général des impôts Lambert Feh Késsé, membre des instances de la Fif. On compte aussi Djedje Benjamin, Chargé de mission du chef de l’Etat Laurent Gbagbo. L’ex président de l’Africa sport national Charles Donwahi, Sory Diabaté sont des proches et amis de Anouma. Jusqu’ à un passé récent Sidi Diallo pouvait être compté parmi ceux là. Mais ces deux amis de longue date, dit- on, sont depuis peu, en bisbille et se sont éloignés, un temps soit peu. Dans le milieu sportif, on lui connaît aussi, une très grande amitié avec Roger Ouegnin, actuel président du club jaune et noir et aussi Laurent Pokou, ancienne gloire du football Ivoirien.
En revanche à la présidence où il exerce également, on ne lui connaît pas de grandes amitiés. Pis, le courant entre lui et les autres proches collaborateurs du chef de l’Etat ne passerait pas. Certaines indiscrétions proches du palais présidentiel expliquent cela par le fait que Jacques Anouma bénéficierait d’une attention particulière de la part du Chef de l’Etat. L’autre raison qui expliquerait les rapports tendus entre lui et ses collègues de la présidence est qu’ Anouma tarde ou refuse parfois d’ exécuter les ordres du chef de l’Etat. Notamment lorsqu’il s’agit de décaisser de l’argent au profit d’une tierce personne. Une situation inacceptable pour ces derniers qui considère cela comme un affront.
Ses qualités et défauts
Jacques Anouma, selon plusieurs témoignages de ses proches, a une ‘’obsession’’ pour le travail bien accompli. Il est du genre trop rigoureux. Homme de caractère et de conviction. Rien n’arrête l’enfant d’Alépé lorsqu’il s’est fixé un objectif. Pour l’un de ses proches qui a requis l’anonymat, Anouma après son élection à la tête de la FIF en 2002, a muri l’idée de bâtir une très grande équipe dont le défi à relever serait de participer à la grande messe mondiale du football. Quatre ans après, c’est-à-dire en 2006, il y est parvenu. Il s’est engagé à rééditer l’exploit en 2010, en Afrique du Sud. Un pari que même le drame de la bousculade du 29 mars 2009, qui a fait 19 morts, ne devrait pas pouvoir empêcher. Anouma n’a pas répondu aux grondements de certains ivoiriens qui l’auraient vu démissionner, suite à ce malheureux événement.
Comme défaut, Anouma, semble t-il, n’aime pas la critique. Aussi bien sur sa gestion de façon générale de la FIF et principalement lorsqu’elle est orientée sur la gestion des ressources financières. Notamment chaque fois que la Côte d’Ivoire a été engagée dans des compétions internationales. Interpellé plusieurs fois sur le sujet, il a dû aller s’expliquer devant les parlementaires. Récemment, il avait également promis faire le bilan financier du Championnat africain des nations (CHAN 2009) qui s’est déroulé en Côte d’Ivoire mais…
Sa vie politique
Ancien membre du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), Anouma a pris ses distances, ces derniers temps. Pour se consacrer à ses activités professionnelles. Certaines langues, par contre, lui reprochent désormais d’être proche du FPI (Front populaire Ivoirien), au pouvoir. Parti sous lequel il a le plus prospéré. Pour ces dernières, il ne serait pas surprenant de retrouver Anouma dans les instances de ce parti après les élections présidentielles.
Par ANICET BEKROU
Fiche technique
Nom et prénoms : Anouma Jacques Bernard Daniel
Date de naissance : 11 décembre 1951 à Alépé
Situation de famille : marié
Fonction actuelle: président de la FIF, DAAF à la présidence de la république de Côte d’Ivoire
Hobbies : Sport, musique, danse
Religion : catholique pratiquant
Avec lui, l’équipe nationale de football de Côte d’Ivoire a connu sa première qualification à la coupe du monde. L’histoire du sport ivoirien reconnaîtra à Jacques Anouma sa volonté affirmée de moderniser et professionnaliser le football, le sport roi en Côte d’Ivoire. Qui est devenu, sous son impulsion, l’un des plus grands ambassadeurs de la Côte d’Ivoire au plan mondial.
“Football passion’’
Sa passion pour le sport roi se révèle très tôt. Très jeune, il évolue au stade d’Abidjan, précisément au sein de l’équipe minime. Durant son cursus secondaire, le jeune Anouma participe activement aux compétitions organisées par l’office des sports scolaires et Universitaires (Oissu). A défaut de réussir une brillante carrière à l’image des Moh Emmanuel, Pénan Bruno, Bah Touré avec qui il a tapé dans le ballon, dans les années 60-70, Anouma s’engage lui, dans la gestion des clubs. Histoire de ne pas s’éloigner de ce sport avec lequel, il a grandit. C’est ainsi qu’il va se construire sa carrière dans ce milieu. De 1983 à 1989, il est membre du comité directeur de l’Asec Mimosas. Il occupe tour à tour les fonctions de trésorier de la section football puis du comité central. En 1991, il va faire son entrée au comité directeur de la FIF pour assurer la fonction de président du comité d’organisation des compétitions. En 1995, il est promu premier vice président de la FIF, un titre qu’il cumule avec celui de président de la ligue nationale. Mais cette proximité avec le premier responsable de la FIF sous cette ère va prendre du plomb dans l’ail.
La carrière solo
En 1998, des divergences de vue surgissent entre lui et Dieng Oussénou et l’amènent à rendre sa démission en mars de cette même année pour se consacrer désormais à son club la JCA. C’est sous cette bannière qu’en 2002, les dirigeants de club ivoiriens ont porté, de façon unanime leur choix sur sa personne pour piloter la FIF après la démission de Dieng Ousseynou. Une nouvelle page s’ouvre dès lors pour Jacques Anouma et pour le football ivoirien. Quatre ans après, précisément le 18 février 2007 son premier mandat arrive à expiration. Il sera réélu par acclamation pour réaliser un second mandat. Aussi actif au plan international, il entre à la fédération internationale de football (Fifa) comme membre de la commission d’organisation du championnat des juniors depuis 2003. Il est depuis 2007 membre du comité exécutif de la FIFA. Au plan sous régional, notamment à la confédération africaine de Football (CAF), il est membre de la commission des associations et membre de la sous commission des moins de 20 ans.
Sa vie, côté professionnelle
C’est son côté qu’on connaît le moins. Cadre financier de formation, Jacques Anouma a occupé plusieurs postes de responsabilités au sein de différentes entreprises. Il a d’abord été cadre à la compagnie aérienne Air France De Côte d’Ivoire avant d’en être le Directeur Administratif et Financier. Il fera également un tour à la direction financière du constructeur français d’automobile Renault. Avant d’être appelé, en novembre 2000, par la Présidence ivoirienne de la République pour assurer la fonction de directeur administratif et Financier. Poste qu’il occupe encore à ce jour.
Son cercle d’ami
Anouma compte dans son sillage, surtout ses collaborateurs de la Fédération Ivoirienne de football. Au nombre de ceux-ci, l’actuel directeur général des impôts Lambert Feh Késsé, membre des instances de la Fif. On compte aussi Djedje Benjamin, Chargé de mission du chef de l’Etat Laurent Gbagbo. L’ex président de l’Africa sport national Charles Donwahi, Sory Diabaté sont des proches et amis de Anouma. Jusqu’ à un passé récent Sidi Diallo pouvait être compté parmi ceux là. Mais ces deux amis de longue date, dit- on, sont depuis peu, en bisbille et se sont éloignés, un temps soit peu. Dans le milieu sportif, on lui connaît aussi, une très grande amitié avec Roger Ouegnin, actuel président du club jaune et noir et aussi Laurent Pokou, ancienne gloire du football Ivoirien.
En revanche à la présidence où il exerce également, on ne lui connaît pas de grandes amitiés. Pis, le courant entre lui et les autres proches collaborateurs du chef de l’Etat ne passerait pas. Certaines indiscrétions proches du palais présidentiel expliquent cela par le fait que Jacques Anouma bénéficierait d’une attention particulière de la part du Chef de l’Etat. L’autre raison qui expliquerait les rapports tendus entre lui et ses collègues de la présidence est qu’ Anouma tarde ou refuse parfois d’ exécuter les ordres du chef de l’Etat. Notamment lorsqu’il s’agit de décaisser de l’argent au profit d’une tierce personne. Une situation inacceptable pour ces derniers qui considère cela comme un affront.
Ses qualités et défauts
Jacques Anouma, selon plusieurs témoignages de ses proches, a une ‘’obsession’’ pour le travail bien accompli. Il est du genre trop rigoureux. Homme de caractère et de conviction. Rien n’arrête l’enfant d’Alépé lorsqu’il s’est fixé un objectif. Pour l’un de ses proches qui a requis l’anonymat, Anouma après son élection à la tête de la FIF en 2002, a muri l’idée de bâtir une très grande équipe dont le défi à relever serait de participer à la grande messe mondiale du football. Quatre ans après, c’est-à-dire en 2006, il y est parvenu. Il s’est engagé à rééditer l’exploit en 2010, en Afrique du Sud. Un pari que même le drame de la bousculade du 29 mars 2009, qui a fait 19 morts, ne devrait pas pouvoir empêcher. Anouma n’a pas répondu aux grondements de certains ivoiriens qui l’auraient vu démissionner, suite à ce malheureux événement.
Comme défaut, Anouma, semble t-il, n’aime pas la critique. Aussi bien sur sa gestion de façon générale de la FIF et principalement lorsqu’elle est orientée sur la gestion des ressources financières. Notamment chaque fois que la Côte d’Ivoire a été engagée dans des compétions internationales. Interpellé plusieurs fois sur le sujet, il a dû aller s’expliquer devant les parlementaires. Récemment, il avait également promis faire le bilan financier du Championnat africain des nations (CHAN 2009) qui s’est déroulé en Côte d’Ivoire mais…
Sa vie politique
Ancien membre du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), Anouma a pris ses distances, ces derniers temps. Pour se consacrer à ses activités professionnelles. Certaines langues, par contre, lui reprochent désormais d’être proche du FPI (Front populaire Ivoirien), au pouvoir. Parti sous lequel il a le plus prospéré. Pour ces dernières, il ne serait pas surprenant de retrouver Anouma dans les instances de ce parti après les élections présidentielles.
Par ANICET BEKROU
Fiche technique
Nom et prénoms : Anouma Jacques Bernard Daniel
Date de naissance : 11 décembre 1951 à Alépé
Situation de famille : marié
Fonction actuelle: président de la FIF, DAAF à la présidence de la république de Côte d’Ivoire
Hobbies : Sport, musique, danse
Religion : catholique pratiquant
