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Économie Publié le dimanche 26 juillet 2009 | Le Journal De L’Economie

Crashs aériens: Le diagnostic d’un expert en aviation

La sécurité dans l’Aviation Civile et Commerciale est l’ensemble des conditions, intégrant les techniques, les règles et procédures mises en œuvre pour permettre à un avion de transporter d’un point A à un point B, des passagers, du fret et du courrier sans danger, risque ou dommage de quelque nature que ce soit.

Etant tous des voyageurs potentiels de l’avion, aucun d’entre nous ne peut rester insensible à un accident d’avion, même s’il n’y avait pas de morts ou de blessés graves.

Comment évalue-t-on la sécurité dans l’Aviation Civile et Commerciale ?

La sécurité se définit par un indice dit indice de sécurité qui est le nombre de tués par an dans le Transport Aérien Commercial pour 100 millions de passagers/km transportés.

Cet indice a évolué comme suit : 3 en 1948 ; 0,025 en 1972 ; 0,025 en 2000 ; 0,021 en 2001. Exclusion faite d’actes d’intervention illicite qui en 2001, étaient au nombre de 21, dont la plupart des morts (3330) ont péri le 11 Septembre 2001 aux USA, l’indice de sécurité va en décroissant au fil du temps.

Quelles sont les causes des accidents d’avions ?

Les causes des accidents d’avions sont multiples et liées à différents facteurs, depuis la conception de l’avion, la construction, aux essais en vol, jusqu’à l’exploitation commerciale en passant par la livraison suivie de l’entretien et de la maintenance, sans oublier l’environnement dans lequel l’avion est appelé à évoluer d’un point « A » à un point « B ».

Aussi, faut-il rappeler quelques accidents et leurs causes : L’accident d’un B707 jordanien en 1973 sur la piste en réfection de Kano (Nigeria), faisant plus de 160 morts. L’accident du DC10 de Chicago en 1979 dû à une procédure de pause des réacteurs aux ailes. Celui du F27 de 1994 à Abidjan dû au non respect par l’équipage des consignes de procédures d’atterrissage. Egalement l’accident de concorde en Juillet 2000 sur l’Aéroport Charles De Gaulle à Paris dû à l’absorption de débris métalliques laissés sur la piste par un autre avion. Ensuite le crash du B727 qui a eu lieu à Cotonou en fin 2004 était le fait de surcharge de l’avion puis l’accident Dash 8-400 de 2009 reliant New-York à Montréal dû au givrage des ailes

Malgré l’évolution technologique actuelle dans la construction aéronautique avec des matériaux composites, il y a toujours des faiblesses qui peuvent engendrer des accidents, mais la fiabilité technique est telle aujourd’hui que rarement le physique de l’avion est en cause. Lorsqu’on fait une photographie des accidents connus à travers le monde, on se rend compte que leur majorité est due à des fautes humaines : contrôle de la circulation aérienne, maintenance des avions, pilotage, objets étrangers sur les pistes, chargement des avions, conditions météorologiques, vétusté des avions, etc.

En réalité, qu’en est-il de la sécurité aérienne en Afrique ?

Sur le continent africain, très peu d’Administrations de l’Aviation Civile disposent de structures rationnellement organisées, avec du personnel qualifié en quantité et disposant de moyens logistiques pour faire face aux problèmes de sécurité et de sûreté.

Ceci est d’autant plus déplorable que certains propriétaires d’avions, fuyant les contraintes et obligations qui régissent l’exploitation d’une compagnie aérienne, viennent faire immatriculer leurs avions dans certains pays africains qui sont aujourd’hui sur la liste noire en matière de sécurité.

Une contribution de Vassiriky Savané
Spécialiste en aviation, ex directeur général de Air ivoire

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