Incendie à l`immeuble Sidam - Le silence troublant du groupe Sodeci-Cie

Qui a mis le feu aux paliers de l`immeuble de la Sidam abritant des services de la Cie ? Sur la question, les supputations vont bon train et la réponse ne semble pas pour demain. Et pourtant le groupe Sodeci-Cie avait clairement identifié ces ennemis des jours avant ce feu. Si l`on suit le regard des travailleurs depuis quelques jours, il ne devrait pas y avoir de difficultés pour démêler cet écheveau. A preuve, au cours d`un meeting qu`ils ont tenu au Palais de la culture de Treichville le lundi dernier, les travailleurs de la Sodeci et de la Cie regroupés au sein d`un collectif, disaient sans prendre de gants que « l`heure est grave car nos deux sociétés, à savoir la Sodeci et la Cie, sont menacées de sabotage, de déstabilisation et disparition ». En fait de menaces, ce collectif citait une déclaration de la Fesene, une fédération syndicale issue du groupe Sodeci-Cie datée du 26 février 2009 en ces termes : « Pour la Fesene, une chose est claire ; soit les dirigeants du groupe Cie/Sodeci, avec à sa tête, Marcel Zadi Kessy, se conforme à la loi et respecte les institutions de ce pays, soit le groupe disparaît. Et la Fesene s`y emploiera pour atteindre cet objectif ». Au cours du même meeting, le collecvtif a tiré les conséquences desdites menaces en ces mots : « les conséquences néfastes de ces appels à la haine contre les travailleurs de la Sodeci et de la Cie sont nombreuses. On peut citer l`assassinat d`un des nôtres à Gagnoa, la paralysie définitive d`un autre collaborateur à la Dran Cie suite à une agression à coups de pilon dans l`exercice de ses fonctions ». Le même collectif a mentionné également dans sa déclaration dont copies ont été remises à la presse que ces ennemis bénéficiaient du soutien des ministres Hubert Oulaye et Emmanuel Léon Monnet. Dés lors, on comprend mal ce silence sonore de ceux qui avaient clairement identifié leurs ennemis face à ce curieux incendie. En tout cas, les Ivoiriens s`interrogent face au mutisme des travailleurs du groupe Sodeci-Cie qui, comme s`ils s`étaient passés le mot, ont poliment refusé de répondre aux préoccupations de la presse le mardi, au lendemain de l`incendie, quand ils ne sont pas injoignables.

B.T.