Lorsque Dembélé Denis siffle un penalty pour le CO Korhogo à 5 minutes de la fin de la partie, les joueurs de l’Africa et les Membres Associés dans les travées du stade Félix Houphouët Boigny crient leur colère. En tout cas, ce penalty-là est bien généreux. Mais Amon Euloge, l’un des frères jumeaux de Korhogo, tremble face à Okoua Fabrice. L’Africa menait 1-0. C’est sans doute l’un des moments importants de cette demi-finale inédite. Lorsque l’arbitre ferme les yeux sur un penalty indiscutable du COK à la 13e minute, le banc des Nordistes bondit comme un seul homme pour désapprouver cette décision. C’est le premier tournant de cet Africa-Korhogo samedi après-midi. Lorsqu’au retour des vestiaires, M Dembélé Denis ne siffle pas un nouveau penalty encore justifié pour les visiteurs, de nombreux spectateurs ne comprennent pas la décision de l’homme en noir. C’est le 2e tournant de cette rencontre. Mais entre-temps au tableau d’affichage, ce sont les Aiglons qui ont pris le pouvoir depuis la 38e minute, grâce à un pointu de Kouyaté Idrissa qui trompe l’excellent Ouattara Anzoumana (1-0). En tout cas, cette première demi-finale est une vraie opposition de styles. La puissance athlétique des Vert et rouge face à la technicité des jeunes Korhogolais. Ces derniers sont bien entrés dans la partie en développant un jeu de haut vol, pas loin de celui des académiciens de Jean Marc Guillou, à la fin des années 1990. En fait, ces jeunes-là, sont issus de l’Institut Cissé Foot de Yopougon et ils jouent pour le COK. Mais en 2e mi-temps, les Aiglons présentent un meilleur visage. En revanche, ils vont trembler jusqu’au bout, car ces jeunes-là avaient les moyens de les inquiéter. Ce qui est sûr, samedi, dans la cuvette du Félicia, l’aventure Calaisienne des gosses de Ouattara Bakary a pris fin, après avoir aimanté trois clubs de Ligue 1, Bassam, l’Efym et le Denguélé. Le COK en finale de la Coupe nationale, c’était trop beau pour être vrai. Et au coup de sifflet final, les visiteurs s’effondrent sur l’herbe verte du Félicia, le terminus du bus qui les menait au banquet du 6 août.
Choilio Diomandé
Choilio Diomandé