Le chef de l'Etat a nommé, sans passer par le conseil des ministres, un comité d'organisation chargé d'organiser les 50 ans de l'accession à la souveraineté nationale. Le 29 novembre 2009, date théorique de l'élection présidentielle, semble ne pas faire partie du programme de Laurent Gbagbo. C'est désormais officiel. Pierre Kipré, qui s'était autoproclamé président du comité d'organisation du cinquantenaire de l'accession à l'indépendance de la Côte d'Ivoire, a lui-même rendu publique, l'information, en publiant un communiqué, avant-hier, dans le journal progouvernemental. Cette façon de faire colle bien avec la méthode Gbagbo, qui veut par exemple que la date de l'élection présidentielle soit d'abord éventée à New York, par un ambassadeur pas très brillant, avant d'être rendue publique à Abidjan.
L'on constate que la nomination du comité d'organisation intervient plus de douze mois avant le 7 août 2010, date commémorative des 50 ans d'indépendance de la Côte d'Ivoire. A titre de comparaison, au moment où la Côte d'Ivoire du "Miracle ivoirien" célébrait avec faste son indépendance, et de façon tournante, Houphouët-Boigny, dans sa toute puissance n'avait jamais désigné un comité d'organisation, en dehors du cadre gouvernemental et un an avant.
C'est dire combien la nomination de ce comité d'organisation laisse perplexe. Laurent Gbagbo agit comme s'il n'y avait pas le 29 novembre 2009, date théorique du premier tour de l'élection présidentielle. Une attitude qui apporte de l'eau au moulin d'une partie sérieuse de l'opposition qui le soupçonne de ne point vouloir aller aux élections en novembre 2009. Malheureusement, ce comité d'organisation qui regroupe quasi exclusivement des proches du chef de l'Etat, est là, pour entretenir leurs suspicions.
André Silver Konan
L'on constate que la nomination du comité d'organisation intervient plus de douze mois avant le 7 août 2010, date commémorative des 50 ans d'indépendance de la Côte d'Ivoire. A titre de comparaison, au moment où la Côte d'Ivoire du "Miracle ivoirien" célébrait avec faste son indépendance, et de façon tournante, Houphouët-Boigny, dans sa toute puissance n'avait jamais désigné un comité d'organisation, en dehors du cadre gouvernemental et un an avant.
C'est dire combien la nomination de ce comité d'organisation laisse perplexe. Laurent Gbagbo agit comme s'il n'y avait pas le 29 novembre 2009, date théorique du premier tour de l'élection présidentielle. Une attitude qui apporte de l'eau au moulin d'une partie sérieuse de l'opposition qui le soupçonne de ne point vouloir aller aux élections en novembre 2009. Malheureusement, ce comité d'organisation qui regroupe quasi exclusivement des proches du chef de l'Etat, est là, pour entretenir leurs suspicions.
André Silver Konan
