Libanais d’origine, citoyen ivoirien, opérateur économique prospère, le conseiller économique et social Roland Dagher qui se déclare ami de la France ne supporte plus le pernicieux harcèlement des médias français contre le couple présidentiel ivoirien. Après avoir tenté en vain de faire connaître son ras-le-bol dans ces médias dont il se déclare consommateur des œuvres, Dagher a opté de s’exprimer dans les médias de son choix. Notre Voie le lui a concédé. Lettre à France 3 et France 24.
“En mes multiples qualités de citoyen ivoirien, d’ami de la France, de conseiller économique et social, d’opérateur économique et d’acteur discret ayant œuvré depuis une dizaine d’années pour éviter la rupture totale entre la France et la Côte d’Ivoire, je m’autorise, chers journalistes de France 3 et de France 24, à vous adresser la présente interpellation. Par ailleurs, en ma qualité de téléspectateur et de consommateur de vos productions, j’estime avoir le droit d’exprimer mon accord ou mon désaccord à propos du travail, ô combien difficile et souvent incompris que vous réalisez.
De quoi s’agit-il ? Le 22 juillet 2009, et jours suivants, France 3 et France 24 ont passé en boucle un témoignage retentissant au sujet de la disparition de Guy André Kieffer, journaliste de nationalité franco-canadienne. Dans le cas de Guy André Kieffer, nous assistons à une instrumentalisation et à une honteuse politisation. Les personnes chargées de l’enquête savent la réalité et la vérité. Mais elles font traîner la révélation de cette vérité avec l’appui des experts en manipulation médiatique pour atteindre un seul but : fragiliser Laurent Gbagbo, président de la République de Côte d’Ivoire et empêcher sa brillante réélection qui se dessine à l’horizon. Mais s’il y a une chose dont il faut se réjouir dans ce dernier témoignage, pour ne pas dire ce pseudo scoop, c’est bel et bien le fait que plus personne ne s’avise désormais à impliquer le Chef de l’Etat Ivoirien. Il s’agit là d’une grande avancée et d’une victoire certaine de la vérité sur le mensonge. L’autre victoire est aussi dans le fait que le soi-disant major de l’armée ivoirienne assure que Madame Simone Ehivet-Gbagbo n’est pas elle-même impliquée dans la disparition de Kieffer. En fait le prétendu témoin ne fait qu’accuser, sans preuves irréfutables, un seul membre de l’entourage de la première dame de Côte d’Ivoire, à savoir le commandant Anselme Yapo Séka.
Messieurs, Simone Gbagbo a fait ses humanités !
Cela n’est pas étonnant. Comment, en effet, cette dame de cœur, dont l’engagement politique et la détermination terrorisent forcément et à juste titre ses adversaires, cette dame qui a fait ses humanités, pourrait-elle se transformer en meurtrière d’un journaliste dont les écrits n’ont jamais eu aucun effet sur son action politique. Pour avoir pratiqué Madame Simone Ehivet-Gbagbo, je puis vous assurer qu’elle ne saurait même faire du mal à qui que ce soit, à plus forte raison commanditer un assassinat. Le prétendu major Alain Gossé en rend lui-même témoignage. On a donc du mal à comprendre l’amalgame et la falsification de ses propos par des journalistes maîtres dans l’art du commentaire tendancieux. Manifestement cette façon de faire, au delà de la cabale contre la Première Dame de Côte d’Ivoire, vise à saboter l’accord de Ouagadougou et surtout à mettre à mal, les bonnes relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Sinon comment expliquer que le témoin à charge soit un citoyen burkinabé inconnu des services militaires ivoiriens qui fasse cette usurpation d’identité. Le journaliste de France 3 a-t-il pris le soin de vérifier ses documents d’identité ?
Nous l’avons dit, le sieur major Alain Gossé dédouane et absout Madame Simone Ehivet-Gbagbo. Mais sa charge contre Tony Oulaï, Patrice Bailly, et Anselme Yapo Séka est sans preuve. Elle n’est pas du tout crédible. Dans le fond, en droit, on devrait tout simplement dire qu’un tel témoignage est irrecevable. Pris dans la forme également, il est tout aussi irrecevable puisque le journaliste qui a recueilli ses propos affirme que cela fait plusieurs mois qu’il est en contact avec le témoin. En faisant de la rétention d’informations ou en travaillant en intelligence avec les juges politiciens chargés du dossier, il a manifestement œuvré dans le sens de l’entrave à la justice et à la manifestation de la vérité. Il mérite d’être dénoncé. Il n’a pas honoré les règles déontologiques du journalisme qui enseignent d’éviter de servir la manipulation.
Il y a des coups qu’on ne porte pas
Cela dit, puisqu’il est en liberté, sans menaces ni contraintes pesant sur sa sécurité et qu’il a quitté la Côte d’Ivoire, pourquoi Alain Gossé ne dit-il pas son numéro de matricule dans l’armée ivoirienne, le corps exact auquel il appartient, puisque l’unité qu’il a déclarée n’existe plus et a changé de dénomination en Côte d’Ivoire. Ce major se méprend sur la qualité de la formation de nos officiers sortis, qui de Saint Cyr, qui de Coetquidam ou de prestigieuses écoles militaires occidentales, en prétendant qu’une tentative de coup de feu de sommation a fini par atteindre mortellement au dos Guy André Kieffer. Non, ceci est un comportement de lâche qu’on ne ferait même pas à un condamné à mort. Les officiers de Côte d’Ivoire connaissent tout de même le droit humanitaire international. Pour moi, Guy André Kieffer n’était ni un condamné à mort ni un combattant armé. Même s’il reste un journaliste expert consultant en matières premières, les officiers ivoiriens ne peuvent pas tirer dans le dos d’un homme désarmé.
Non, non et non ! Chers journalistes de France 3 et France 24, il y a des coups qu’on ne porte pas. Il y a des coups que des militaires ne portent jamais. Vous avez le devoir de remettre en question les témoignages. Ainsi tout en les passant, vous pouvez faire des commentaires objectifs et équilibrés pour aider les citoyens du monde et les téléspectateurs interplanétaires à mieux comprendre les choses. Sans prétendre leur apprendre leur métier à des journalistes supposés aguerris, mon plus grand souhait est d’inviter à nouveau le journaliste de France 3 et bien d’autres à venir interroger en Côte d’Ivoire tous ceux qu’ils veulent dans le cadre de cette affaire.
Non au sabotage de “Ouagadougou” !
Personne n’a souhaité la disparition de Guy André Kieffer, mais chacun doit assumer pleinement ses actes et ses choix. Il ne faut surtout pas continuer d’exploiter ce qui arrive à sa famille pour jeter en pâture des hommes politiques. Les proches de Guy André Kieffer qui ont trop longtemps occupé le devant de la scène médiatique et ont joué le jeu de l’instrumentalisation devraient savoir mettre le holà à cette pratique que nous devons combattre de toutes nos forces, pour ne pas mettre en mal les intérêts de nombreux investisseurs aussi bien étrangers qu’Ivoiriens, au vu des opportunités d’affaires qui s’offrent à eux dans ce beau pays d’accueil et sur cette terre d’espérance qu’est la Côte d’Ivoire. Après les événements douloureux de novembre 2004, il serait regrettable que pour faire plaisir à quelques hommes politiques, nous nous retrouvions à nouveau dans une situation encore délétère, vu les nombreuses avancées notables dans le processus de sortie de cette crise que nous connaissons depuis bientôt sept ans.
Pour ma part, je me bats à mon modeste niveau, depuis une dizaine d’années, malgré les tensions et les incompréhensions, pour aider à maintenir le fil, pour éviter que les liens se distendent et se brisent définitivement entre la Côte d’Ivoire, la France et tous nos partenaires. Ce combat de l’ombre, souvent ingrat, autorise et justifie que je tire sur la sonnette d’alarme pour éviter le réveil des vieux démons prêts à mettre en péril les efforts consentis par les Ivoiriens et toutes les autres communautés soucieuses de participer à la reconstruction de la belle Côte d’Ivoire, sans considération des colorations et des appartenances politiques.
Fait à Abidjan le 23 Juillet 2009
Roland Dagher
Conseiller économique et social de Côte d’Ivoire
Copie conforme : Ambassade de France en Côte d’Ivoire
Service communication
“En mes multiples qualités de citoyen ivoirien, d’ami de la France, de conseiller économique et social, d’opérateur économique et d’acteur discret ayant œuvré depuis une dizaine d’années pour éviter la rupture totale entre la France et la Côte d’Ivoire, je m’autorise, chers journalistes de France 3 et de France 24, à vous adresser la présente interpellation. Par ailleurs, en ma qualité de téléspectateur et de consommateur de vos productions, j’estime avoir le droit d’exprimer mon accord ou mon désaccord à propos du travail, ô combien difficile et souvent incompris que vous réalisez.
De quoi s’agit-il ? Le 22 juillet 2009, et jours suivants, France 3 et France 24 ont passé en boucle un témoignage retentissant au sujet de la disparition de Guy André Kieffer, journaliste de nationalité franco-canadienne. Dans le cas de Guy André Kieffer, nous assistons à une instrumentalisation et à une honteuse politisation. Les personnes chargées de l’enquête savent la réalité et la vérité. Mais elles font traîner la révélation de cette vérité avec l’appui des experts en manipulation médiatique pour atteindre un seul but : fragiliser Laurent Gbagbo, président de la République de Côte d’Ivoire et empêcher sa brillante réélection qui se dessine à l’horizon. Mais s’il y a une chose dont il faut se réjouir dans ce dernier témoignage, pour ne pas dire ce pseudo scoop, c’est bel et bien le fait que plus personne ne s’avise désormais à impliquer le Chef de l’Etat Ivoirien. Il s’agit là d’une grande avancée et d’une victoire certaine de la vérité sur le mensonge. L’autre victoire est aussi dans le fait que le soi-disant major de l’armée ivoirienne assure que Madame Simone Ehivet-Gbagbo n’est pas elle-même impliquée dans la disparition de Kieffer. En fait le prétendu témoin ne fait qu’accuser, sans preuves irréfutables, un seul membre de l’entourage de la première dame de Côte d’Ivoire, à savoir le commandant Anselme Yapo Séka.
Messieurs, Simone Gbagbo a fait ses humanités !
Cela n’est pas étonnant. Comment, en effet, cette dame de cœur, dont l’engagement politique et la détermination terrorisent forcément et à juste titre ses adversaires, cette dame qui a fait ses humanités, pourrait-elle se transformer en meurtrière d’un journaliste dont les écrits n’ont jamais eu aucun effet sur son action politique. Pour avoir pratiqué Madame Simone Ehivet-Gbagbo, je puis vous assurer qu’elle ne saurait même faire du mal à qui que ce soit, à plus forte raison commanditer un assassinat. Le prétendu major Alain Gossé en rend lui-même témoignage. On a donc du mal à comprendre l’amalgame et la falsification de ses propos par des journalistes maîtres dans l’art du commentaire tendancieux. Manifestement cette façon de faire, au delà de la cabale contre la Première Dame de Côte d’Ivoire, vise à saboter l’accord de Ouagadougou et surtout à mettre à mal, les bonnes relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Sinon comment expliquer que le témoin à charge soit un citoyen burkinabé inconnu des services militaires ivoiriens qui fasse cette usurpation d’identité. Le journaliste de France 3 a-t-il pris le soin de vérifier ses documents d’identité ?
Nous l’avons dit, le sieur major Alain Gossé dédouane et absout Madame Simone Ehivet-Gbagbo. Mais sa charge contre Tony Oulaï, Patrice Bailly, et Anselme Yapo Séka est sans preuve. Elle n’est pas du tout crédible. Dans le fond, en droit, on devrait tout simplement dire qu’un tel témoignage est irrecevable. Pris dans la forme également, il est tout aussi irrecevable puisque le journaliste qui a recueilli ses propos affirme que cela fait plusieurs mois qu’il est en contact avec le témoin. En faisant de la rétention d’informations ou en travaillant en intelligence avec les juges politiciens chargés du dossier, il a manifestement œuvré dans le sens de l’entrave à la justice et à la manifestation de la vérité. Il mérite d’être dénoncé. Il n’a pas honoré les règles déontologiques du journalisme qui enseignent d’éviter de servir la manipulation.
Il y a des coups qu’on ne porte pas
Cela dit, puisqu’il est en liberté, sans menaces ni contraintes pesant sur sa sécurité et qu’il a quitté la Côte d’Ivoire, pourquoi Alain Gossé ne dit-il pas son numéro de matricule dans l’armée ivoirienne, le corps exact auquel il appartient, puisque l’unité qu’il a déclarée n’existe plus et a changé de dénomination en Côte d’Ivoire. Ce major se méprend sur la qualité de la formation de nos officiers sortis, qui de Saint Cyr, qui de Coetquidam ou de prestigieuses écoles militaires occidentales, en prétendant qu’une tentative de coup de feu de sommation a fini par atteindre mortellement au dos Guy André Kieffer. Non, ceci est un comportement de lâche qu’on ne ferait même pas à un condamné à mort. Les officiers de Côte d’Ivoire connaissent tout de même le droit humanitaire international. Pour moi, Guy André Kieffer n’était ni un condamné à mort ni un combattant armé. Même s’il reste un journaliste expert consultant en matières premières, les officiers ivoiriens ne peuvent pas tirer dans le dos d’un homme désarmé.
Non, non et non ! Chers journalistes de France 3 et France 24, il y a des coups qu’on ne porte pas. Il y a des coups que des militaires ne portent jamais. Vous avez le devoir de remettre en question les témoignages. Ainsi tout en les passant, vous pouvez faire des commentaires objectifs et équilibrés pour aider les citoyens du monde et les téléspectateurs interplanétaires à mieux comprendre les choses. Sans prétendre leur apprendre leur métier à des journalistes supposés aguerris, mon plus grand souhait est d’inviter à nouveau le journaliste de France 3 et bien d’autres à venir interroger en Côte d’Ivoire tous ceux qu’ils veulent dans le cadre de cette affaire.
Non au sabotage de “Ouagadougou” !
Personne n’a souhaité la disparition de Guy André Kieffer, mais chacun doit assumer pleinement ses actes et ses choix. Il ne faut surtout pas continuer d’exploiter ce qui arrive à sa famille pour jeter en pâture des hommes politiques. Les proches de Guy André Kieffer qui ont trop longtemps occupé le devant de la scène médiatique et ont joué le jeu de l’instrumentalisation devraient savoir mettre le holà à cette pratique que nous devons combattre de toutes nos forces, pour ne pas mettre en mal les intérêts de nombreux investisseurs aussi bien étrangers qu’Ivoiriens, au vu des opportunités d’affaires qui s’offrent à eux dans ce beau pays d’accueil et sur cette terre d’espérance qu’est la Côte d’Ivoire. Après les événements douloureux de novembre 2004, il serait regrettable que pour faire plaisir à quelques hommes politiques, nous nous retrouvions à nouveau dans une situation encore délétère, vu les nombreuses avancées notables dans le processus de sortie de cette crise que nous connaissons depuis bientôt sept ans.
Pour ma part, je me bats à mon modeste niveau, depuis une dizaine d’années, malgré les tensions et les incompréhensions, pour aider à maintenir le fil, pour éviter que les liens se distendent et se brisent définitivement entre la Côte d’Ivoire, la France et tous nos partenaires. Ce combat de l’ombre, souvent ingrat, autorise et justifie que je tire sur la sonnette d’alarme pour éviter le réveil des vieux démons prêts à mettre en péril les efforts consentis par les Ivoiriens et toutes les autres communautés soucieuses de participer à la reconstruction de la belle Côte d’Ivoire, sans considération des colorations et des appartenances politiques.
Fait à Abidjan le 23 Juillet 2009
Roland Dagher
Conseiller économique et social de Côte d’Ivoire
Copie conforme : Ambassade de France en Côte d’Ivoire
Service communication