Plus rien ne va dans la filière anacarde pour le compte de cette campagne 2009. Cela fait plus d'un mois que les opérations d'achat sont arrêtées dans la grande Région du Zanzan à la demande de M. Touré Abdoulaye, Président du conseil d'administration de l'intercajou. Cela, afin de remettre de l'ordre dans cette filière face au non- respect des prix bord champs. En effet, depuis le 3 juin dernier, une série de mesures avaient été prisés en vue de faire en sorte que le prix d'achat bord champ ne chute pour permettre aux acteurs de la filière d'opérer dans de meilleures conditions. Ce qui a entraîné la suspension d'achat bord champ jusqu'à nouvel ordre. Plus de 50 jours après, la situation reste inchangée malgré la levée de la mesure de commercialisation de la noix de cajou. Les paysans mécontents crient leur indignation "le discours de l'intercajou n'est pas conforme à la réalité du terrain. Et depuis, il ne fait rien pour que nous puissions vendre nos produits ". Ce que les paysans ne comprennent pas, c'est le mutisme affiché par les responsables de coopératives qui sont censées les défendre. Au dire de El Hadj Ali, Président du conseil d'administration de la Coopagaz, une coopérative de la place, "les exportateurs ne respectent pas les prix conventionnels arrêtés. Face à cette situation, ce sont nos coopérateurs qui sont les grandes victimes. Et nous ne voulons pas les sacrifiés au profit de ces exportateurs véreux. Nous venons d'adresser une correspondance au président de l'intercajou pour dénoncer ce fait. Aujourd'hui, nous avons plus de 2000 tonnes de noix dans notre magasin qu'on n'arrive pas à vendre. Car, les prix sont en dessous de ce qu'on a arrêté officiellement". Devant cette situation qui menace gravement la vie des populations productrices de cette matière première, leurs regards restent tournés vers l'autorité de régulation de l'anacarde et du coton afin qu'une solution idoine soit trouvée.
Pascal Assibondry, Correspondant
Pascal Assibondry, Correspondant