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Sport Publié le vendredi 31 juillet 2009 | L’expression

Football : Championnat national Ligue 1 - Les présidents de clubs souffrent, mais résistent…

Sans sponsors, ils sont obligés de rester en vie en Ligue 1 et en assumer les responsabilités. Comment s’y prennent-ils ? D’où tirent-t-ils les moyens pour survivre ? Ce n’est pas toujours évident pour les président des 14 clubs de Ligue 1.
Le téléphone du bureau de Salif Bictogo, le président du Stella club d’Adjamé, sonne. Il suspend, un tant soit peu, la conversation qu’il a avec nous pour répondre au coup de fil d’un membre du staff technique de son club. Il s’agissait d’un problème lié à l’entraînement du jour des vert et blanc. Il donne des instructions pour régler la situation. « C’est comme ça on souffre », dit-il en riant. Et c’est comme ça les dix mois que dure le championnat national de Ligue 1. Le Stella club ne roule pas sur de l’or. Mais au moins, les Magnans ont le minimum pour vivre. « On est toujours à la recherche des moyens additionnels. On s’arrange pour payer nos salaires qui vont de 50 à 200.000 francs cfa », lâche-t-il. Pour ces salaires, le club débourse 5 millions par mois, plus de 60 millions donc en dix mois. A cela, il faut ajouter les primes de matches, les mises au vert et toutes les autres dépenses liées au
fonctionnement quotidien du club. Pour atteindre ses objectifs, le Stella s’est fixé un budget de 150 millions cfa. La FIF octroie 38 millions de subvention, aux dirigeants de trouver le manque à gagner. Comment ? Outre les 10 millions de la mairie, le Stella bénéficie de dix autres millions des associés. « Le reste, on emprunte au PCA que je suis ». Si le Stella s’en sort un tant soit peu, ce n’est le cas d’Issia Wazi. Bien que premier au tableau de la Ligue1, la formation du rocher éprouve d’énormes difficultés. La subvention de la FIF constitue l’essentiel du budget du club. « Je suis seule à m’occuper du club. C’est difficile. Je suis parfois obligée de faire du porte à porte pour faire vivre l’équipe », confit, consternée, Mme Ginette Ross la présidente. Pour amoindrir les charges, le club a regagné Issia où les athlètes sont logés et s’entraînent sur place. La situation est encore plus pénible à
supporter pour la Sabé sport de Bouna. Club déplacé, le Sabé loue deux terrains d’entraînement à 120.000 frs cfa par mois. « On n’est plus sur nos bases, on est obligé de colmater les brèches », affirme Bellen Alassane, secrétaire général du club. Les difficultés de ce club s’accentuent avec l’indisponibilité du président Karim Diabagaté pour raison de maladie. « C’est lui qui fait tout. Il est malade, les athlètes sont obligés de jouer l’honneur. Sans sponsor, on est livré à nous-mêmes », poursuit-il.. En clair, les joueurs du Sabé sont contraints de rouler sans salaire.. Comment tiennent-ils la route ? « On est obligé de faire avec. Nous jouons pour nous-mêmes. On sait que notre président est malade », confie un joueur qui a requit l’anonymat. Y a –t-il un club de ligue 1 aussi démuni que le Sabé ? Difficile d’en trouver. Comparativement aux guerriers, le Denguelé est mieux loti. Avec une masse
salariale mensuelle de 4 millions, le club Koné Abdoulaye met 40 millions dans les rémunérations par saison. Pour réussir une saison pleine et accomplie, Odienné a besoin de 75 millions de budget. « On se débrouille. La FIF donne 38 millions, le Conseil général 20, on est à 58 millions. Je suis obligé de trouver le reste moi-même. Par an, je sors entre 20 et 25 millions de ma poche », souligne Koné Abdoulaye. Outre le Sewé de San-Pedro, l’USC Bassam qui n’ont pas de problème de survie, combien sont-ils les présidents des clubs de l’intérieur à avoir des présidents solvables comme Koné Abdoulaye ? La majorité des clubs ont recours aux municipalités qui ne répondent pas toujours favorablement. Il arrive que le président Jacques Anouma paye de sa poche les déplacements de certains clubs pour aller livrer des matches de championnat à l’intérieur du pays. Et ces clubs n’ont pas que des problèmes de survie matérielle,
ils présentent même des carences d’existence juridiques. Sur les 14 en ligue1, à peine 7 ont un statut juridique légal. A tel point qu’il est parfois difficile pour la FIF d’avoir un interlocuteur quand survient un litige. L’Asec Mimosas, en la matière, est un exemple. Son organisation est au-delà de la moyenne en Côte d’Ivoire. L’Africa sport, de son côté, présente moins de lacunes. Ces deux gros bras sont placés au dessus des autres. Cela veut-il dire que tout y baigne ? Une chose est certaine, les présidents de clubs préfèrent souffrir que partir.

Tibet Kipré
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