C’est une jeune femme désemparée qui n’avait que ses yeux pour pleurer à chaque pause de notre entretien, la nuit de mercredi, à la Riviera 2, qui vous parle. Bonnes volontés, hommes et femmes de grand cœur vivant dans ce pays, la comédienne Ayamé, à l’état civil Linda Kadjo Manou, n’attend de tous qu’une seule chose : lui permettre de retrouver la joie de vivre en l’aidant à subir sa 6ème opération chirurgicale qui doit lui coûter la somme de 2 millions FCFA.
“Ça ne va pas depuis le début de l’année. Il est vrai qu’après avoir subi quatre opérations chirurgicales, tout le monde pensait que j’étais sauvée pour de bon. Bien au contraire, je souffre toujours. Je souffre, monsieur le journaliste, de tyroïdes, c’est-à-dire que la peau de mon ventre pousse, pousse avec des ampoules qui se cassent et me donnent souvent la fièvre ; on m’a dit que c’est parce que le sang est coagulé au niveau de mes cicatrices”. Ainsi se résumerait le cri de détresse d’Ayamé.
Cette comédienne a été révélée au grand public par le téléfilm “Ma famille”, comme la sœur cadette de Marie-Louise Asseu, avant de faire ses classes dans d’autres réalisations similaires. En 2005, elle avait été opérée trois fois de suite par un médecin de l’appendicite, dans une clinique de la place. Mais le médecin avait complètement raté les exercices en perforant ses intestins par erreurs. Du coup, elle n’était plus en mesure d’évacuer ses selles normalement. Alors, elle s’est mise à faire le tour de plusieurs hôpitaux et cliniques pour deux autres opérations sans non plus avoir le résultat escompté.
“J’ai reçu à cette époque de l’aide des Ivoiriens. Quelque temps plus tard, suite à un SOS que j’ai lancé, la présidence de la République m’a remis des prises en charges. D’autres personnes m’ont également soutenue. Ce qui m’a permis d’être admise à la PISAM”.
Là-bas, les médecins ont dû lui faire une astomie (anus artificiel sur un côté du ventre) afin qu’elle puisse évacuer ses selles. Sa souffrance a duré 9 mois avec les frais que cela engage. Après la suture, difficile fut-elle aussi dans sa pratique, la comédienne a recommencé, tant bien que mal, à reprendre goût à la vie.
Mais voilà qu’aujourd’hui, la douleur se fait plus aiguë et replonge la comédienne dans la détresse. Elle a le ventre ballonné telle une femme enceinte ; elle est constamment constipée et éprouve d’énormes difficultés pour aller à la selle.
“J’ai souvent l’impression que l’anus artificiel qui avait été fermé veut s’ouvrir à nouveau”, s’inquiète-elle.
Devant ce cas préoccupant, Ayamé a fait une radiographie de son ventre. L’examen a révélé qu’elle a là-dedans des pertes de ses selles, des séquelles des trois premières opérations ratées. Des médecins lui ont alors demandé de faire de nouvelles opérations pour les faire sortir du ventre. La facture pro forma que lui a tendue le professeur Kadio Richard, spécialiste en chirurgie plastique, s’élève à 2 millions CFA. Mais où trouver cette somme qui représente toute une fortune pour elle ? Toujours faute de moyens financiers, cela fait bientôt un an qu’elle se promène avec la facture à la recherche d’une bonne volonté. Elle en a déposé une copie à la présidence de la République pour une nouvelle aide. Au milieu de sanglots, Ayamé, qui est plus qu’en danger aujourd’hui, en appelle aussi à l’assistance du Premier ministre et de tous les Ivoiriens en général : “Il est vrai que c’est trop leur demander mais qu’ils aient pitié de moi ; à cause des opérations, je n’ai même plus de nombril et j’ai très mal”. Le bistouri des médecins est passé par là ; pour faire sortir ses intestins, les traiter, les laver, les remettre en place avant de refermer le ventre ; ce ventre qui, de jour en jour grossit, à en croire l’artiste.
Ayamé ne sait plus cacher ce ventre, horrible, raccommodé, triste, impuissant. Elle insiste pour nous le montrer et se laisse photographier volontiers. Elle a perdu cette dignité derrière laquelle se cachent encore certaines femmes de son âge devant un homme, voire devant quiconque.
Ayamé veut vivre une vie normale ; il faut sauver la bonne comédienne dont certains réalisateurs se méfient de plus en plus. Non pas parce qu’ils doutent de son talent de comédienne mais de peur qu’elle ne s’effondre lors de leur tournage. L’artiste n’a plus de “gombo”. Comme quoi, le malheur ne vient jamais seul !
Schadé Adédé schadeci@yahoo.fr
“Ça ne va pas depuis le début de l’année. Il est vrai qu’après avoir subi quatre opérations chirurgicales, tout le monde pensait que j’étais sauvée pour de bon. Bien au contraire, je souffre toujours. Je souffre, monsieur le journaliste, de tyroïdes, c’est-à-dire que la peau de mon ventre pousse, pousse avec des ampoules qui se cassent et me donnent souvent la fièvre ; on m’a dit que c’est parce que le sang est coagulé au niveau de mes cicatrices”. Ainsi se résumerait le cri de détresse d’Ayamé.
Cette comédienne a été révélée au grand public par le téléfilm “Ma famille”, comme la sœur cadette de Marie-Louise Asseu, avant de faire ses classes dans d’autres réalisations similaires. En 2005, elle avait été opérée trois fois de suite par un médecin de l’appendicite, dans une clinique de la place. Mais le médecin avait complètement raté les exercices en perforant ses intestins par erreurs. Du coup, elle n’était plus en mesure d’évacuer ses selles normalement. Alors, elle s’est mise à faire le tour de plusieurs hôpitaux et cliniques pour deux autres opérations sans non plus avoir le résultat escompté.
“J’ai reçu à cette époque de l’aide des Ivoiriens. Quelque temps plus tard, suite à un SOS que j’ai lancé, la présidence de la République m’a remis des prises en charges. D’autres personnes m’ont également soutenue. Ce qui m’a permis d’être admise à la PISAM”.
Là-bas, les médecins ont dû lui faire une astomie (anus artificiel sur un côté du ventre) afin qu’elle puisse évacuer ses selles. Sa souffrance a duré 9 mois avec les frais que cela engage. Après la suture, difficile fut-elle aussi dans sa pratique, la comédienne a recommencé, tant bien que mal, à reprendre goût à la vie.
Mais voilà qu’aujourd’hui, la douleur se fait plus aiguë et replonge la comédienne dans la détresse. Elle a le ventre ballonné telle une femme enceinte ; elle est constamment constipée et éprouve d’énormes difficultés pour aller à la selle.
“J’ai souvent l’impression que l’anus artificiel qui avait été fermé veut s’ouvrir à nouveau”, s’inquiète-elle.
Devant ce cas préoccupant, Ayamé a fait une radiographie de son ventre. L’examen a révélé qu’elle a là-dedans des pertes de ses selles, des séquelles des trois premières opérations ratées. Des médecins lui ont alors demandé de faire de nouvelles opérations pour les faire sortir du ventre. La facture pro forma que lui a tendue le professeur Kadio Richard, spécialiste en chirurgie plastique, s’élève à 2 millions CFA. Mais où trouver cette somme qui représente toute une fortune pour elle ? Toujours faute de moyens financiers, cela fait bientôt un an qu’elle se promène avec la facture à la recherche d’une bonne volonté. Elle en a déposé une copie à la présidence de la République pour une nouvelle aide. Au milieu de sanglots, Ayamé, qui est plus qu’en danger aujourd’hui, en appelle aussi à l’assistance du Premier ministre et de tous les Ivoiriens en général : “Il est vrai que c’est trop leur demander mais qu’ils aient pitié de moi ; à cause des opérations, je n’ai même plus de nombril et j’ai très mal”. Le bistouri des médecins est passé par là ; pour faire sortir ses intestins, les traiter, les laver, les remettre en place avant de refermer le ventre ; ce ventre qui, de jour en jour grossit, à en croire l’artiste.
Ayamé ne sait plus cacher ce ventre, horrible, raccommodé, triste, impuissant. Elle insiste pour nous le montrer et se laisse photographier volontiers. Elle a perdu cette dignité derrière laquelle se cachent encore certaines femmes de son âge devant un homme, voire devant quiconque.
Ayamé veut vivre une vie normale ; il faut sauver la bonne comédienne dont certains réalisateurs se méfient de plus en plus. Non pas parce qu’ils doutent de son talent de comédienne mais de peur qu’elle ne s’effondre lors de leur tournage. L’artiste n’a plus de “gombo”. Comme quoi, le malheur ne vient jamais seul !
Schadé Adédé schadeci@yahoo.fr