Profitant de la 2ème session du conseil municipal, Nicolas Kouassi-Akon Yao, inspecteur du Pdci-Rda et maire de la commune d’Abengourou, a fait un tour d’horizon de la situation socio-politique du pays. Se prononçant sur la fin des opérations d’enrôlement et d’identification, il a indiqué qu’à titre personnel, cela lui laisse sur un goût d’inachevé, alors que l’on a beaucoup investi dans les deux opérations puisque certains parlent de 120 milliards de francs CFA. De son point de vue, quand on a dépensé autant d’argent pour une telle opération, il faut la terminer avec des données qui doivent faire oublier très rapidement les milliards qui ont été injectés. Malheureusement, il constate avec regret que depuis plus de neuf mois, on arrive au bout desdites opérations avec le sentiment que beaucoup d’Ivoiriens sont encore sur le quai et attendent le train. «Les Ivoiriens laissés pour compte doivent interpeller notre conscience d’autant qu’on ne peut pas dire que ça été leur faute ; puisque certains d’entre eux n’ont pu avoir les pièces requises ; en particulier l’acte de naissance soit pour cause de lenteur administrative ou des difficultés dans la mise en oeuvre de la reconstitution des registres disparus ou détruits.». Par ailleurs, le maire Akon constate avec amertume que plus le temps passe, plus le pays se détériore et la situation des populations devient de plus en plus critique. Il note également que malgré le peu de moyen dont l’Etat dispose, la pauvreté gagne le pays. “Nous savons tous que pour sortir de la crise, il faut normaliser la vie politique institutionnelle du pays; pour le faire, il faut des élections pour désigner des dirigeants légitimes qui puissent redresser le pays. Aujourd’hui, le tout est de savoir si avec les données et moyens techniques que nous avons, nous sommes en mesure de faire les traitements nécessaires pour nous amener à des élections le 29 novembre de cette année”, s’est inquiété Akon Yao. L’inspecteur du Pdci-Rda dit ne donc pas être optimiste au vu de certaines déclarations comme celles de Choi, le représentant spécial du Sg de l’Onu et des structures techniques.
Souri Koné
Correspondant régional
Souri Koné
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